18 déc. 2023

LES VERITABLES STANDS DE JOJO'S BIZARRE ADVENTURE

 


Jojo’s Bizarre Adventure… Pour la plupart d’entre vous, ce titre ne doit plus être véritablement inconnu. Même sans avoir lu le manga, même sans avoir visionné les séries animées adaptées de l’œuvre de Hirohiko Araki, je suis certain que les termes de « Stand », la fondation Speedwagon, ou le nom de certains protagonistes de cette franchise, la 2ème plus populaire au Japon après « One Piece », vous est devenu familier. Des personnages tels que Jotaro Kujo, Joseph Joestar, Dio Brando, Josuke Hisgashikata, Zeppelli sont désormais ancrés dans la mémoire de tous les fanas de shonens, de combattants surpuissants, et de pouvoirs défiant l’imagination à plusieurs niveaux. Véritable institution au japon, on ne compte plus les multiples goodies et produits dérivés issus de cette saga, dont la particularité, ce qui a grandement contribué à son succès, est de présenter le destin d’une famille, les Joestar, à travers diverses générations. En tout cas, pour les 6 premières d’entre elles.


A partir de la 7ème Génération, Hirohiko Araki a procédé à un virage important dans la franchise. « Steel Ball Run » faisant un bond dans le passé, et s’écartant de son fil rouge, le vampire Dio, ennemi séculaire des Joestarr, dont la présence ou l’évocation parcourt la saga. Si je vous parle de cette œuvre, ce n’est pas uniquement parce que j’en suis un grand fan, mais aussi parce que je suis tombé récemment sur des documents démontrant que les fameux « stands » n’appartiennent pas complètement à l’imagination sans limite de l’auteur du manga. En fait, ce que beaucoup ignorent, c’est qu’Araki s’est inspiré de quelque chose de bien réel qui s’est déroulé lors de la Guerre Froide, à l’issue d’une étude scientifique secrète ayant échappé au contrôle de ses initiateurs.

 

Pour rappel, la Guerre Froide, c’est cette période de tension géopolitique qui est née après la fin de la 2ème guerre mondiale et la défaite du régime nazi. Des tensions opposant les Etats-Unis d’Amérique à l’URSS et ce qu’on appelait alors le « bloc de l’est ». Une coalition regroupant les pays rattachés au régime communiste soviétique. La Guerre Froide a rempli une bonne partie de l’histoire, de sa naissance, entre 1945 et 1947, jusqu’à sa fin, symbolisée par la chute du mur de Berlin, en 1989. Durant cette période, ceux et celles accusés de conspirer avec toute forme de l’idéologie communiste ; celles et ceux soupçonnés de pactiser avec ces « ennemis du peuple », aux yeux des esprits patriotes américains convertis aux règles de défense du politicien Joseph McCarthy ; tous ces « rouges » disais-je, faisaient l’objet d’une traque intense de la part des institutions et des services secrets d’espionnage américains.

 

Il en était de même de l’autre côté, l’URSS étant sans pitié pour les partisans américains sur leur sol, les soumettant à des interrogatoires musclés, agrémentés de tortures violentes. Ceci dans le seul but de savoir quels secrets du pays avaient été fournis à l’ennemi. Et durant cette partie sombre de l’histoire, tous les moyens étaient bons pour trouver les agents parfaits, capables de voler les secrets de l’autre afin d’anticiper toute attaque. Le but étant de se servir des connaissances des nations ennemies pour développer des découvertes novatrices, s’affirmant ainsi aux yeux du monde comme étant la nation la plus puissante. Que ce soit d’un point de vue économique, militaire, stratégique ou technologique.

 

Lors de cette véritable guerre psychologique entre les deux blocs ennemis, il y a eu un évènement qui a été caché, car ayant bien failli bouleverser le destin de l’humanité tout entière. Même à l’heure d’aujourd’hui, il n’est pas certain que les conséquences de ce qui s’est déroulé soit complètement éradiqué. J’en veux pour preuve certains témoignages troublants véhiculés sur le Net, faisant suite aux témoignages venant de la part de survivants ou de descendants des scientifiques ayant participés à l’observation d’un phénomène singulier ayant infectés plusieurs personnes.  Une infection ayant touchés des humains, et qui a bien failli tourner au désastre pour les observateurs des effets de ce “virus” d’un nouveau genre.

 

La culpabilité de ces derniers de détenir ce secret les ayant rongés, année après année, ils ont cru naïvement qu’on croirait à leurs révélations s’ils les étalaient sur divers supports de communication. Sites web spécialisés en sciences, YouTube, journaux scientifiques. Ou encore des forums populaires friands de révélations en tous genres, et ultra médiatisés. Mais la plupart des personnes ayant lus ces rapports, et vus ces vidéos, ont pris ces récits pour quelque chose d’imaginé de toute part, dans l’intention de créer le buzz.  Ce qui n’a fait que ridiculiser leurs auteurs, car ils ne pouvaient apporter de preuves concrètes à leurs déclarations.

 

Il leur manquait des documents officiels, portant la signature des responsables du projet, de supérieurs appartenant aux instances politiques de l’époque, et prouvant que cette étude avait bien été réalisée. Je dois avouer que j’ai moi aussi lu ces rapports et vu ces vidéos-témoignage au moment de leur diffusion, car l’histoire avait fait grand bruit. Et, comme beaucoup d’autres familiers des réseaux, j’étais sceptique sur le fait de la véracité d’investigations scientifiques menées au cœur de l’Albanie, dans les années 70, dont le but était de comprendre le fonctionnement d’une sorte de facteur biologique s’étant inséré dans des corps humains. Ce qui avait causé le réveil de cellules dormantes, en plein cœur du corps humain, et cachant des pouvoirs tout aussi fabuleux que dangereux.

 

 Des pouvoirs se manifestant par la présence d’une sorte d’esprit rattaché au corps, mais capable de toucher physiquement ses cibles. Des esprits qui, s’ils étaient blessés à leur tour, provoquaient les mêmes dommages corporels à leur « propriétaires » lors d’affrontements avec d’autres victimes douées des mêmes capacités. Et l’inverse était tout aussi impactant : si les hommes ou les femmes étaient blessées lors de ces combats, cela entraînait des blessures à leurs esprits. Exactement aux mêmes endroits, avec des plaies et commotions de même circonférence, comme si ces esprits et leurs hôtes étaient liés directement par une connexion invisible entre eux…

 

Les passionnés de culture japonaise connaissant l’univers de « Jojo’s Bizarre Adventure », ça doit vous rappeler quelque chose, non ? Eh bien oui, ces « esprits » doués de facultés de combats, c’est typiquement le principe de fonctionnement des Stands du manga créé par Hirohiko Araki. Et la similitude ne s’arrête pas là. Car si le mangaka a eu l’idée de la création de ces « partenaires » particuliers des protagonistes de son histoire multigénérationnelle, c’est parce qu’il a eu connaissance de l’analyse scientifique de ce phénomène que je vous ai évoqué précédemment, par le biais d’un de ses proches. A l’heure actuelle, on ignore l’identité de la personne ayant renseigné Araki sur la réalité de ce qui s’est passé, preuves à l’appui. C’est l’un des assistants du mangaka qui a surpris par hasard une conversation, au moment où l’auteur demandait des détails au téléphone sur les finalités de l’étude. En particulier concernant les spécificités des « esprits » combatifs, et le lien avec les humains en étant pourvus.

 

A ce moment, Araki cherchait un moyen d’augmenter les performances de ses personnages. Quelque chose de plus démonstratif visuellement que la fameuse « onde » des débuts. Celle que Jonathan Joestar a apprise à maîtriser grâce aux leçons de William Anthonio Zeppelli dans le premier arc de l’œuvre, “Phantom Blood”. On suppose que le fameux interlocuteur d’Araki était un fan de Jojo’s, ou un proche du mangaka. Les deux avaient déjà dû discuter auparavant de l’avenir des prochaines générations des Joestar, de manière à les faire évoluer. Ceci à travers quelque chose qui serait reconnaissable de manière flagrante, et se différenciant des autres mangas. Une “marque” propre à l’œuvre. L’assistant a su se taire pendant des années, par respect envers son maître et son secret. Surtout parce qu’il ne connaissait pas tous les tenants et aboutissants de ce qu’il avait entendu, car n’ayant été que le témoin discret de quelques conversations du même type, sans qu’Araki s’en doute, car pensant être seul à ce moment-là.

 

Ce qui n’a pas empêché l’assistant d’enquêter de son côté,sur l’existence supposée de ces fameuses observations, à cause d’une forte curiosité de sa part. Avec le temps, et à force de recherches intensives sur divers réseaux pour trouver des réponses, il a fini par être orienté vers un fil de discussion sur Reddit. Là où un utilisateur indiquait être en mesure de fournir des documents irréfutables sur une étude secrète s’étant déroulée en Albanie, et traitant de pouvoirs étranges émanants de “porteurs d’esprits”, en échange d’un paiement. Des documents prouvant que les fameux témoignages et rapports dont je vous ai parlé auparavant, n’étaient pas des inventions pour obtenir de la notoriété sur les réseaux. L’assistant usant d’un pseudo, on ne sait pas non plus quelle est son identité, car il avait fait preuve d’une grande prudence pour que ne personne ne se doute de qui il était. Malgré ça, au fil de ses discussions avec ce fameux utilisateur de Reddit, il a laissé échapper un jour qu’il travaillait avec Hirohiko Araki, parlant des Stands nouvellement introduits dans le manga à l’issue de la 3ème génération des Joestar, par l’intermédiaire de Jotaro Kujo et son grand-père, Joseph.

 

Je suis moi-même tombé par hasard sur ce fil de discussion entre l’assistant et la personne monnayant ses preuves aux personnes intéressées. Ceci par le biais d’un lien éphémère menant sur un site du DarkNet. Un lien n’étant actif que quelques heures après avoir été fourni à la personne demandant l’acquisition des documents. Je me suis donc mis en relation avec cet utilisateur, et après effectué un virement d’une somme conséquente sur le rib fourni en privé, par le biais d’un service de messagerie externe à Reddit, j’ai donc pu, moi aussi, avoir accès à ces fameux documents. Dès lors que j’étais sur le site du DarkNet où ils se trouvaient, je les ai téléchargés immédiatement afin de les consulter au calme ultérieurement. Mon interlocuteur m’avait prévenu que le site ne serait actif que jusqu’à une certaine heure. Si je voulais avoir connaissance des documents, il me faudrait les télécharger rapidement, avant l’expiration et la disparition dudit site. Il m’a précisé qu’il ne fournirait pas d'autres liens pour obtenir à nouveau les documents, par mesure de sécurité. Une précaution pour être sûr de ne pas être tracé, que ce soit par moi ou une tierce personne ayant eu vent de leur marché.

 

Ce que je vais vous révéler à présent, c’est le récapitulatif des découvertes des scientifiques, ce qui a inspiré à Hirohiko Araki les stands de “Jojo’s Bizarre Adventure”. Ceux présents dans le manga sont de pures créations du mangaka. Les facultés des “Stands” des sujets de l’étude étaient différentes, mais tout aussi puissants. La différence venait du fait que leurs utilisateurs n’avaient pas tous le contrôle de ces “esprits”, ou quel que soit la nature de ce que c’était véritablement, causant le désastre et la fin du projet. J’ai étudié longuement ces documents, analysés, les comparant avec d’autres accessibles par le grand public, revoyant plusieurs fois les vidéos-témoignages des descendants. J’ai contacté ces derniers pour avoir confirmation de certains faits. Ils ont accepté de me dire en détails ce qui s’était passé, l’ayant appris de leurs pères, les scientifiques qui étaient présents lors de l’expérience et ayant assisté à tout le processus de l’étude. Ce qui leur avait valu des cauchemars pour tout le reste de leur existence. Certains, hommes et femmes, n’étaient pas des descendants. Mais ceux ayant directement participés au projet. De sa naissance jusqu’à sa fin, et causant une série de morts toutes aussi monstrueuses les unes que les autres.

 

J’ai senti à leurs voix que ces personnes étaient toutes sincères dans leurs propos. On m’a souvent dit que j’avais un certain don pour déceler si quelqu’un mentait, comme un 6ème sens. Je peux affirmer sans hésitation qu’aucun des témoins ou héritiers des scientifiques présents lors des évènements ne m’ont menti. Je sais qu’ils m’ont dit la vérité. D’autant que nombre de leurs propos m’ont été corroborés par les documents fournis par ce mystérieux utilisateur de Reddit. Tout ce qui suit est donc l’exact processus de ce qui s’est déroulé dans cette structure de recherches au cœur de l’Albanie, en 1972. A l’époque où le pays dépendait du régime chinois, le gouvernement ayant ordonné la mise en place de ces observations. Ce que j’ai appris est tellement horrible et tragique que je ne me suis pas senti la force d’en garder le secret, au contraire d’autres possesseurs de cette vérité moins réticents à cacher ce qu’ils savaient.

 

Je tiens à offrir ce dont j’ai connaissance au plus grand nombre, ce qui permettra, dans le même temps, de réhabiliter les vidéos-témoignages que peu de personnes ont considérées comme contenant des faits réels. Mis à part quelques conspirationnistes notoires qui n’ont fait que décrédibiliser encore plus les propos tenus dans les vidéos. Ceci en apportant des élucubrations de leur cru, sans prendre le temps de vérifier scrupuleusement leurs dires, et s’appuyant sur leurs propres théories peu fiables. Voici donc ce qui s’est passé au cœur de ce laboratoire secret Alban, sur ordre du gouvernement chinois de l’époque, mettant à jour des puissances présentes en chaque être humain à travers des cellules dormantes. Vous vous rappelez la fameuse flèche qui crée de nouveaux stands dans “Jojo’s” ? Comme on le voit dès la 4ème génération du manga, “Diamond is Unbreakable”, et découvert par Josuke, le fils caché de Joseph Joestar ? C’est quelque chose de similaire qui a servi de catalyseur au réveil de ces cellules endormies dans tout être humain. Un élément fait d’une constitution inconnue, trouvé dans des grottes. Mais je brûle les étapes. Commençons par le point de départ de ce qui a mené au drame de cette expérience.

 

Tout a commencé le 24 juillet 1972, lors d’une expédition d’un petit groupe d’amateurs en spéléologie au cœur d’une grotte inexplorée du canyon d’Erzeni, en Albanie. Tout près de la célèbre grotte de Pelumbas. Celle-là même qui fait la joie des touristes chaque année de nos jours. Dans les faits, avant leur destin tragique au sein de ce qui allait représenter leur dernier lieu de vie peu après, le groupe a expliqué aux scientifiques les ayant interrogés que cette exploration ne devait pas concerner cette grotte au départ. C’était celle de Pelumbas qui était leur but premier. A l’époque, cette dernière n’avait pas encore l’aura qu’elle possède aujourd’hui. Ce n’est qu’à partir de 2002, et sa classification en tant que patrimoine naturel du pays, qu’elle obtiendra ce statut. Ce qui sera déterminant pour mettre en place son circuit d’excursions pour les touristes désirant voir les vestiges préhistoriques qui y étaient présents. Mais en 1972, on en savait très peu sur les richesses de son intérieur. Cette exploration aurait dû permettre au petit groupe une certaine reconnaissance qu’ils n’obtiendraient jamais. Car ayant préféré s’intéresser à une autre grotte située à proximité, et qui allait forger leur avenir de manière peu glorieuse.

 

La grotte était plus petite, et son entrée a bien failli leur échapper. Avant que le groupe la découvre, les explorateurs amateurs empruntait alors le chemin devant les mener à celle de Pelumbas. Zamir, le chef de l’expédition, a indiqué qu’il s’est senti comme “attiré” par les lieux, sans pouvoir clairement définir cette sensation. Selon lui, c’était comme une sorte d’appel invisible. Sans qu’il y ait de voix perceptibles, ni à l’intérieur de sa tête, ni ailleurs, l’ayant dirigé directement vers cette grotte dont l’entrée était masquée en grande partie par une végétation très touffue. Il en fut de même pour les 3 autres membres du groupe. Eux aussi ont avoué avoir ressentis cette “attirance” étrange. C’était comme si chaque pas qu’ils faisaient sur le petit sentier qu’ils avaient empruntés pour rejoindre Pelumbas, leur objectif initial, les avaient forcé à aller dans la direction qui leur a fait découvrir l’entrée de cette petite grotte. Et ils allèrent de surprise en surprise au fur et à mesure de leur avancée en son sein.

 

Cela a commencé dès l’arrivée devant l’ouverture de la grotte. La végétation en elle-même était étrange. Il y avait des plantes aux couleurs inhabituelles pour leur espèce. Des couleurs vives, presque lumineuses. Chacun a pensé que c’était l’effet de réfection des rayons du soleil, sur l’instant. Mais en s’avançant, leur première impression s’est renforcée quand Malvina a vu ses cheveux se prendre inexplicablement dans des sortes de racines. Celles-ci étaient comme “collées” sur les sortes de lierres descendant du haut de l’entrée de la grotte jusqu’au sol, cachant considérablement celle-ci. Elle avait pourtant bien pris soin d’écarter les plantes, et n’avait pas eu l’impression que ces racines étaient mêlées aux lierres. Pourtant, plusieurs de ces dernières se sont mélangées à ses cheveux. A tel point que ses compagnons ont dû être obligés de les couper pour la dépêtrer de son “assaillant” végétal. Ce fut un premier choc pour la petite équipe. Malvina était très fière de sa grande chevelure, et la voir réduite de moitié fut un crève-cœur pour elle. Les autres l’ont rassurée au maximum, lui affirmant que ses cheveux repousseraient vite. Cependant le ton était donné, et ce n’était que le début d’évènements étranges qui allaient se montrer à l’équipe.

 

Une fois passé le mur de plantes et ses racines sorties de nulle part, le groupe pénétra à l’intérieur. Très vite, tout le monde fut frappé par l’intense lumière qui imprégnait les parois et semblant venir des nombreux stalactites et stalagmites tout autour d’eux. Ceux-ci donnaient l’impression de créer eux-mêmes cette luminosité irréelle. Jamais aucun des membres du groupe n’avait vu un tel phénomène. Mais ce n’était pas tout. Veli, l’un des autres membres de l’équipée, s’est brûlé la main de manière très intense en voulant toucher l’un des stalagmites. A peine avait-il posé la main dessus qu’il a ressenti une chaleur très forte se dégageant de la structure rocheuse, au point de ne pas arriver à la retirer. Elle était comme fixée ! Ce fut au prix de multiples efforts, obligeant ses comparses à briser la stalagmite à coups de piolets, qu’il fut enfin libéré. Sa main présentait des cloques d’un rouge vif, laissant apparaître sa chair par endroits. Après une petite halte pour permettre à sa sœur Mira de lui soigner ses plaies, lui et l’ensemble du groupe reprirent leur marche au cœur de cette grotte, à la fois fascinante et inquiétante par les dangers invisibles qui s’y trouvaient.

 

Mais il en fallait plus pour faire reculer les 4 amis, et avancer plus profondément dans la grotte mystérieuse. D’autres curiosités se montrèrent à eux en chemin : des insectes aux formes insolites semblant se nourrir de roches, elles-mêmes suintant parfois d’un liquide à mi-chemin entre le bleu et le vert ; des lucioles auréolées d’un aura noir virevoltant autour du groupe, comme voulant voir ses membres de plus près, car sans doute étonnées de leur présence ; ou encore des parties de la roche se fissurant, égrenant une poussière toxique au sol, avant de se “réparer” l’instant d’après. Et surtout, ils avaient cette intuition de ne pas être maîtres de leurs pas. C’était comme si, inconsciemment, ils obéissaient à une force les conduisant à un endroit bien précis de la grotte. Quand ils s’engageaient sur un sentier ou un étroit couloir rocheux, et que l’un des membres regardait en arrière un instant, le chemin se montrait différent de ce qu’il était auparavant. Montrant des excavations qui n’y étaient pas, des stalactites plus nombreuses. Voire la disparition du sentier, qui avait laissé la place à une paroi imposante. 

 

Les 4 compagnons n’avaient alors d’autre choix que de continuer plus avant, tout retrait en arrière leur étant impossible. Ils mettaient ça sur le compte du stress, ou du fait que la lumière présente à l’entrée de la grotte était moins lumineuse. Ce qui les avaient forcés à utiliser leurs torches, afin de pouvoir avancer sans risques de tomber dans une crevasse ou d’autres obstacles. Une pénombre qui ne leur montrait peut-être pas la réalité des paysages, et pouvait leur faire croire à ces bizarreries sur leur itinéraire passé. Il y avait aussi un fort magnétisme, de plus en plus puissant, causant de fortes migraines à l’équipe. Zamir voulut s’orienter avec sa boussole, mais celle-ci s’affolait, tournant à toute vitesse. Impossible de s’y fier pour connaître leur position et la direction à prendre. Leurs portables étaient inutilisables : ils grésillaient sans cesse et les écrans montraient un fond vert scintillant, avec l’impossibilité d’y remédier. Impossible d’actionner la moindre application pouvant remplacer la boussole devenue inutile, ou même de passer un appel. Ceci au cas où la situation deviendrait trop périlleuse, et nécessiterait de demander de l’aide à l’extérieur.

 

L’angoisse se lisait sur les visages de chacun, avec cette peur constante de ne pas voir un obstacle les faisant vacciller dans un gouffre sans fond qu’ils n’auraient pas vu. Ceci à cause de l’obscurité de plus en plus opaque, au fur et à mesure qu’ils avançaient dans la direction qu’on les obligeait à prendre. Tous en étaient persuadés, chacun de leur côté. Bien que n’osant pas dire à haute voix leur impression de se sentir manipulés par quelque chose les observant, sans qu’eux-mêmes ne puissent avoir conscience de la nature de ce qui les forçaient à le rejoindre. Bientôt, leur périple trouva sa fin, en parvenant dans une grande cavité remplie de la même luminescence qu’à l’entrée de la grotte. Un lieu empreint de beauté, parsemé de milliers de fleurs accrochées aux parois. Des fleurs aux textures et aux couleurs que tout botaniste désignerait comme inconcevable. Les formes des tiges, les corolles : ça appartenait à une logique naturelle qui leur échappait, et se rajoutant à l’étrangeté de tout ce qu’ils avaient vu durant leur périple.

 

Il y avait plusieurs petits enfoncements dans le sol, irradiant eux aussi une lumière, échappant à toute logique géologique. Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir dans ces cavités, semblant abriter un liquide chaud au vu de la vapeur s’en dégageant, étant capable de diffuser cette lumière ? Tout à ses interrogations, le petit groupe aperçut alors ce qui allait forger leur destinée, et les amenant au développement de capacités qu’ils n’auraient jamais cru possible d’exister. Devant eux se trouvait une sorte d’autel de pierre. Mais ils n’avaient pas l’impression qu’il ait pu être modelé par une main humaine. La forme, aussi improbable que les fleurs les entourant, montrant deux niveaux distincts et composé de dizaines de petites excroissances rocheuses, ça ne pouvait pas avoir été créé par l’homme. Mais plutôt façonné de manière naturelle. Ou en tout cas par une force qui n’avait rien d’humain.

 

Etait-ce cela qui les avaient attirés comme un aimant d’une puissance phénoménale, sans qu’ils aient pu repousser son attraction ? Chacun en était convaincu. Tout comme ils ne pouvaient réfréner leur envie de s’approcher plus encore de l’étrange forme, faites de pierres semblant s’être collées l’une à l’autre, et constituant ce qui, de loin, leur avait paru être un autel. Mais en s’approchant, ils n’étaient plus trop sûr de ce que c’était réellement. Leurs souvenirs se sont bloqués à cet instant pour définir ce qu’était cette structure. Ils se rappelaient juste qu’ils avaient tous eu l’instinct de placer leurs mains dessus. Immédiatement, ils se sont sentis traversés par une des excroissances rocheuses aperçues précédemment, s’enfonçant dans leurs mains, les traversant. Dans le même temps, ils se sont sentis envahis d’une sorte de flux ressemblant à de l’électricité, parcourant tout leur corps, et leur donnant l’impression de voir leur âme quitter leur corps.

 

Une sensation qui allait se révéler être bien autre chose que ce qu’ils avaient pensé de prime abord. Ils expliqueraient par la suite qu’ils ont cru apercevoir des formes très grandes sortant des corps de chacun d’entre eux. Très proches de l’imagerie qu’on pouvait avoir d’un génie issu d’un conte oriental. Du style de “Aladin et la lampe merveilleuse”. Sauf que là, les “génies” semblaient porter des tenues étranges. Comme des sortes d’armures ou du moins des tenues y ressemblant. Chacun arborant une couleur, ou plutôt une aura, différente. Ainsi que divers accessoires propres à des combattants issus d’une culture ou d’une civilisation ancienne. Qu’elle ait existée ou non sur Terre. Mais c’est à peu près tout ce dont ils se souvenaient à ce moment. Peu après, ils se sont réveillés, étendus de tout leur long, devant l’entrée de la grotte. Leurs corps étaient toujours parcourus de douleurs très fortes, et sans le moindre souvenir de la manière dont ils étaient ressortis d’où ils venaient. Veli a réussi à avoir la force d’appeler les secours sur son portable, qui refonctionnait normalement, avant de s’évanouir de nouveau, tout comme le firent les autres.

 

Les 4 compagnons se sont retrouvés au sein d’un hôpital, allongés sur un lit, leurs corps parcourus de dizaines d’électrodes et autres branchements propres à leur assurer un état stable. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais ce ne fut pas le cas. Le personnel soignant a dû faire face à des évènements troublants. Chaque fois qu’un docteur ou un infirmier s’approchait de l’un des patients, quand celui-ci avait les yeux ouverts, ils ressentaient de fortes douleurs au ventre ou à la tête. Comme s’ils avaient été frappés violemment par un coup de poing d’une taille immense. Certains ont évoqué avoir eu la sensation de s’être fait cogner par un camion, tellement la puissance du coup avait été dévastatrice pour leur corps. Une infirmière a écopé d’un traumatisme crânien à la suite de ça. Un médecin s’est retrouvé avec 6 côtes cassées. Ses collègues l’ont retrouvé à moitié encastré dans le mur opposé au lit d’un des patients. Ses mains démantibulées et saignant de partout, à cause de la violence du choc. Et ça se passait à chaque fois. Il suffisait qu’un médecin, ou même un proche des patients, alerté de la présence d’un des membres du petit groupe au sein de l’hôpital, ait le malheur de s’approcher trop près des rescapés de la grotte, pour que cela déclenche des phénomènes tout aussi violents. Ce qui occasionnait des fractures nombreuses sur les corps des imprudents ayant fait l’erreur de vouloir toucher les patients.

 

Il n’y avait pas que les coups d’ailleurs. Des membres du personnel ont précisé avoir vu comme des sortes de nuages au plafond se former, avant de libérer des éclairs les touchant de plein fouet. Pour d’autres, ils ont été comme “aspirés” par le sol, se retrouvant avec les pieds à moitié enfoncé dans le carrelage. Un autre cas évoque des piqûres par centaines, comme provenant d’insectes en grand nombre. Mais rien de visible par les victimes de ces phénomènes. Bientôt, plus personne n’était autorisé à s’approcher des 4 patients, en dehors des moments où ceux-ci dormaient. On parlait de fantômes les protégeant quand ils étaient éveillés, de démons ou d’autres déclarations saugrenues du même type. Ayant eu connaissance de ces étranges attaques invisibles, des agents du gouvernement chinois, intéressés par les “pouvoirs” dégagés par les membres du petit groupe de spéléologie, se rendirent à l’hôpital où séjournait les 4 compagnons. Ils instaurèrent le secret absolu sur les phénomènes auprès des témoins de ces derniers. Indiquant que toute “fuite” de leur part occasionnerait des sanctions graves.

 

Par la suite, les futurs “sujets” se virent etre déplacés vers un endroit secret. Des sommes considérables furent versées aux familles pour qu’elles se taisent. En cas de rupture du silence demandé, elles furent averties que cela serait considéré comme une trahison. Avec pour punition une peine de mort, ou un emprisonnement à vie pour les contrevenants. L’exportation des patients ne put être possible qu’en profitant du sommeil de ces derniers, seul moment où on pouvait les approcher sans risques. Cependant, les agents eurent connaissance d’autres éléments qui les obligèrent à emmener avec eux deux membres du personnel de l’hôpital. En effet, un infirmier et un docteur firent mention de quelque chose de différent des autres victimes des actions des “fantômes” invisibles. Profitant de leur sommeil, les deux hommes étaient affairés à changer les branchements de leurs patients, quand ils se sont vu empoigner un bras. Le médecin par Zamir, l’infirmier par Mira. Ils ont expliqué que les deux possédés, tels qu’on les désignait parmi le personnel soignant de l’établissement, les ont alors fixés du regard, en serrant leur bras, sentant comme quelque chose s’enfonçant sous leur peau, sans pouvoir définir ce que c’était. Tout juste ont-ils pu déterminer que c’était un élément dur et froid comme de la pierre. Ils ont vu quelque chose remontant leur bras, sous la peau, formant une boursouflure en déplacement. Une forme à l’allure de flèche progressant jusqu’à leur épaule.

 

Paniqués, ils ont tenté de se défaire de l’emprise de Zamir et Mira, et là ils ont vu les “esprits”. Des formes humanoïdes émergeant des corps des deux patients, avec une aura bleue pour l’un, jaune pour l’autre. Les “fantômes” portaient des tenues guerrières, et ce qui leur a semblé être des parures ou des bijoux à divers endroits de ce qui était leur corps. Dans l’instant qui suivit, Zamir et Mira ont relâchés leur étreinte, permettant aux deux malheureux de s’enfuir en sortant de la chambre. Mais peu de temps après, ils ont ressenti avoir les mêmes symptômes que les deux rescapés de la grotte. Toute personne les approchant se voyait attaquée en force. Si bien qu’il leur était impossible de travailler sans risquer de blesser leurs collègues. Le directeur de l’hôpital, à leur demande, les ont mis en congé forcé. Le temps pour eux de soigner ce qu’ils pensaient être une simple infection, en faisant appel à quelqu’un à même de comprendre leur mal. Ils ont fait venir chez eux des exorcistes, des médiums… Mais ça se finissait toujours de la même manière : tant qu’ils étaient éveillés, chaque personne voulant les approcher était systématiquement la victime de coups extrêmement violents, ou subissant des phénomènes surnaturels puissants.

 

Il n’y avait qu’au moment où le sommeil les emportait que leurs épouses respectives, distantes le reste du temps à la demande de leurs époux, parvenaient à être près d’eux sans risques. Malgré tout, pour éviter tout incident, les couples dormaient séparément. Les “infectés” ayant peur de faire mal inconsciemment à leurs épouses dès leur réveil. Car se montrant incapables de contrôler l’esprit qui avait pris possession de leur corps, tels qu’ils supposaient ce que c’était. Ils avaient vu la constitution de ces “fantômes” en se regardant dans un miroir. Celui du Docteur, Suliman, avait une aura vert foncé et l’allure d’un soldat romain doté d’une lance. Celui de l’infirmier, Rifat, était paré d’une aura Violette et l’allure d’un guerrier perse. A la lumière de ces nouveaux indices, il apparaissait clair aux agents chinois que quiconque parvenait à toucher les “possédés”, et voyait cette flèche s’introduire dans leur corps, était infecté à son tour avec les mêmes conséquences pour leur entourage.

 

Ainsi, après s’être assuré du silence des épouses et proches des deux médecins, comme ils l’avaient fait pour les autres familles, ainsi que le personnel de l’hôpital ayant été victimes des actes des “esprits”, il fut décidé du transport des 6 infectés lors de leur sommeil provoqué. Des doses massives d’anesthésiques leur ayant été inoculés par mesure de précaution, afin de ne pas se retrouver dans le même cas que les infortunées personnes ayant dû subir les attaques des “fantômes”, pendant le transport. Les documents indiquent qu’il y a eu un "incident” lors du trajet menant les sujets au centre d’observation des phénomènes humains, un joli nom pour désigner ce qui n’était ni plus ni moins qu’un simple laboratoire, en tout cas c’est ce que laisse transparaître l’ensemble des informations découlant de ce que j’ai lu. Ça s’est passé sur le sentier à environ 7 kilomètres du point d’arrivée, alors que les deux camions transportant les infectés avait déjà atteint le Maja E Harapit, un sommet située au sein des Montagnes Maudites, dans la vallée de Theth.

 

Des montagnes de sinistre réputation, pour ceux qui prennent le temps de porter foi aux légendes entourant ces lieux. En sachant que le laboratoire de destination a vu son installation s’établir à peu près en même temps que les premières rumeurs de faits macabres, ou des disparitions inexpliquées, difficile de ne pas établir le lien entre les deux. On peut facilement imaginer que les faits curieux s’étant déroulé au sein de ces Montagnes Maudites trouvent leur origine au lieu où le laboratoire a été construit, en toute discrétion. Nombre de récits expliquent que des corps brûlés par des acides, ou ayant subis des chaleurs extrêmes, ont été trouvés en plusieurs lieux, au bas de ces montagnes. Comme pour montrer aux imprudents décidant à leur tour de gravir ces montagnes le sort qui peut leur arriver en voulant suivre leur instinct de curiosité et de goût d’aventure. On a parlé de corps fortement radioactifs, ayant subis des radiations extrêmement élevées, causant ces brûlures au 3ème ou 4ème degré. D’autres ont été retrouvés à moitié dévorés par des animaux sauvages, du moins en apparence.

 

Les journaux locaux ont souligné l’attaque d’ours bruns ou de lynx, nombreux dans la région, pour justifier ces morts, ce qui aurait pu effectivement être le cas. Mais les rapports d’autopsie montrent clairement des éléments incompatibles avec de telles attaques. Rapports qui pourraient bien avoir été falsifiés, pour masquer la vérité se cachant au sein des Montagnes Maudites, et alimenter la crainte de s’y rendre, en accusant une nature sauvage et meurtrière. Cependant, la présence de traces de radioactivité, bien que plus infimes que les autres corps découverts, laisse planer le doute sur des attaques d’animaux sauvages. Si ceux-ci avaient effectivement été responsables de ces morts, ils auraient forcément développé une infection radioactive, qui se serait propagé au reste de la faune ou de la flore avoisinante. Qui plus est, les corps ont été retrouvés au bas des montagnes, loin des territoires de chasse de ces animaux. Il est peu envisageable de croire que ces prédateurs soient allés jusqu’à descendre leurs victimes en bas de leur lieu de vie, par pur caprice, dans le but de prévenir toute nouvelle intrusion dans un proche avenir.

 

Mis à part dans les récits SF ou fantastique, aucun animal terrestre ne se comporterait de cette manière, c’est totalement illogique et va à l’encontre du comportement animal. Sans compter que les corps n’auraient pas seulement comportés quelques traces de morsures ou de griffures, ça-et-là, mais auraient été dévorés de manière bien plus significative. Autre élément important : l’absence d’action d’insectes nécrophages. Les corps ont été découverts deux à trois jours après leur décès supposé. Ce qui signifie que ces insectes auraient dû être à l’œuvre depuis longtemps sur les cadavres. Or, ce n’était pas le cas. Ce qui peut vouloir dire que quelque chose sur les corps les a naturellement repoussés, ou que la date de découverte des corps a été faussé par le praticien en charge d’autopsier les victimes. Et la radioactivité pose problème aussi. Aucun animal n’aurait tenté de se repaître d’un corps infecté, et s’en serait tenu éloigné. Et d’ailleurs, pourquoi le fait de retrouver des corps radioactifs n’a pas plus interrogé les journalistes ?

 

Le gouvernement chinois étant connu pour contrôler les médias locaux, et spécialiste de la dissimulation, on peut se poser la question sur son rôle pour que la vérité ne soit pas établie sur ces faits plus qu’étranges. Et à l’époque des faits, il était très fortement impliqué dans les décisions politiques Albans, se servant du pays pour pratiquer des activités destinées à des utilisations non définies. On était en pleine guerre froide, et même si le gouvernement chinois se liait rarement aux actions de l’URSS, comme le faisait les pays du bloc de l’Est, il n’était pas réfractaire au fait de s’associer discrètement aux russes, dans le seul but de développer des recherches capables d’obtenir une avance technologique et scientifique notable face aux américains. Les disparitions, les corps retrouvés, ça laissait supposer des expériences illégales, protégées par le pouvoir en place Alban. Celui-ci obéissant aux directives des ordres émanant de dignitaires chinois et russes, trouvant leur compte dans les résultats de ces recherches secrètes se déroulant au sein de ce laboratoire.

 

La réputation des Montagnes Maudites, s’installant année après année du fait de ces faits divers étranges, a nettement favorisé la discrétion des convois et transports se déroulant en leur cœur, et contribuant à éloigner les curieux désireux de savoir ce qui se cachait vraiment vers les sommets du Maja E Harapit. A ce titre, rares étaient ceux et celles bravant le danger, et pouvant être témoins de toute activité suspecte sur les sentiers des lieux. Si j’ai pu avoir connaissance de ce qui s’est passé lors de ce transport, c’est grâce aux documents achetés à cet inconnu sur Reddit. J’ignore de quelle manière il se les ai procurés, mais les sceaux, les tampons, les signatures présentes sur ces rapports prouvent leur authenticité. J’ai effectué quelques recherches à ce sujet, comparant les signatures, et j’ai pu établir avec certitude leur authenticité.

 

Pour en revenir à l’incident s’étant déroulé pendant le trajet, il a résulté d’un problème de dosage des anesthésiants inoculé aux 6 sujets transportés. Dans l’un des camions, Malvina, s’est réveillée plus tôt qu’il n’était prévu, deux heures avant l’arrivée au fameux laboratoire. Des examens ultérieurs pour comprendre ce réveil révéleront la présence d’un kyste dans le canal médullaire. Cet espace dans la colonne vertébrale qui contient la moelle épinière. En raison de la dangerosité des phénomènes, semblant affecter le corps entier, il avait été préconisé une anesthésie complète par une injection au sein du canal médullaire. Cependant, le kyste se trouvant à cet endroit a minimisé l’action de l’anesthésique chez Malvina, et la multiplication des injections durant le trajet a provoqué une forme d’auto-défense résultant du stress subi par le corps. C’est très technique et je vous livre ce qu’il m’a semblé avoir compris en lisant les rapports établis par les scientifiques après que l’incident eut pu être maîtrisé, et le convoi arrivé à bon port au sein du laboratoire. Ou centre de recherches sur les phénomènes humains, pour reprendre le terme indiqué sur les rapports.

 

Quoi qu’il en soit, le réveil de Maldina s’est accompagné d’une réaction encore plus violente qu’à l’hôpital de la part de l’”esprit” de cette dernière. Les rapports indiquent que le fait de se retrouver au sein de ce camion où elle avait été allongée, aux côtés de Zamir et Mira, cela a provoqué un sentiment de panique importante, doublé d’une sensation de danger imminent. En conséquence la “chose” émanant du corps de Malvina a réagi violemment, pensant que son hôte était menacé de façon très nette, et cherchant à le protéger sans ménagement. Le rescapé ayant échappé à la fureur du WarSoul, le nom qui serait donné par les scientifiques étudiant le phénomène causé par les infectés, a pu donner sa version des faits. 

 

Il a témoigné qu’il se rendait compte de sa chance d’avoir pu survivre à l’horreur qui a suivi, grâce au réflexe d’un de ses collègues militaires présent dans le camion à ce moment-là, et l’ayant brutalement poussé hors du camion, avant que tout dégénère. Pour faire simple, quand Malvina s’est réveillé, elle a commencé à se débattre, criant et gesticulant. En même temps que son WarSoul commençait à libérer sa colère, frappant tout ce qui se trouvait autour, Malvina se voyait entouré des hommes présents, tentant de la maîtriser. A ce moment, aucun ne voyait et ne comprenait ce qui se passait, sentant juste des coups d’une violence immense leur traversant le corps, envoyant valdinguer leurs armes loin d’eux.

 

Surpris par cet ennemi invisible, et bien qu’ayant été informé de la puissance de ces êtres invisibles que l’on pensait être contrôlé par ses hôtes à ce moment, les militaires en étaient au point de subir une rafale de piqûres sur leurs visages, leurs mains, leurs jambes, traversant le tissu de leurs tenues, y compris leur casque. Celui-ci se réduisant bientôt quasiment à un morceau de gruyère. Cela se rajoutait aux nombreux coups reçus, et aux sensations d’étouffements qu’ils ressentaient. Mais il y eut autre chose qui les terrifia : ils voyaient le WarSoul. Le simple fait d’avoir touché Malvina leur donnait la possibilité de percevoir très nettement cet adversaire surnaturel d’une force incommensurable. La forme sortait du corps de la jeune fille, puis s’allongeait jusqu’à en sortir et agir de manière indépendante.

 

Elle faisait sortir de sa bouche des centaines, voire des milliers d’insectes ressemblant à des abeilles. Le WarSoul en lui-même ressemblait à une guerrière du type amazone, telles que décrites dans plusieurs écrits anciens. Portant un casque masquant une partie de son visage, un collier autour du cou, des bracelets autour des bras, une sorte de plastron couvrant la poitrine. Le militaire ayant survécu à cet enfer a indiqué que les yeux du WarSoul étaient changeants. Au début de son attaque, ils étaient aussi jaune que l’aura l’entourant. Mais plus elle montrait de la colère, plus ses yeux viraient au rouge. Il a vu ses camarades se faire littéralement transpercer par ces abeilles fantômes, passant à travers comme s’il s’était agi d’une feuille de papier.

 

Il a assisté à la déflagration de leurs visages, subissant des coups par centaines, leurs bras se parant de gonflements résultant des piqûres des insectes dirigés par le WarSoul, pendant que Malvina continuait de crier, en proie à une panique totale, et accentuant les attaques et la fureur de la créature qui sortait d’elle. C’est à ce moment que le jeune militaire a été poussé par un de ses compagnons, alors que le camion où il se trouvait était en train de se renverser, le WarSoul ayant lancé des insectes vers le conducteur qui était assailli de toutes parts, et incapable de se protéger. Ne comprenant pas d’où venaient ces piqûres, car, contrairement aux militaires à l’arrière du camion, il n’avait pas été en contact physique direct avec Malvina. Il semblait que le fait de toucher l’hôte d’un WarSoul permettait de distinguer celle-ci de façon réduite dans le temps. Un contact prolongé provoquait une infection, comme cela était arrivé au médecin et à l’infirmier de l’hôpital. En revanche, si cela était de manière brève, ou en tout cas pas suffisamment long pour permettre l’infection, on échappait au mal.

 

Cela assurait de voir pour un certain temps le WarSoul, suivant la durée de contact. Par la suite, les observations et tests des scientifiques du centre ont pu établir qu’un contact physique auprès de l’hôte situé entre 1 et 6 secondes permettait une vision du WarSoul pour environ une demi-heure. Un contact avec l’hôte entre 6 et 10 secondes allongeait le temps à une heure. Au-delà de 10 secondes, l’infection était inévitable, et une matière à l’allure de flèche s’incrustait dans le corps, imprégnant celui-ci d’une sorte de fluide se mêlant au sang, et se dispersant de manière exponentielle. L’infection était totale au bout de 35 secondes. C’était extrêmement rapide et impossible à empêcher, du fait de la vitesse de propagation. Pour reprendre l’incident, le jeune militaire, une fois éjecté du camion, a vu ce dernier s’étaler sur le côté de la route, avant d’être plongé dans les flammes quelques instants plus tard. Le chauffeur de l’autre camion, s’étant rendu compte de ce qui était arrivé, a stoppé son véhicule. Immédiatement, les militaires présents à l’intérieur sont descendus, mais n’ont pu qu’assister à l’explosion du véhicule accidenté, sans avoir eu le temps de sauver leurs camarades.

 

Au même moment, ils ont vu Malvina sortir des flammes, entouré d’un halo jaune qui semblait la protéger, sans pour autant qu’ils puissent voir le WarSoul à ses côtés, et visant déjà les ennemis potentiels de sa maîtresse. Néanmoins, ils apercevaient un spectacle qu’ils ne comprenaient pas : les corps de Zamir et Mira, toujours inconscients, semblaient voler dans les airs, soulevés par quelque chose d’invisible.  Seul le jeune militaire éjecté plus tôt du camion était capable de voir le ce qui se déroulait. Il cria à ses camarades de fuir de s’éloigner le plus possible, leur hurlant que le “fantôme” allait s’en prendre à eux, et de ne surtout pas s’approcher de Malvina. Mais il était trop tard : la petite escouade vit les corps de Zamir et Mira se poser au sol doucement, avant de subir les attaques des insectes mortels lancés par le WarSoul de Malvina, tels de véritables fusées biologiques, traversant les soldats l’un après l’autre, en même temps qu’ils recevaient des coups violents et dévastateurs de la part du WarSoul, qui s’était déplacé jusqu’à eux, laissant derrière elle son hôte, Malvina. Cette dernière restait immobile sur la route. Elle ne criait plus, mais avait le regard comme éteint. Elle ne semblait pas se rendre compte de ce qui se passait autour d’elle. On aurait dit une coquille vide, dénuée d’une vie propre.

 

Pendant que le jeune soldat assistait, impuissant, au véritable massacre opéré sur ses camarades, il vit alors que Malvina montrait un affaiblissement des jambes. Celles-ci chancelaient, tremblant de plus en plus. Puis, Malvina s’écroulait sur le sol, évanouie. Immédiatement, son WarSoul disparut, causant la fin des attaques. L’aura jaune caractéristique qui entourait la jeune fille s’évanouissait également petit à petit. Le jeune militaire expliqua ce qu’il avait vu à ses camarades, leur faisant mieux comprendre ce qui s’était passé. Ceux-ci étaient dans l’incompréhension totale. Certes, ils avaient été mis au courant du danger des pouvoirs des infectés, mais jamais ils n’auraient imaginé que les “esprits” dont on leur avait parlé étaient d’une telle puissance. A la suite de cet incident, il fut certifié que les WarSouls avaient un temps “d’utilisation” limité dans le temps. Ils dépendaient entièrement de la capacité de leur hôte à supporter la puissance des attaques. Plus celles-ci étaient violentes et intenses, plus l’énergie du corps était mise à contribution. C’est de là que venaient les pouvoirs des WarSouls. Du “fluide” circulant dans le corps de leur hôte, leur énergie à tenir debout, à se mouvoir.

 

Dès lors que cette énergie faiblissait, le “manieur”, le terme employé pour désigner les utilisateurs de WarSoul, voyait ses forces s'effondrer petit à petit, jusqu’à provoquer l’évanouissement. Ce qui provoquait donc la disparition de son combattant protecteur, car n’ayant plus l’énergie pour le faire “fonctionner”. De plus, il fut constaté de manière très claire, et cet incident en apporta les premiers éléments, que l’hôte avait du mal à contrôler son WarSoul. Tout dépendait de la force mentale en fait. Plus l’hôte était doté d’une puissance psychologique importante, plus il pouvait avoir un ascendant sur son “protecteur”. Un hôte trop faible devenait un simple "carburant” pour son WarSoul, qui le dominait complètement. A terme, si les actions de ce dernier devenaient trop fréquentes, et que l’hôte ne montrait pas de capacités suffisantes pour le maîtriser, et réguler ses attaques, cela pouvait mener à la mort par arrêt cardiaque, de manière irrémédiable. Une fois remis de leur émotion, les rescapés s’empressèrent de récupérer les corps de Malvina, Zamir et Mira, s’assurant de leur administrer des doses importantes d’anesthésiques, pour parer à tout nouvel incident. Ils appelèrent alors le centre pour demander qu’on vienne les chercher, les camions étant hors d’état de marche.

 

Une petite heure plus tard, deux autres camions vinrent récupérer soldats et sujets, avant de ramener tout le monde au centre. Les soldats attaqués durent consulter un psychiatre, pour juger de leur état psychologique, et déterminer leur capacité à continuer leurs tâches. Le jeune militaire, Pavel, fut déterminant pour comprendre les bases du mode de fonctionnement des WarSouls, et fut l’objet d’une attention toute particulière par les médecins, qui obtinrent de lui de le faire participer de manière active aux observations et tests à venir. De par son expérience à avoir vu le WarSoul de Malvina, il devint lui aussi un cobaye des tests. Les scientifiques l’utilisant pour toucher d’autres sujets, de manière brève, car ayant déjà compris qu’une exposition trop longue auprès d’un des hôtes provoquait l’infection. Cela dans le but qu’il puisse décrire l’aspect et les pouvoirs des autres WarSouls, lui promettant une prime conséquente pour le récompenser de sa coopération pour l’étude.

 

Bien qu’angoissé à l’idée de se retrouver confronté aux autres WarSouls, mais confiant dans les promesses des scientifiques pour lui assurer une sécurité à chaque test, Pavel accepta, alléché par l’argent que cette participation allait lui apporter. Cependant, il était loin de se douter du désastre qu’allait engranger la suite. La puissance et l’incapacité des hôtes à prendre le dessus sur leur WarSoul, était sur le point de déclencher une série de morts d’une très grande ampleur, affectant l’ensemble du centre. Que ce soit les scientifiques ou les militaires chargés de veiller à la sécurité des opérations. Ce qui allait se dérouler au cours de ces tests, et mettant à jour l’existence d’un pouvoir fabuleux s’il était contrôlé et pouvant permettre de prendre le dessus sur l’ennemi américain, d’un point de vue politique et militaire, prendrait de telles proportions de terreur, qu’il modifierait à jamais l’idée même de la puissance présente dès sa naissance de l’être humain. Cette force trouvée au sein de cette grotte, ce n’était, au fond, rien de plus : un catalyseur capable de réveiller ce qui dormait en chacun de nous. Une étincelle montrant ce qu’il y avait de pire dans l’homme, et pouvant mener à son anéantissement s’il échappait à son contrôle…

 

À suivre...

 

Publié par Fabs

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