Rapport d’Observation du Dr. Nathan Kopps concernant le SCP-1049
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Octobre 2021-Site 17 de la Fondation SCP
On
ne connait pas encore tout du SCP-1049, et l’incident dont il a été le vecteur
il y a maintenant de cela 6 jours est encore dans toutes les mémoires du
personnel. Ce qui a eu des effets fâcheux sur le moral. D’autant que c’est loin
d’être un cas isolé, après nombres de problèmes ces dernières semaines. Un incident qui a prouvé que les consignes
mises en place par l’O5 se doivent d’être respectées à la lettre, sous peine de
voir ce genre de drame devenir trop régulier. Il y a peu les déboires provoqué
par le SCP-343 ont créé méfiance et
doutes au sein des gardes et des agents chargés de la maintenance du site.
Sans
oublier ceux affectés au nettoyage des cellules des sujets, quand cela est
possible. Certains spécimens ne pouvant être approchés, il faut recourir à l’utilisation
de robots pour éviter toute nouvelle défaillance de confinement pouvant mener à
de nouvelles évasions, telle que celles subies ces derniers mois. Ce qui a valu
de nombreuses restrictions et remontrances de la part de l’O5, ainsi qu’une
refonte de la direction et d’autres pôles du personnel. Malgré tout, tout n’est
pas négatif dans ces dysfonctionnements qui auraient pu être évités en
procédant à un respect strict des règles internes. Cela oblige à être plus
vigilant en apprenant de nos erreurs. Pour en revenir à l’incident concerné par
le présent rapport, le classe D ayant subi la ponction de SCP-1049, et qui appartenait
au personnel d’entretien dispensable, a apporté quelques réponses quant au
fonctionnement de SCP-1049. Des explications concrètes et instructives concernant
la manière dont il se repait du système osseux des êtres humains, tel que cela
a été décrit lors de sa capture dans la jungle mexicaine, après avoir été
informé des exactions dont le spécimen était la cause, se rapprochant de
certaines légendes locales.
D’ailleurs
les témoignages de rescapés ont semé le doute sur l’exactitude de l’existence
même du SCP-1049, vu que nombre d’autochtones semblaient délirer parfois en décrivant
ce qu’ils avaient vu. Leurs états mentaux étant proche de la démence, ils se
sont mis à déclamer des élucubration à base de récits traitant de Chupacabra et
autres créatures mythiques – bien qu’il ne soit pas à exclure que celles-ci soient
également des SCP, si l’on s’en tient à certaines similitudes avec des sujets
bien réels étudiés dans des centres de la Fondation. La découverte d’un
spécimen de SCP-1049 elle-même est dû à la signalisation d’un agent de terrain
plus consciencieux que la moyenne. Ce qui nous a été profitable. Cela nous a
permis d’en savoir plus aujourd’hui sur cette créature, malgré les pertes qu’elle
a infligées par la suite, et nous a permis de compléter les données de nos
fichiers.
Ledit
agent était en faction près de la petite ville de Palenque, au sein d’un
avant-poste maquillé en simple commerce. Une ferme d’élevage composés d’animaux
réservés à des tournages de films et documentaire, dont les équipes sont
supervisées par la Fondation dans l’ombre. Palenque donc, là où les évènements ayant
conduits à faire intervenir la FIM Bêta-8 vers les lieux, a permis de mettre à
jour l’existence de SCP-1049. C’est un élément de la police de la ville, celle-ci
étant située au pied des Montagnes Chiapas, en bordure de la jungle, qui a
été le déclencheur de cette découverte. Sans doute pensait-il obtenir de quoi
augmenter sa faible solde, en divulguant des informations censées être secrètes
auprès d’un journal local. L’auteur de l’article a cru bon, par sa propension à
attiser la peur et l’inquiétude au sein de la population, mais aussi de la
région entière, de parsemer les lignes de son ouvrage d’exagérations
manifestes, en évoquant des créatures fantastiques du folklore du pays.
Dans
les faits, les informations relayés par la source policière au sein du journal relataient
des faits aussi étranges qu’inhabituels. Ce qui faisait suite à la découverte
de corps n’ayant plus la moindre trace d’os, y compris au niveau cellulaire,
tel que l’ont révélé des analyses ultérieures de cadavres amenés au Site 11, et
provenant d’autres régions proches. A noter que l’apparition de SCP-1049
coïncide avec la classification de neutralisation de SCP-1730, qui était
l’ancien Site-13, initialement situé à Nome, en Alaska. On ignore toujours
de quelle manière SCP-1730 s’est déplacé jusqu’à parvenir aux abords de la
frontière mexicaine. Au vu des explorations faites au sein de SCP-1730 avant sa
neutralisation, et ayant mis à jour des expériences non autorisées sur des
cobayes humains, tous de Classe-D, il n’est pas impossible de penser que
d’autres expériences aient pu être pratiquées sur des animaux appartenant à la
faune mexicaine, et ayant eu pour conclusion la création de SCP-1049.
Certaines
infos ont pu laisser penser que l’organisation La Main du Serpent, prônant
l’adoption de SCP humanoïdes et conscients, ait pu être à l’origine de la
mutation du Site-13 en SCP-1730, et qu’elle était en lien direct, en secret,
avec la direction du même Site-13. Ceci à l’insu de la Fondation. Le passé de
certains membres du Conseil de sécurité du site a aussi été mis en cause. 3 d’entre
eux, notamment, se sont fait aider par des hackeurs expérimentés non-encore
identifiés à l’heure actuelle, leur ayant permis de masquer numériquement nombre
de délits de leur part.
Des
types de délits, d’ordre hautement criminels, normalement rédhibitoire à toute
embauche au sein du personnel de la Fondation. Les fichiers corrompus et
modifiés ont bien permis de retrouver la trace de bâtiments ayant abrité du
matériel de haute technologie, et repaire desdits hackeurs. Cela grâce à la
maitrise de nos agents traceurs spécialisés en cybercriminalité. Mais ça n’a
pas donné lieu, malheureusement, à des interpellations. Le matériel abandonné
par ses propriétaires trouvé sur place a été détruit, Ce qui a empêché toute possibilité
technique d’en tirer quelque chose, de retrouver la trace des hackeurs pour
les interroger, et donc connaître le plan de la Main du Serpent - leur évident
commanditaire - dans cette affaire.
D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu l’incident dû au SCP-1730, provoquant des recherches approfondis pour tenter de trouver la cause de ce dysfonctionnement majeur, il y a fort à parier que d’autres sites auraient pu être infectés par le même procédé. L’enquête rigoureuse qui a suivi a permis de repérer d’autres failles du système de recrutement, qui a depuis été profondément remanié à la demande de l’O5. Quoiqu’il en soit, les liens possibles entre les évènements du Site 13 et le SCP-1049 sont plus que probables. Dès lors, il n’est pas impossible de penser que La Main du Serpent soit également à l’origine de la création de SCP-1049, et que celui-ci ait profité d’une brèche de confinement pour s’enfuir, lors d’une des explorations de SCP-1730. Notamment celle qui a menée à la neutralisation de ce dernier par la FIM Tau-5. Bien qu’il y ait une distance de 15 KM entre la localisation de SCP-1730 et la frontière mexicaine, il est tout à fait plausible que la nature de SCP-1049, capable de voler, lui ait permis de faire le chemin jusqu’à la jungle de Palenque, où il s’est alors immédiatement employé à semer la terreur par la suite.
La
FIM Tau-5 n’a pas indiqué la présence d’animaux modifiés au sein de SCP-1730
lors de son exploration, mais peut-être que SCP-1049 est doué d’autres
facultés, encore inconnues à ce jour, lui ayant permis de ne pas se faire
repérer lors de sa fuite. Ce qui est certain, c’est que, suite aux infos donnés
à la presse locale de Palenque par ce policier indélicat, une certaine vague
d’inquiétude a eu lieu et des milices de protection se sont formées dans des
villages alentours. Milices qui se sont introduits dans la jungle et dont les
corps ont également été retrouvés totalement vidés de leur os, ne laissant que
des cadavres flasques, en plus de visages marqués par une frayeur profonde.
L’agent
de terrain en faction à l’avant-poste susmentionné plus haut dans le présent
rapport, en charge de la zone avoisinante, a eu vent de cela : il a alors contacté
ses supérieurs de la Fondation pour leur signifier ses doutes sur la présence d’un
probable SCP non encore identifié à ce moment. Ceux-ci, après accord auprès de
l’O5, ont envoyé la FIM Bêta-8, dirigé par le Major Finks, pour intercepter et
capturer SCP-1049. Celui-ci s’est révélé être un hibou mâle de l’espèce
« Strix Negrolineata », de couleur noire et blanche. Bien que d’un
aspect commun aux autres hiboux de sa race, celui-ci est doté de yeux d’un rose
rougeâtre. Les rapports de la police de Palenque notifient la présence de
plumes sur les cadavres retrouvés, appartenant bien à la même espèce de hiboux
que SCP-1049.
Plusieurs
témoignages de la population locale ont précisé avoir aperçu un hibou aux yeux
d’une couleur inhabituelle, entrant et sortant de la jungle, et présent près
des endroits où d’autres cadavres, avec la même absence totale de squelette,
ont été découverts. Ces derniers étant plus anciens, le rapprochement avec les
corps trouvés dans la jungle n’a pas été fait dans l’immédiat. Au bout de 2
jours de traque, la FIM bêta-8 a pu capturer SCP-1049. Ce qui a conduit à la
mort du soldat Fiering, après que SCP-1049 se soit posé sur son épaule et l’ai
mordu au visage. Au bout de quelques secondes, le soldat Fiering s’est effondré
au sol, montrant un corps flasque et entièrement vidé de son squelette. Jusqu’à
l’incident s’étant déroulé il y a 6 jours au sein du Site-17, on ignorait de
quelle manière SCP-1049 procédait à l’extraction des os humains dans leur
intégralité, et dans un délai très court. J’ai pu établir que SCP-1049 n’a ce
comportement particulier uniquement en présence d’êtres humains. En temps
normal, il se nourrit de petites créatures diverses, telles que grillons,
criquets ou scarabées. De petites chauve-souris et des souris lui sont donnés
une fois par semaine. Mais aucune de ces proies offertes n’a subi le même
traitement que SCP-1049 réserve à l’homme.
Du
fait de ses capacités, afin d’éviter tout contact direct avec un membre du
personnel, SCP-1049 fut affecté dans une volière de 1 mètre de diamètre sur 3
mètres de haut. Son intérieur ne comporte, comme seuls éléments physiques, qu’une
perche, une mangeoire automatique et un réservoir d’eau. Tout personnel a pour
consigne de ne surtout pas s’introduire à l’intérieur de la volière. Par mesure
de sécurité, dans le but d’éviter de perdre du personnel utile, seuls les
classes-D sont affectés au remplissage de la mangeoire tous les 2 jours.
Celle-ci étant réapprovisionnée à l’extérieur de la volière, rien ne laissait
présager de l’incident à venir, car aucun corps n’était censé pénétrer à l’intérieur
de la volière.
Par
ailleurs, celle-ci ne peut être ouverte que par un membre de Classe-C de niveau
2. Ceci par le biais d’une télécommande, mise au point par un spécialiste du
Confinement, tout comme la volière. De plus il lui faut obtenir l’accord au
préalable du Directeur du Site. Ou bien, au minimum, d’un chercheur de niveau
3. Cependant, une faille de sécurité a permis au Classe-D affecté au
remplissage de la mangeoire, de cacher un portable dans sa botte droite. Le
portable était en matière plastique, ce qui explique qu’il ait échappé aux
détecteurs de métaux présents dans les différentes zones du Site-17. Le
recruteur du Classe-D a depuis été envoyé dans un autre site pour négligence,
sans pour autant recevoir de sanctions plus lourdes. Sa chance a été que la
victime à déplorer ne s’est révélé n’être qu’un classe-D. Tout autre membre de
classe supérieure ayant été victime de l’incident aurait obligatoirement
conduit à l’élimination du recruteur pour faute grave.
En
ce qui concerne l’incident à proprement parler, le classe-D aurait reçu un
appel au moment où il remplissait la mangeoire à l’extérieur de la volière. Au
vu du rapport d’enquête, le portable était en mode vibreur. Le classe-D a voulu
répondre, mais en sortant l’appareil de la botte où il était dissimulé, ce
dernier lui a échappé des mains avant de tomber à l’intérieur de la volière. A
ce moment précis, SCP-1049 était sur sa perche, en hauteur, attaché par un fil
métallique, selon le protocole approuvé par la Direction pour son maintien en
confinement. Le classe-D pensait que rien ne pouvait lui arriver, SCP-1049
semblant dormir. Mais à peine a-t-il mis sa main à l’intérieur de la volière - afin
de récupérer son portable - que SCP-1049 a ouvert les yeux et a foncé sur
l’homme. Il s’est alors positionné sur le dessus de sa main, et a plongé son
bec dans la chair offerte avec une extrême rapidité. Les caméras et les
détecteurs de son, placés dans les barreaux de la volière, ont ainsi pu
découvrir le processus de SCP-1049 pour extraire le squelette et les cellules
osseuses du corps humain.
Celui-ci
se fait par succion. Le bec sert à perforer la peau et la chair dans un premier
temps. Par la suite, le bec s’ouvre avec un écart de 16 Mm. A partir de là, les
yeux de SCP-1049 passe du rose rougeâtre au rouge vermillon très vif. Comme s’il
pratiquait un effort intense lors de cette phase. Il déploie ses ailes de
manière uniforme à hauteur de sa tête pendant toute la durée de la succion. On
peut alors observer des sortes de stries qui apparaissent durant ce temps sur
son cou. SCP-1049 semble s’immobiliser
totalement durant l’opération. Après analyse plus aboutie des vidéos,
disposées de manière à obtenir différents angles de vue, on aperçoit - à
travers l’écart du bec - des morceaux d’os passer du corps de la victime en
direction du bec de SCP-1049. Ce qui laisse supposer, grâce aux mesures des
capteurs de vitesse également présents dans la volière, que la pression
d’aspiration du sujet soit d’une amplitude pouvant dépasser le Niveau 12 de
l’échelle de Beaufort mesurant la vitesse des vents. Le niveau 12 comprend les
ouragans ayant des vents dépassant les 115 Km/H. Ce qui donne une idée de la
puissance d’aspiration de SCP-1049.
Il
ne fallut que 11 secondes à SCP-1049 pour vider le classe-D de tout ce qui
composait son corps d’os, ne laissant qu’un corps mou et sans vie. Après cela,
SCP-1049 est revenu sur sa perche. A noter que le fil métallique a été
sectionné après que SCP-1049 ait foncé vers le classe-D. D’autre part, il a été
rapporté, par l’utilisation ultérieure de mini-drones, que plusieurs traces de
morsures profondes figurent sur différents barreaux de la volière. Ce qui
laisse supposer que le bec de SCP-1049 est à même, à plus ou moins long terme,
de couper ceux-ci, et pourrait donc s’échapper à force de patience en usant de
tranchages régulier. Tous les barreaux où l’on a constaté ces
« coupures » figurent à côté de la mangeoire et du réservoir d’eau.
Ce qui signifie qu’il profite du moment de ses repas pour chercher à trouver un
moyen d’évasion. Ce qui montre un certain niveau de stratégie de sa part, et
donc d’un niveau d’intelligence plus élevé qu’on ne pouvait le supposer de
prime abord.
Sans
la mort de ce classe-D, et sa relative stupidité d’avoir voulu récupérer son
portable, il est évident que SCP-1049 se serait enfui à un moment ou à un autre.
Et au vu de la rapidité de son action pour vider le corps humain de ses os,
plusieurs dizaines de morts auraient pu être à déplorer avant que l’IRA
« Thor » - impliquant les portiques électro-statiques Tesla et
capable d’assommer par ondes électriques tout corps vivant incohérent avec les
déplacements d’un être humain - ne puisse entrer en action. Je suggère donc de
renforcer la structure métallique de la volière dans son intégralité, voire de
la reconstruire dans une autre aile du Site-17, plus sécurisé. Ainsi qu’un mode
de ravitaillement n’ayant pas à recourir à du personnel humain. Une précaution
qui devrait permettre de parer à toute éventualité et éviter d’avoir à recourir
à la FIM Êta-11. La plus qualifiée pour ce type de menace animale.
Il y a autre chose qui a pu être constaté
concernant SCP-1049, et qui n’est pas à prendre à la légère. Peut-être
est-ce dû à un dysfonctionnement des caméras, du fait des rongements perpétrés
par SCP-1049 sur les barreaux où sont incrustés lesdites caméras par endroits.
Cependant, il a pu être vu, même si cela ne dure que quelques secondes, que
SCP-1049 pouvait adopter la structure et la couleur de la perche où il se
situait… Comme les caméléons. Ce n’est pas une certitude, les images n’étant
pas très nette. Néanmoins, cela peut signifier qu’il est capable de se fondre
dans un décor donné s’il le désire. Ce qui est en mesure de compliquer encore
plus les possibilités de reconfinement en cas d’évasion de sa volière, si
celle-ci n’est pas réadaptée très rapidement. Cette capacité, se rajoutant à sa
rapidité et sa faculté de succion des os dépassant tout ce que nous connaissons
sur les SCP d’ordre animal, explique que les cadavres trouvés à Palenque et sa
jungle soient si nombreux. Tout comme le fait que les victimes n’ont pas eu le
temps de répliquer en étant attaquées. SCP-1049 devra vraisemblablement voir
son niveau de classification revu à la hausse, tout comme celui de sa dangerosité, au vu de ces constatations…
Fin du Rapport
Observations effectuées du 24
Septembre au 10 Octobre 2021
Site-17 de la Fondation SCP
N°Dossier :
1049/2021/C+/101-28
Publié par Fabs
super cool !!!
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! ^^
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