12 oct. 2021

LE HIBOU QUI DESOSSE (SCP-1049) (Le Triangle SCP)

 

 



Rapport d’Observation du Dr. Stanley Griggs concernant le SCP-1049

10 Octobre 2021-Site 17 de la Fondation SCP


On ne connait pas encore tout du SCP-1049, et l’incident dont il a été le vecteur il y a maintenant de cela 6 jours est encore dans toutes les mémoires du personnel. Un incident qui a prouvé que les consignes mises en place par l’O5 se doivent d’être respectées à la lettre, sous peine de voir ce genre de drame devenir trop régulier. Malgré tout, Le classe D ayant subi la ponction de SCP-1049 lors de l’incident, et qui faisait  partie du personnel d’entretien dispensable, a apporté quelques réponses quant au fonctionnement de SCP-1049 concernant la manière dont il se repait du système osseux des êtres humains, tel qu’il avait été décrit lors de sa capture dans la jungle mexicaine.

 

La découverte de SCP-1049 elle-même est dû à la signalisation d’un agent de terrain, qui était en faction près de la petite ville où les évènements ayant conduits à faire intervenir la FIM Bêta-8 vers les lieux, a permis de mettre à jour l’existence de SCP-1049. C’est un élément de la police de Palenque, ville située au pied des Montagnes Chiapas, en bordure de la jungle, qui a été le déclencheur de cette découverte. Sans doute pensait-il obtenir de quoi augmenter sa faible solde, en divulguant des informations censées être secrètes, auprès d’un journal local, attisant peur et inquiétude au sein de la population, mais aussi de la région entière. Des informations relatant des faits étranges, faisant suite à la découverte de corps n’ayant plus la moindre trace d’os, y compris au niveau cellulaire, tel que l’ont révélé des analyses ultérieures de cadavres amenés au Site 11. A noter que l’apparition de SCP-1049 coïncide avec la classification de neutralisation de SCP-1730, qui était l’ancien Site-13 situé à Nome, en Alaska. 

 

Au vu des explorations faites au sein de SCP-1730 avant sa neutralisation, et ayant mis à jour des expériences non autorisées sur des cobayes humains, tous de Classe-D, il n’est pas impossible de penser que d’autres expériences aient pu être pratiquées sur des animaux de la faune locale et proche, et ayant eu pour conclusion la création de SCP-1049. Certaines infos ont pu laisser penser que l’organisation La Main du Serpent, prônant l’adoption de SCP humanoïdes et conscients, ait pu être à l’origine de la mutation du Site-13 en SCP-1730, et qu’elle était en lien direct, en secret, avec la direction du Site-13, à l’insu de la Fondation.

 

Dès lors, il n’est pas impossible de penser que La Main du Serpent soit également à l’origine de la création de SCP-1049, et que celui-ci ait profité d’une brèche de confinement pour s’enfuir, lors d’une des explorations de SCP-1730, et notamment celle qui a mené à la neutralisation de ce dernier par la FIM Tau-5. Bien qu’il y ait une distance de 15 KM entre la localisation de SCP-1730 et la frontière mexicaine, il est tout à fait possible que la nature de SCP-1049, capable de voler, lui ait permis de faire le chemin jusqu’à la jungle de Palenque.

 

La FIM Tau-5 n’a pas indiqué la présence d’animaux modifiés au sein de SCP-1730 lors de son exploration, mais peut-être que SCP-1049 est doué d’autres facultés, encore inconnues à ce jour, lui ayant permis de ne pas se faire repérer lors de sa fuite. Quoi qu’il en soit, suite aux infos donnés à la presse locale de Palenque, par ce policier indélicat, une certaine vague d’inquiétude a eu lieu, et des milices de protection se sont formées dans des villages alentours. Milices qui se sont introduits dans la jungle, et dont les corps ont également été retrouvés totalement vidés de leur os, ne laissant que des cadavres flasques, en plus de visages marqués par la terreur.

 

L’agent de terrain en charge de la zone avoisinante a eu vent de cela, et a contacté ses supérieurs de la Fondation. Ces derniers, après accord auprès de l’O5, ont envoyé la FIM Bêta-8, dirigé par le Major Finks, pour intercepter et capturer SCP-1049, qui s’est révélé être un hibou mâle de l’espèce « Strix Negrolineata », de couleur noire et blanche. Bien que d’un aspect commun aux autres hiboux de sa race, celui-ci est doté de yeux d’un rose rougeâtre. Les rapports de la police de Palenque notifient la présence de plumes sur les cadavres retrouvés, appartenant bien à la même espèce de hiboux que SCP-1049.

 

 Plusieurs témoignages de la population locale ayant précisé avoir aperçu un hibou à yeux rouges entrant et sortant de la jungle, et présent près des endroits où d’autres cadavres, avec la même absence totale de squelette, ont été découverts. Ces derniers étant plus anciens, le rapprochement avec les corps trouvés dans la jungle n’a pas été fait dans l’immédiat. Au bout de 2 jours de traque, la FIM bêta-8 a pu capturer SCP-1049, qui a conduit à la mort du soldat Fiering, après que SCP-1049 se soit posé sur son épaule et l’ai mordu au visage. Au bout de quelques secondes, le soldat Fiering s’est effondré au sol, montrant un corps flasque et entièrement vidé de son squelette. Jusqu’à l’incident s’étant déroulé il y a 6 jours au sein du Site-17, on ignorait de quelle manière SCP-1049 procédait à l’extraction du squelette. J’ai pu établir que SCP-1049 n’avait ce comportement qu’avec les êtres humains. Il se nourrit de petites créatures diverses, telles que grillons, criquets, scarabées. De petites chauve-souris et des souris lui sont donnés une fois par semaine.

 

Du fait de ses capacités, SCP-1049 fut affecté dans une volière de 1 mètre de diamètre sur 3 mètres de haut, ne comportant qu’une perche, une mangeoire automatique et un réservoir d’eau, comme seuls éléments figurant à l’intérieur. Tout personnel est interdit de s’introduire à l’intérieur de la volière. Par mesure de sécurité, et afin d’éviter de perdre du personnel utile, seuls les classes-D sont affectés au remplissage de la mangeoire tous les 2 jours. Celle-ci s’alimentant à l’extérieur de la volière, rien ne laissait présager de l’incident à venir, car aucun corps n’était censé s’introduire dans la volière.

 

Par ailleurs, la volière ne peut être ouverte que par un membre de Classe-C de niveau 2, par le biais d’une télécommande, mise au point par un spécialiste du Confinement, tout comme la volière, et avec accord au préalable par le Directeur du Site, ou au minimum, d’un chercheur de niveau 3. Cependant, une faille de sécurité a permis au Classe-D affecté au remplissage de la mangeoire, de cacher un portable dans sa botte droite. Le portable était en matière plastique, ce qui explique qu’il ait échappé aux détecteurs de métaux présents dans les différentes zones du Site-17. Le recruteur du Classe-D a depuis été envoyé dans un autre site pour négligence, sans pour autant recevoir de sanctions plus lourdes. Sa chance a été que la victime à déplorer n’ait été qu’un classe-D. Tout autre membre de classe supérieure ayant été victime de l’incident aurait obligatoirement conduit à l’élimination du recruteur pour faute grave.

 

En ce qui concerne l’incident à proprement parler, le classe-D aurait reçu un appel au moment où il remplissait la mangeoire à l’extérieur de la volière. Au vu du rapport d’enquête, le portable était en mode vibreur. Le classe-D a voulu répondre, mais en sortant l’appareil de la botte où il était dissimulé, ce dernier lui a échappé, et est tombé à l’intérieur de la volière. A ce moment précis, SCP-1049 était sur sa perche, en hauteur, attaché par un fil métallique, selon le protocole approuvé pour son maintien en confinement. Le classe-D pensait que rien ne pouvait lui arriver, SCP-1049 semblant dormir. Mais à peine a-t-il mis sa main à l’intérieur de la volière pour récupérer son portable, que SCP-1049 a ouvert les yeux, et a foncé sur l’homme, se positionnant sur le dessus de sa main, et plongeant son bec dans la chair. Les caméras et les détecteurs de son, placés dans les barreaux de la volière, ont ainsi pu découvrir le processus de SCP-1049 pour extraire le squelette et les cellules osseuses du corps humain.

 

Celui-ci se fait par succion. Le bec sert à perforer la peau et la chair dans un premier temps. Par la suite, le bec s’ouvre avec un écart de 16 Mm. A partir de là, les yeux de SCP-1049 passe du rose rougeâtre au rouge vermillon très vif, comme montrant un effort intense de sa part. Il déploie ses ailes de manière uniforme à hauteur de sa tête pendant toute la durée de la succion. On peut apercevoir des sortes de stries apparaitre durant ce temps sur son cou, et SCP-1049 semble s’immobiliser totalement durant l’opération. 

 

Après analyse plus aboutie des vidéos de différents angles de vue, on aperçoit à travers l’écart du bec, des morceaux d’os passer du corps de la victime en direction du bec de SCP-1049. Ce qui laisse supposer, grâce aux mesures des capteurs de vitesse, également présents dans la volière, que la pression d’aspiration de ce dernier soit d’une amplitude pouvant dépasser le Niveau 12 de l’échelle de Beaufort, mesurant la vitesse des vents. Le niveau 12 comprend les ouragans ayant des vents dépassant les 115 Km/H, ce qui donne une idée de la puissance d’aspiration de SCP-1049. Il ne fallut que 11 secondes à SCP-1049 pour vider le classe-D de tout ce qui composait son corps d’os, ne laissant qu’un corps mou et sans vie. Après cela, SCP-1049 est revenu sur sa perche. A noter que le fil métallique a été sectionné après que SCP-1049 ait foncé vers le classe-D. D’autre part, il a été rapporté, par l’utilisation de mini-drones, que plusieurs traces de morsures profondes figurent sur différents barreaux de la volière. Ce qui laisse supposer que le bec de SCP-1049 est à même, à plus ou moins long terme, de couper les barreaux de sa volière, et pourrait s’échapper. Tous les barreaux où on a constaté ces « coupures » figurent à côté de la mangeoire et du réservoir d’eau. Ce qui signifie qu’il profite du moment de ses repas, pour chercher à trouver un moyen d’évasion. Ce qui montre un certain niveau de stratégie de sa part.

 

Sans la mort de ce classe-D, et sa relative stupidité d’avoir voulu récupérer son portable, il est évident que SCP-1049 se serait enfui. Et au vu de la rapidité de son action pour vider le corps humain de ses os, plusieurs dizaines de morts auraient pu être à déplorer avant que l’IRA « Thor », impliquant les portiques électro-statiques Tesla, et capable d’assommer par ondes électriques tout corps vivant, incohérent avec les déplacements d’un être humain, ne puisse entrer en action. Je suggère donc de renforcer la structure métallique de la volière dans son intégralité, voire de la reconstruire dans une autre aile du Site-17, plus sécurisé, ainsi qu’un mode de ravitaillement n’ayant pas à recourir à du personnel  humain, pour parer à toute éventualité, et éviter d’avoir à recourir à la FIM Êta-11, la plus qualifiée pour ce type de menace animale. Il y a autre chose qui a pu être constaté concernant SCP-1049, et qui n’est pas à prendre à la légère.

 

Peut-être est-ce dû à un dysfonctionnement des caméras, du fait des rongements perpétrés par SCP-1049 sur les barreaux, où sont incrustés lesdites caméras par endroits. Cependant, il a pu être vu, même si cela ne dure que quelques secondes, que SCP-1049 pouvait adopter la structure et la couleur de la perche où il se situait… Comme les caméléons. Ce n’est pas une certitude, les images n’étant pas très nette, mais cela peut signifier qu’il est capable de se fondre dans un décor donné s’il le désire, pouvant compliquer encore plus les possibilités de reconfinement en cas d’évasion de sa volière, si celle-ci n’est pas réadaptée très rapidement. Cette capacité, rajouté à sa rapidité, et sa faculté de succion des os dépassant tout ce que nous connaissons sur les SCP d’ordre animal, explique que les cadavres trouvés à Palenque et sa jungle soit si nombreux, et que les victimes n’aient pas eu le temps de répliquer en étant attaquées. SCP-1049 devra vraisemblablement voir son niveau de classification revu à la hausse, tout comme son niveau de dangerosité, au vu de ces constatations…

 

Fin du Rapport

Observations effectuées du 24 Septembre au 10 Octobre 2021

Site-17 de la Fondation SCP

N°Dossier : 1049/2021/C*/101-28

Publié par Fabs

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