14 janv. 2023

MUTATIONS FESTIVES (Les Contes Sanglants de Noël)

 


 

Il suffit parfois d’un petit quelque chose, au départ anodin, et semblant inoffensif, pour briser des vies entières, causant colère, jalousie, haine et bien plus encore. Un objet dont l’existence même, les origines se perdent dans la nuit des temps, et capable de causer la fin d’une famille aimante, brisant l’esprit de Noël régnant au sein d’une maison, et faisant de ses occupants des ennemis violents, ayant oublié ce qu’ils étaient, et les réduisant à l’état de véritables monstres, dans tous les sens du terme. Vous vous demandez comment cela est possible ? Comment une petite babiole devant servir à décorer un sapin, car c’est bien de ça qu’il s’agit, a pu transformer irrémédiablement le quotidien d’un couple et ses enfants, au point de faire changer les fêtes de Noël en un souvenir douloureux, dont on ne peut plus se défaire ? Moi aussi, je pensais ça, en découvrant la fonction de cette ridicule petite figurine faite de la même matière que les traditionnelles boules de Noël…

 

J’ignore qui a eu l’idée de modeler cet objet, qui devait être différent au départ, en l’aspect inoffensif d’une décoration de sapin. Quel machiavélisme a envahi l’esprit de son créateur pour lui donner cette forme, en apparence innocente. Mais son pouvoir destructeur, aussi bien psychologiquement, que physiquement, va au-delà de ce qu’on peut imaginer, même en étant familier de tout ce qui a trait au surnaturel. Comme moi. C’est sans doute d’ailleurs ce qui m’a sauvé, et me permet de vous raconter ce qui s’est passé. Parce que j’ai pu percevoir l’aura malfaisante qui se dégageait de ce qui a été la cause de la perte de ma famille, et m’ayant obligé à la pire des décisions. Je ne pourrais plus jamais aimer Noël désormais. Car je ne pourrais plus oublier les images de mon père, ma mère, et mes deux petites sœurs. Tous étalés sur le sol du salon, le regard dénué de toute vie, à cause de moi.

 

Je suis le seul coupable de tout ce qui est arrivé, et jamais je ne pourrais me défaire de cette idée. Parce que si cet objet est arrivé dans notre maison, c’est entièrement par ma faute. A cause de ma manie de vouloir changer le thème des décorations du sapin à chaque Noël. Une sorte de tradition au sein de notre famille, instauré depuis que j’ai atteint l’âge de 14 ans. Je me souviens qu’à l’époque j’avais demandé à mes parents pourquoi on mettait toujours les mêmes décorations sur le sapin. Je trouvais que c’était morne, sans plaisir, que de voir chaque semaine précédant Noël, les personnages identiques à l’année précédente sur les branches. Je trouvais que ça cassait l’esprit de cette fête, censée être un nouvel émerveillement chaque année. En mettant les mêmes, on perdait une grande partie de cette magie de découverte, de renouvellement de plaisir. Pour beaucoup, ça n’a pas vraiment d’importance : ce qui compte ce ne sont pas les décorations, ce qui constitue le repas du réveillon, ou la couleur des guirlandes ornant les plafonds et murs de la maison. C’est l’esprit de Noël, la joie de réunir une famille autour d’une table, ou d’un parterre de cadeaux.

 

Mais dans l’esprit d’un petit garçon tel que j’étais, très matérialiste qui plus est, l’importance de ces décorations était primordiale pour le bon déroulement des fêtes. Si mes petites sœurs étaient trop jeunes pour comprendre mes raisons, mes parents le pouvaient. Et mon père m’a fortement encouragé à ce que ça soit moi qui choisisse chaque année depuis cette fois- là, le thème des décorations à placer sur les branches du sapin. Et je m’en suis donné à cœur joie, suivant mes passions de gosse pour éblouir Siria et Faery, mes petites sœurs. Des jumelles, nées 6 ans après moi. Tout ou presque y est passé niveau héros de jeunesse, et au vu du merchandising qui existe à ce niveau pour ces décorations, je peux vous dire que j’avais l’embarras du choix. Des Power Rangers à Barbapapa, en passant par Pirates des Caraïbes et Star Wars, le sapin a vu des multitudes de figurines différentes le parer de mille couleurs

 

Et cette année, j’avais trouvé au sein d’une petite boutique de brocante un assortiment de décoration sur le thème de l’Egypte. Des figurines représentants des divinités, des croix d’ankh, des pyramides, des sceptres de pharaon. Il y avait à peu près tout ce qui symbolisait l’époque de l’Egypte antique. Curieux, j’avais demandé au propriétaire des lieux d’où venait cette collection, placé dans un écrin comportant des hiéroglyphes sur les parois intérieures. Il n’a pas su me répondre. A dire la vérité, il avait semblé aussi surpris que moi de la présence de cet assortiment. Comme il travaillait avec son frère, qui se chargeait de récupérer à moindre prix un peu partout où il se rendait dans le monde, des objets lui semblant avoir suffisamment de valeur pour être présent dans leur boutique, et vendues un bon prix, il supposait que c’était lui qui avait placé cet écrin. Et qu’il avait dû oublier de lui en parler.

 

Ce qui expliquait qu’il n’y avait pas encore d’étiquette dessus, indiquant le prix. Voyant mon enthousiasme, et comme j’étais un client habituel de la boutique, pour des objets autres que des décorations de Noël, étant un fana de tout ce qui était particulier par son esthétisme, il me vendit la collection pour un prix dérisoire, déclenchant chez moi une joie non-dissimulée. Le jour même, vu que le sapin avait été placé la veille, attendant mon « choix » de cette année pour l’embellir, je disposais les petites figurines sur les branches. C’est à ce moment que j’aurais dû me fier plus à ce que j’avais vu, plutôt que penser que j’avais rêvé. En sortant la première pièce de la collection des 18 figurines composant l’intérieur de l’écrin, j’ai cru voir les hiéroglyphes à l’intérieur s’illuminer, l’espace d’un instant.

 

Sur le coup, j’ai cru que c’était dû au reflet des lumières dans la pièce, s’étant dirigé vers l’intérieur de la boite, qui m’avait donné cette impression. Mais plus j’y pense, plus je me dis que les lueurs émanant des signes égyptiens étaient bien réelles, et ne venant pas d’une erreur d’interprétation de ma part. Dès l’instant où j’ai retiré la première des décorations à l’effigie du dieu Seth. Un dieu pouvant imposer les pires aspects négatifs existants : désordre, fureur, cruauté, souffrance, tumulte, maladie ou orage. Dans la mythologie égyptienne, il tua Osiris, jaloux des meilleurs territoires que celui-ci obtint de la part de Rê, le dieu suprême. Et sa puissance, l’importance de son pouvoir s’accrut, dès lors qu’il se trouve dans des pays étrangers à la plaine du Nil. 

 

De ce que j’ai lu, après cette horrible nuit, pour comprendre ce qui s’était passé, et après avoir déduit que ces figurines étaient l’origine de l’horreur s’étant abattue sur notre famille, Seth aurait séparé son Ka, le terme désignant l’âme, en 7 morceaux, disséminés dans divers objets, après la chute du dernier pharaon. Un évènement qui fit perdre la foi et la peur des dieux au peuple égyptien. Il existe plusieurs sectes à travers le monde qui cherchent à rassembler les différentes parties du Ka de Seth. Un chiffre faisant référence aux baous de Rê, des personnages criocéphales composant le dieu suprême. Lors de la chute des dieux, profitant de la faiblesse de Rê, Seth aurait volé ses baous. Ceci afin de lui permettre de se séparer, et survivre par-delà les époques, attendant le jour où des imprudents rassembleraient ses morceaux, pour revenir semer le chaos sur Terre, et prendre sa revanche sur les hommes qui l’ont renié.

 

Et parmi les 18 figurines de cette collection peu commune, il y en avait une justement à l’effigie de Seth, le Dieu-Chien, celui qui sème le désordre. Quel que soit la personne qui ait placé cette figurine au sein de cet écrin, il était évident que ces hiéroglyphes à l’intérieur constituaient une sorte de barrière, pour empêcher le morceau du Ka de Seth s’y trouvant, d’agir comme il l’entendait. D’autres recherches m’indiquèrent qu’une fois réactivé, en présence de sentiments à l’opposé de la personnalité de Seth, comme l’amour, la gentillesse, la bonté, la compassion ou encore le pardon et la solidarité, les objets composant les 7 morceaux du Ka du Dieu peuvent communiquer entre eux. Effectuant une sorte d’appel à ses autres parties. Quand cela se produit, l’aura de l’objet cause un déséquilibre de la mentalité des personnes se trouvant autour, et n’ayant pas un mental assez fort pour l’empêcher.

 

Je suppose que si j’ai échappé à ce qui suivit, c’est justement parce que mon mental était suffisamment fort pour ne pas me laisser envahir par les sentiments négatifs du Ka, et donc ainsi ne pas changer comme l’a fait le reste de ma famille. Avant de savoir tout ça, dès lors que j’avais disposé ce que je considérais à ce moment comme de simples décorations originales, j’ai provoqué toute la suite. J’ai vu le changement de comportement de mes parents, se disputant pour des broutilles, ce qu’ils ne faisaient jamais auparavant. En tout cas pas à un tel niveau. Idem pour mes petites sœurs, que j’appelais toujours tendrement « mes petits anges » en ma présence.

 

Plus les jours passaient, plus le comportement violent des membres de ma famille s’accentuait. Passant de haussement de la voix, de crise de nerfs déstabilisantes pour moi qui ne les avaient jamais vu comme ça, à des actes totalement inhabituels de la part de ce que je considérais avant comme la famille idéale. Car jamais je ne les avais vu se déchirer ou s’énerver pour quoi que ce soit, restant toujours d’un calme olympien en toute situation, même les plus pénibles. Ce n’était plus du tout le cas. Et pendant 4 jours, leur comportement devenait de plus en plus incontrôlable, y compris au-dehors. Ma mère a pratiquement brisé la devanture d’une boulangerie, simplement parce qu’elle trouvait que la patronne de l’établissement ne lui amenait pas ce qu’elle avait demandé assez vite. Mon père, lui, a déclenché une bagarre dans un bar, s’en prenant à son meilleur ami, qui a d’ailleurs terminé à l’hôpital, avec 3 côtes cassées.

 

Et mes petites sœurs ont cassées les jouets de leurs camarades de jeu, au parc situé tout près de chez nous, où elles avaient l’habitude de rejoindre leurs amies l’après-midi. Je ne comprenais rien à cette situation, et ce n’était pas le pire. Le 5ème jour, les premières mutations ont commencées. Des boutons de la grosseur d’une bille apparaissaient sur les visages, les veines devenaient apparentes, leurs cheveux tombaient par touffes entières, leurs oreilles se décollaient, leur peau devenait verdâtre, ou noire. C’était comme s’ils se transformaient tous en des sortes de zombies. Sauf que là, ils ne cherchaient pas à manger de la chair humaine, mais devenaient de plus en plus violent. Arrachant les décorations de Noël dans toute la maison, brisant les horloges, les miroirs, tout ce qui pouvait montrer leur visage. Tout le mobilier de la maison y passait l’un après l’autre. Et si notre maison n’était pas isolée dans le quartier où nous vivions, n’ayant pas de voisins directs, je pense que la situation aurait pu encore plus dégénérer.

 

Mon père et ma mère avaient déjà des plaintes de la part de la police, à cause de ce qu’ils avaient fait, que je vous ai évoqué plus tôt. Alors, au vu du bruit occasionné par les différents dégâts, qui aurait pu inquiéter le voisinage, et causant la venue d’autres policiers, je remerciais le bon sens qu’avaient eu mes parents de choisir une maison loin des autres. Ça simplifiait les choses. Mais je n'imaginais pas ce que je serais obligé de faire, car étant le seul à n’avoir pas changé, ce que je ne comprenais pas. Le jour de Noël, la transformation de ma famille avait atteint un niveau impossible à décrire. Mes parents et mes sœurs n'avaient plus rien d’humain. J’avais l’impression de me trouver en plein cœur d’un ersatz de Walking Dead. Mais je n’étais pas Rick ou Daryl. Et d’ailleurs, ce qu’il y avait en face de moi n’avait rien à voir avec des zombies. C’était bien pire. Tout à coup, je les vis tous me fixer intensément, comme s’ils avaient décidé de passer à l’étape suivante, ou peut-être que dans ce qui leur restait de cerveau, ils s’imaginaient qu’en s’en prenant à moi, la douleur qu’ils devaient ressentir par leur état, diminuerait. Je ne sais pas trop…


C’est là que je me rendis compte d’une lueur intense situé dans le sapin, qui, étrangement, était le seul objet de la maison à n’avoir pas subi les assauts des monstres qu’était devenue ma famille. Une lueur qui venait d’une des figurines que j’avais moi-même placé sur les branches du sapin. Celle représentant Seth. C’est cet élément qui me décidait par la suite, une fois échappé à cet enfer, à faire des recherches sur ces figurines, sur les hiéroglyphes figurant dans l’écrin, et sur Seth, ainsi que la chute des dieux égyptiens. Au bout d’un moment, ils se mirent tous à crier, courant dans ma direction d’une manière coordonnée, et il était évident que ce n’était pas pour me faire un câlin. Je fuyais, tentant de trouver un endroit où me cacher. Mais en plus de leur aspect monstrueux, ils étaient dotés d’une force surhumaine, brisant la porte de la cuisine, puis la grande table, dont je me servais comme rempart, pensant que ça serait suffisant pour les stopper. J’ai réussi à me rendre dans le garage, dont une porte reliait celui-ci à l’intérieur de la maison.

 

Je les entendais frapper contre celle-ci, une fois refermée derrière moi. De manière très violente. Je savais qu’elle ne résisterait pas longtemps. Et je ne pouvais même pas fuir par le rideau de fer : celui-ci ne fonctionnait que par télécommande. Et celle-ci se trouvait sur le petit meuble de l’autre côté de la porte. Son double étant dans la voiture située dans le jardin. J’étais bloqué. J’ai alors vu la tronçonneuse dont se servait mon père pour élaguer les deux arbres devant la maison, près de la barrière de notre propriété. Je vérifiais le niveau de carburant dans le réservoir, et enclenchait l’appareil. Quand je vis la porte céder, je n’eus pas d’hésitation : ce n’était plus ma famille devant moi, mais un danger à éliminer. Je devais passer par là, et me rediriger vers l’endroit où se trouvait la décoration que j’avais vu s’illuminer tout à l’heure. J’avais la conviction que si je la remettais dans l’écrin, tout s’arrêterait. Peut-être pas dans l’immédiat, mais de toute façon, c’était ma seule option.

 

Criant pour me donner du courage, je faisais tourner la tronçonneuse autour de moi, comme pour indiquer que je n’hésiterais pas à me défendre. Curieusement, ils s’écartèrent tous, comme semblant conscient du danger que représentait ce que j’avais en main pour eux. Je continuais donc à la bouger autour de moi, comme un rempart, non sans blesser mes parents, qui hurlaient de douleur, avec leur voix rauque, semblant sortir des enfers. Je fonçais, courant vers le salon, vers l’endroit où se trouvait la décoration, dont la luminosité était encore plus importante. Sans hésiter, je la prenais en main, et l’arrachais de la branche où elle se trouvait, avant de me rendre vers le rebord de la cheminée, où se trouvait l’écrin. J’ouvrais ce dernier, et plaçais l’objet représentant Seth à l’intérieur. Aussitôt, les hiéroglyphes s’illuminèrent, et la décoration perdit son éclat instantanément.

 

Dans le même temps, j’entendais mes parents et mes deux petites sœurs, qui m’avaient suivi jusque dans le salon, hurler d’une manière horrible derrière moi. Je me retournais alors, lâchant la tronçonneuse, pour assister à un spectacle que je ne pourrais jamais oublier. Ma famille… Tous se tenaient la tête, comme s’ils étaient en proie à une douleur intense dans leur crâne. Le lien avec le morceau de Ka de Seth ayant été rompu, je supposais que ça avait dû déclencher une sorte de contradiction intérieur entre leur nature nouvelle de monstre, et leur ancienne personnalité qui tentait de reprendre sa place.

 

J’espérais vraiment qu’ils parviendraient à vaincre, et redevenir ceux que je connaissais. Mais ce fut peine perdue. Mes deux sœurs, les plus fragiles, tombèrent les premières sur le sol. Bientôt suivies par ma mère, puis mon père. Un long silence s’ensuivit. Leurs corps ne bougeaient plus. J’étais anéanti, tombant les genoux au sol, pleurant des larmes à torrent. Je suis resté ainsi plusieurs minutes, sans pouvoir réagir. Et puis, me ressaisissant, j’ai marché lentement, me dirigeant vers ma chambre. Je savais ce que je devais faire, même si ce fut la décision la plus dure que j’ai dû prendre de ma vie. J’ai préparé une valise, mettant des affaires de nécessité à l’intérieur. Après ça, j’ai récupéré la carte de crédit de mon père, et celle de ma mère. Je connaissais leur code. Ils n’ont jamais été très discret lors des retraits en guichet. Et avant de partir, j’ai ouvert le réservoir de la tronçonneuse, déversant le reste de carburant sur le sapin qui était la cause de tout, en gardant juste ce qu’il fallait pour tracer une trainée menant jusqu’à la porte menant au couloir. 

 

Et là, j’ai allumé le zippo qui m’avait été offert à mon anniversaire, il y avait 4 mois de ça, et l’ai jeté sur la ligne de liquide au sol, qui s’est enflammé aussitôt. J’ai observé quelques secondes ce maudit sapin brûler, avant que les meubles alentour s’embrasent à leur tour, observant de loin ce foutu écrin. J’ignorais si le feu détruirait cet objet maléfique à l’intérieur, mais je me rattachais à cet espoir. Puis je partais, sortais de la maison, sans un regard en arrière. Aujourd’hui, je suis recherché pour incendie volontaire, et quadruple homicide. Tout le monde pense que je suis un tueur, un monstre, coupable d’avoir massacré ma famille, dont mes deux petites sœurs, avant de mettre le feu à sa maison, pensant que ça masquerait les traces de mon crime. Les imbéciles ! Ils ignorent ce que j’ai enduré, ce que je subis toujours. Ils ne savent pas que j’aurais tant aimé les sauver, mais l’influence de Seth a été la plus forte.

 

Sur les différents articles, rien n’a été indiqué sur un écrin en bois, comportant des hiéroglyphes. Je suppose que finalement, cet objet de malheur est parti en cendres, avec tout le mal qu’il contenait. Je sais ce que vous vous dites. Que je devrais me mettre en quête des autres morceaux. Pour éviter d’autres drames. C’est ce que ferait un héros de série. Mais je ne suis pas un héros. Je ne suis qu’une victime qui tente péniblement de refaire sa vie. Une vie vouée à fuir continuellement. Je ne sais pas où le destin me conduira, mais ce que je sais, c’est que je ne veux plus entendre parler de décorations, de sapin et encore moins du jour de Noël…

 

Publié par Fabs

 

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