Pâques… La résurrection du Christ et la supposée existence de ce dernier selon les textes évangéliques, quel que soit les versions que l’on a lu… La tradition autour des cloches, des œufs et du fameux lapin dans un but plus commercial que religieux… Il y a tant de croyances qui se sont forgées au cours des siècles autour de ce week-end célébré par des millions de fidèles à travers le monde dans les églises pour une partie, et dans les jardins pour d’autres. Des familles se réjouissant du bonheur affiché de leurs bambins en quête de leur Graal à eux : les fameux chocolats dont ils régaleront leur estomac, avec la bénédiction de leurs parents, qui, pour une fois, fermeront les yeux sur leur gourmandise exacerbée en ce jour particulier.
Pâques c'est aussi l'occasion de se réunir en famille, que l'on soit croyant ou pas. Une manière de célébrer la cohésion familiale, l'amour des autres à travers le symbole généré par cette fête, à savoir cette fameuse résurrection, point de mire du week-end Pascal où de nombreuses familles se réunissent autour d'un agneau représentant la douceur de cette figure phare de tout catholique que se respecte, et point de départ de tant d'autres religions. Qui pourrait penser que derrière cette façade angélique se cache quelque chose de bien plus monstrueux et inquiétant ? Et pourtant… Moi aussi, tout comme vous, j’ai longtemps cru que ce n'était rien de plus que des histoires élaborées pour instituer la crainte du pouvoir divin dans toute sa splendeur. De simples fables érigées siècle après siècle pour inciter à se conformer à une institution qui a perdu de son aura au fil des ans... Je pensais la même chose, comme nombre de sceptiques à travers le monde. Jusqu’à ce que mon équipe et moi nous rendions dans cette grotte…
C’est là que tout ce que nous pensions savoir a reçu un choc indélébile. En tant que scientifique et spéléologue confirmés, j'entends. La moindre parcelle des écrits en qui nous avions foi, résultat de métaphore sur l’importance et le besoin de se rattacher à des valeurs comme l’espoir et la rédemption, tout ça allait s’effriter de part en part au fur et à mesure de nos découvertes en ce lieu. Cette grotte, c’était à la fois un puits des miracles pour tout passionné d’histoire, et en même temps une terrible révélation sur ce qui compose la réalité de notre monde et la nature de ceux nous entourant. Ceux que l’on nomme êtres humains ne le sont peut-être pas tant que ça. Une majorité de vos proches sont probablement très différents de ce que vous croyez. Tout comme vos collègues, vos amis, ainsi que des visages connus par les médias et les réseaux sociaux parsemant l’internet qui régit nos vies de nos jours.
Et à l’heure où je vous parle à travers cette vidéo, je ne sais plus quoi penser. Je ne sais plus à qui me fier. Je ne sais plus qui est qui, parmi celles et ceux que je connais. Je ne suis même pas sûr d’être moi-même humain. Mais plutôt la progéniture de l’un de ces êtres dont j’ai découvert l’existence dans les tréfonds de cette grotte bien moins miraculeuse que nous le pensions. Je suis torturé en mon âme et conscience, partagé entre le respect dû aux croyants, mes convictions scientifiques et mon statut d’être humain tel que je le concevais jusqu’alors. Jusqu’à ce que je pénètre dans cet endroit qui a mis à bas tout ce que je pensais appartenir à l’histoire de notre race, celle de la Terre.
Aujourd’hui, je ne suis plus si sûr que notre espèce est bien celle qu’elle prétend être. Nous ne sommes sans doute, pour la plupart d’entre nous en tout cas, que des imposteurs sans la savoir. Nous nous prétendons humains, mais nous n’en avons que l’enveloppe. Même notre savoir ne nous appartient sans doute pas. D'ici quelques siècles, notre planète ne nous appartiendra probablement plus, car nous aurons tous été remplacés par ces ennemis insidieux et invisibles. Cette menace insoupçonnée par quiconque ne sait pas tout le secret résidant au sein de cette grotte. Ce lieu déstabilisant à plus d'un titre dans laquelle nous avons mis les pieds, moi et mes compagnons. Mais je vous ai fait assez attendre en vous faisant vous interroger sur mes propos. Des paroles qui ont dû former la naissance de milliers de questions à l’intérieur de votre esprit. Je m’en vais donc répondre à celles-ci en vous relatant mon aventure. Celle qui m’a conduit à mettre à jour le plus terrible secret de l’histoire de la religion, d’une tradition et même de l’humanité toute entière…
Je me nomme Ismail Al Naijar. Je suis le président d’une petite association de passionnés de la spéléologie. Chacun des membres a son propre métier en dehors de ça, et nous aimons nous partager nos petites histoires de la semaine quand nous nous réunissons le week-end. C'est devenu pour nous une sorte d’exutoire à nos soucis. Lorsque nous ne partons pas en expédition, ce qui demande du temps en préparatifs et en autorisations, nous montons des vidéos de nos précédentes sorties dans les grottes inexplorées de la région, afin de les mettre en ligne. En dehors de ça, nous écrivons aussi des articles sur nos ressentiments respectifs lors de ces mêmes épopées à l’attention de magazines, ou tout simplement pour notre blog officiel. Les réunions de notre petite “troupe” comme nous aimons la désigner, est aussi l’occasion de papoter de tout et rien. Que ce soit de nos déboires sentimentaux, de nos achats liés à notre activité, comme du matériel, des livres ou des échantillons de roches, ou bien de sujets aussi divers que le sont nos personnalités respectives.
Il y a 6 mois de ça, nous avons été mis au courant de l’existence d’une petite grotte non loin de Jérusalem, là où nous résidons tous. Ce n’est pas tant le fait de la perspective d’explorer un lieu n’ayant pas encore bénéficié d’une présence humaine qui nous a intrigué. Mais plutôt les propos tenus par la personne nous ayant contactés par le biais de la messagerie du blog de notre association. Celle-ci, désirant rester anonyme, nous a affirmé savoir où se trouvait la grotte ayant abrité le corps de Jésus. L’endroit même où cette figure emblématique, et point de départ de nombreuses religions, s'est montré après la crucifixion ayant entraîné sa mort, le jour de Pâques. Un passage phare de la Bible et des 4 évangiles faisant partie de ceux parmi les plus connus des saintes écritures. Et sujet à de nombreuses ré-évaluations de la part de théoriciens renommés quant à la portée des propos tenus. Ceci afin d’expliquer le sens profond de ce soi-disant “miracle”.
Vous n’êtes pas sans savoir que, si la plupart des responsables ecclésiastiques ne remettent pas en doute les écrits des apôtres, plusieurs éléments sont plus durs à “avaler” que d’autres. Bien que croyants, ils voient dans ces passages des images représentatives d’une forme de pensée à caractère métaphorique, bien loin du contexte fantastique que les plus fidèles croyants considèrent être l’exacte vérité des faits passés. Pour beaucoup de ces personnes, y voyant plus une manière de montrer l’espoir et la renaissance d’un symbole auprès d’un peuple meurtri par la misère, en lui insufflant une représentation physique, cet épisode de la Bible se doit d’être disséqué et reconsidéré à sa juste valeur. Suivant en cela la manière de voir les choses d’une époque révolue où le mysticisme était de mise. Pour faire simple, disons que cette fameuse résurrection n’était sans doute que les conséquences d’une hallucination collective de masse, résultant d’un déni sur la mort d’un sauveur. Un peu comme les propos tenus par certains complotistes d’aujourd’hui, attestant que des icônes telles que Elvis Presley ou Michael Jackson ne sont pas morts, mais ont été cachés du public, car ne supportant plus le stress perpétuel généré par leur célébrité.
Jésus, pour ces théoriciens, qu’il ait réellement existé ou non, mais ça, c'est un autre débat, était un peu la “popstar” de cette période de l’histoire de la Judée. Et il semble évident qu’à force de se persuader que leur “héros” n’ait pas pu mourir de la crucifixion, une fin bien trop simple à leurs yeux, ils se sont mis en tête que Jésus allait forcément revenir des limbes où il avait été envoyé. Une fois que ce dernier se serait réveillé de ce qu’ils ne considéraient n'être qu’une forme de sommeil. Rien de plus. Une admiration telle qu’ils ont transmis ce désir de retour auprès de leur communauté toute entière, dévouée à faire partir l’envahisseur romain. Il y a déjà eu de nombreux exemples de ce type d’hallucination à diverses époques de l’histoire : ce n’est pas vraiment un fait étonnant ou inconcevable. Cela fait partie des mystères du cerveau combiné à des croyances extrêmement complexes, et perturbant les sens.
Mais à cette époque, l’idée même d’une hallucination de ce type était inconcevable, au vu des méconnaissances médicales et psychologiques du peuple. Si on prend en compte ce fait scientifique avéré de nos jours, qui a conduit à plusieurs drames dans divers pays et apanage des sectes, il est aisé de deviner que les autres “miracles” de Jésus appartiennent également au même phénomène. Les fidèles voulant croire à des phénomènes inexpliqués, ils ont sans doute ré-interprétés des faits. Pour la multiplication des pains, certaines des personnes présentes étant dans un tel moment d’euphorie, par la présence de leur sauveur, ont cru manger des aliments n’existant pas. Marcher sur l’eau peut très bien s’expliquer par un parhélie ayant donné l’impression que les pieds n’étaient pas aussi enfoncés dans l’eau qu’ils paraissaient, en plus du fait que la marche s’est fait sur un petit ruisseau doté de nombreuses pierres où marchait Jésus.
Ce qui fait que la fameuse grotte où Jésus est ressorti ressuscité pouvait être la conséquence de ça. Ou tout simplement un fidèle ayant pris l’apparence de son idole, pour faire croire à cette résurrection, et ayant donc provoqué le phénomène d’hallucination. Il est fort probable que même en voyant le faux Jésus les côtoyer, ayant compris qu’il s’agissait d’un imposteur, se soient tus sur le subterfuge. Cela afin de ne pas briser les rêves du peuple tout heureux de voir son messie revenu d’entre les morts. C’est ce que moi et mes amis pensions, en tant que scientifiques aguerris chacun de notre côté. Mais ce que nous allions découvrir, à la suite de ce message qui allait nous emmener dans une exploration pleine de surprises, était bien au-delà des suppositions les plus folles sur l’explication de ce retour à la vie.
Le mystérieux indicateur anonyme nous certifiait savoir avec exactitude quelle grotte abritait le fameux tombeau que nombre de passionnés de trésors religieux ont cherché pendant des siècles sans y parvenir. Persuadé qu'ils sont que le cercueil officiel n'est qu'une manigance commerciale à destination des crédules. Il nous a fourni par mail le plan et l’itinéraire pour parvenir en ce lieu prisé par des milliers de fidèles et de scientifiques, rêvant de le voir. Pour tout ceux-là, la découverte de ce tombeau serait comme l’accomplissement d’une vie voué à l’adoration de leur Messie… Pour nous, c’était différent. Si ce tombeau existait réellement, ce serait l’occasion de prouver la réalité de ce que beaucoup de détracteurs de l’Église considérait comme un mythe pour des esprits influençables et leurs nombreux dons. Plus dans un esprit scientifique que véritablement religieux cependant. La preuve que Jésus a bel et bien été un homme, et pas juste un personnage créé de toutes pièces permettant de justifier le catholicisme.
Quand on a demandé à notre interlocuteur d’où il tenait ses sources, il a préféré ne rien dire. Il précisait que nous aurions les réponses à toutes nos questions une fois sur place. Une fois découvert les preuves parsemant les parois de la grotte et le secret entourant la résurrection de Jésus. Il ne pouvait pas en dire plus, rajoutant que nous comprendrions son silence après avoir vu le tombeau et déchiffrés les textes. À cet effet, il nous fournissait un tableau de décryptage, dans le bute de nous aider à comprendre les écrits des reliques présentes là-bas. Au même titre que mes compagnons, j’avais eu envie, à cet instant, de lui demander comment il savait tout ça. Mais je me suis abstenu. Après tout, l’inconnu nous avait affirmé que nous saurions ce qui en est dès que nous serions dans le tombeau. Il était inutile de chercher à en savoir davantage.
Il nous fallut une semaine pour réunir les provisions nécessaires et des compléments de matériel pour notre expédition. Le jour-J, nous étions tous aussi excités les uns que les autres à l’idée de nous rendre dans un lieu mythique que personne d’autre avant nous n’avait découvert. La véritable sépulture ayant abrité Jésus Christ. Bien sûr, nous nous interrogions sur les motivations de notre inconnu, et le fait qu’il n’ait pas révélé lui-même ce dont il était au courant. Vu les documents fournis, le plan, le code et le reste, il semblait évident qu’il s’était déjà rendu sur place. Pourquoi ne pas profiter de ce qu’il savait et le dire au monde ? Cela aurait fait de lui une véritable star des réseaux sociaux au vu de l’importance de cette révélation à l’impact mondial. Aussi bien pour la religion que la communauté scientifique et les simples curieux. Sans oublier les détracteurs bien entendu, refusant de croire à l’existence du tombeau d’une figure supposée fictive pour eux comme Jésus.
Il était 7 heures du matin quand notre petite équipe s’est rendu à la fameuse grotte. Une escalade difficile. Nous comprenions mieux pourquoi ce lieu avait échappé à la vigilance de nombreux chercheurs de vérité comme nous l’étions nous-mêmes pendant des siècles. Plusieurs fois, nous avions failli tomber dans le vide en devant franchir des corniches en partie effritées pour suivre le chemin du plan. Le vent parcourant ce pan de la montagne était aussi très perturbant. On avait déjà exploré plusieurs grottes dans les environs, bien qu’assez éloigné de là où nous étions, mais jamais on n’avait subi de telles perturbations météorologiques. Sur le chemin, nous avons dû subir aussi des pluies glacées dont l’eau parcourant nos tenues parvenait presque à traverser l’étanchéité de celles-ci. C’était déstabilisant, d’autant que les nuages d’où venaient ces précipitations ne semblaient couvrir que la zone où nous nous trouvions. C’était comme si le ciel tentait par tous les moyens de nous empêcher de nous rendre à notre objectif, ou du moins de nous mettre à l'épreuve pour juger si nous étions dignes d'aller plus loin. Et ce n’était que le début de nos surprises…
Nous avons finalement pu rejoindre le but de notre équipée. Et… Comment dire ? ça n’avait rien de très engageant… Il sortait un souffle violent de l’intérieur de la grotte. Un vent aux allures presque démoniaques. Je vous jure que ce n’était pas qu’une image : l’allure qu’avaient les effluves de ce dernier, on avait vraiment l’impression d’un visage se formant devant nous. Safa, pourtant la plus courageuse d’entre nous, a frissonné en même temps que nous tous à cette vision. C’était comme si la nature nous disait clairement de rebrousser chemin, nous enjoignant à ne pas aller plus loin dans notre parcours. Mais on a su aller à l’encontre de nos peurs, et on s’est aventuré dans la grotte.
Je ne sais pas comment décrire ça, mais… C’était très étrange. Une fois à l’intérieur, on avait l’impression d’être passé dans un autre monde. C’est difficile à expliquer, mais je vous assure qu’on ressentait une sorte de sérénité inexplicable. Tout le contraire de ce que l’entrée, et même l’ensemble de notre parcours pour parvenir ici, avait été… On était détendu, sans pouvoir se l’expliquer. C’était très perturbant en fait. Pour vous expliquer, il faisait un froid intense dans la grotte. Nos mains grelottaient, tremblaient presque toute seule. On ressentait le passage de légères bourrasques très brèves sur nos visages. Sans pour autant éprouver les désagréments qu’entraîne habituellement ce genre de climat sur des êtres humains normalement constitués. Ça n’avait pas de sens. Il faisait sombre également, très sombre. C’était une obscurité très intense que nos torches et les lumières de nos casques parvenaient tout juste à percer. N’importe qui aurait ressenti une frayeur justifiée dans un tel environnement. Mais pas nous…
On avait la nette impression d’être observés de toute part, la sensation d'yeux braqués directement sur nos bras, nos jambes, l’avancée de nos pas. C’était troublant, dérangeant par moments. Et dans le même temps, c’était comme si nos corps bougeaient tout seuls, sans même avoir le besoin d’obtenir des ordres émanant de notre cerveau. Nous étions des marionnettes guidées de manière invisible par des fils reliés directement à nos pieds. Il était impossible de nous soustraire à ça. Je ne sais pas comment désigner ce qui nous arrivait. On avait envie d’avoir peur, mais nous n’y parvenions pas. Quelque chose nous en empêchait. Il y avait autre chose qui était inhabituel. L’intérieur de la grotte était différent de tout ce à quoi nous avions été confrontés lors de nos précédentes expéditions dans de tels endroits. Les parois… Elles… Elles étaient aussi lisses que du verre. Aucune aspérité, aucune fissure, aucune malformation dues au frottement de l’air ou à un quelconque écoulement venant de la voûte rocheuse.
Je ne vous apprendrais rien, mais l’un des aspects principaux des grottes, c’est la présence de nombreuses roches sortant du sol ou du plafond. Ce qu’on appelle des stalactites et des stalagmites. Je sais que vous allez avoir du mal à me croire, mais il n’y avait rien de tout ça ici. Il n’y avait même pas de gouffres ou quelque chose de ressemblant. Pour faire simple, c’était comme si on se trouvait dans un immense couloir droit et sans fin. Le sol était du même acabit que les parois : lisse, brillant, mais ne reflétant pas nos corps. C'était comme si nous étions des vampires face à un miroir . C’était irréel et fascinant, mais terriblement perturbant. Bien qu’aucune peur ne nous enveloppait, nous ne pouvions aller à l’encontre de notre soi intérieur concernant l’appréhension sur ce qui nous attendait plus loin.
Le couloir finit par nous emmener face à une porte, achevant de nous confirmer que nous n’étions pas dans une grotte au sens habituel du terme. Dès lors que nous avions franchi le seuil de cet endroit, on a été comme propulsé dans autre chose constituant l’intégralité des lieux. La porte comportait des inscriptions identiques au tableau/alphabet fourni par notre inconnu, et nous nous posions la question de savoir si nous n’avions pas dès le départ été trompés par celui-ci. De l’autre côté, un tout autre “paysage” nous attendait, nimbé d’une lumière presque aveuglante, à l’opposé de l’obscurité que nous venions de quitter. Les murs, car je ne peux pas appeler ça autrement, étaient remplis d’inscriptions avec ce même langage.
Je dois préciser qu’avant notre expédition, nous avions fouillé le net pour savoir si le code fourni par notre mystérieux indicateur avait une quelconque ressemblance avec un dialecte déjà existant. Quelle ne fut pas notre surprise en nous apercevant qu’il était identique à l’Énochien. Cette langue élaborée par les occultistes et alchimiste anglais John Dee et Edward Kelley, au XVIème siècle. Un système d’écriture largement utilisé dans les traités de magie, et dont la signification étymologique vient d’Hénoch, le 7ème Patriarche et père de Mathusalem, d’après les récits bibliques de la Genèse. Il était aussi l’arrière-grand-père de Noé à qui on attribue la relique dite du “Livre d’Hénoch”, une sorte de testament dont des fragments furent découverts parmi les manuscrits de la Mer Morte. Il y est décrit la visite de cette figure au Paradis.
Des exemplaires écrits furent découverts en 1773 par le voyageur écossais James Bruce, en Éthiopie, qui les ramena en Grande-Bretagne. Deux furent transmis à la bibliothèque de Bodley, située au sein de l’université d’Oxford. Un troisième, en fait une copie écrite spécialement pour Louis XV, est aujourd’hui conservée à la Bibliothèque Nationale de France. Retrouver ici des textes composés à partir de ce langage était aussi incompréhensible que fascinant. Ce qui nous poussait à avancer contre notre volonté nous ayant offert la liberté de nos mouvements, nous pûmes nous affairer à traduire et retranscrire quelques-uns de ces textes qui étaient comme gravés sur ces murs luminescents. En fait, c’était même encore plus curieux que ça…
Je sais que ça semble impossible, mais on avait l’impression que les murs eux-mêmes avaient été érigés autour de ces textes, ou que l’espace autour de ceux-ci s’étaient “étendu”, afin de former tout ce qui s’offrait à nos yeux ébahis autour de nous. Comme si tout ce qui nous entourait avait été construit par la magie émanant de ces textes. Aidé de notre alphabet, nous parvînmes à déchiffrer ce qui apparaissait être des formes d’épisodes d’une vie autre que la race humaine, sur une planète que nous traduisions par le nom de Sdr’agx. L’espace entre les deux syllabes supposait une prononciation pouvant s’apparenter à une apostrophe dans notre propre langue. Au fur et à mesure que nous en apprenions plus sur les Sdr’agxiens, le nom que l’on attribuait aux habitants de ce monde, nous nous approchions d’une autre porte.
Nous franchissions celle-ci, qui laissait place à un autre couloir d’où partaient des dizaines d’autres, s’enchevêtrant. Un véritable labyrinthe où se trouvait parfois d’autres ouvertures menant à des pièces comportant des sortes de panneaux de contrôle, directement encastrés dans les murs, ou un mobilier dont la fonction nous échappait. Nous avions pris soin de placer sur le sol des feuilles vierges des carnets où nous transcrivions tous les passages de l’histoire de ce peuple, à mesure que nous avancions dans ce dédale semblant sans fin. Un peu comme les petits poucets que nous étions, perdus dans cette forêt de murs, de pièces et de couloirs. Il y eut alors une sorte de plainte paraissant venir d’un couloir bien particulier. Ce qui nous arracha à l’émerveillement de chaque instant que nous ressentions à chaque nouvelle découverte au sein de cet ensemble quasi féérique pour des férus de science tel que nous.
Nous nous regardions chacun dans les yeux, et d’un commun accord, hochant la tête, nous nous sommes alors dirigés vers la source de ce son intrigant. Nous sommes ainsi parvenus à un lieu que nous pensions être le centre de cette structure aussi fantastique qu’incongru, situé en plein cœur de la montagne surplombant Jérusalem. Une salle immense d’un blanc encore plus étincelant que les autres pièces d’où nous venions, et qui s’intensifia de plus belle dès lors que le sol devant nous s’ouvrait pour laisser monter ce qui avait l’allure d’un cercueil à première vue. Au même instant, d’autres ouvertures laissaient sortir de grands écrans sur lesquels figuraient de plus grands textes que ceux trouvés sur les murs des couloirs.
Nous nous approchions prudemment du cercueil, fait d’une matière que nous ne parvenions pas à identifier. Fort heureusement, nous avions prévu de nous munir pour notre aventure de lunettes spéciales, ce qui nous évita de voir nos rétines subir l’intense luminosité qui nous encerclait de toute part, et plus encore de l’intérieur de cette sépulture mobile qui s’ouvrait soudain, laissant voir un spectacle aussi incroyable qu’inattendu. Nous nous attendions presque à voir un corps de l’un de ces Sdr’Agxiens, identique à l’imagerie que nous avions d’un visiteur venant d’une contrée hors de notre galaxie. Vous savez, un peu comme les “Petits Gris” d’X-Files ou d’autres productions SF prenant comme base des théories farfelues, sorties tout droit de l’esprit d’une ribambelle “d’élus”, et ayant eu la “chance” d’être en contact avec des intelligences aliens. Mais il n’y avait rien de tout ça.
Il n’y avait qu’une série de petites capsules argentées, enfoncées dans une surface molle et extrêmement résistante dans le même temps. Je pris le risque d’en prendre une en main, avec une extrême prudence. Elle était aussi lisse que l’était la plupart de ce qui se trouvait dans ces lieux depuis notre entrée de ce que nous pensions être une grotte au départ. Nous ignorions encore comment à cet instant, mais il semblait évident que nous nous trouvions à l’intérieur d’un vaisseau spatial, inexplicablement incrusté dans la montagne, au point de se fondre avec elle, et constituant sans doute le cœur de cette dernière. La capsule ne comportait aucune ouverture visible, aucune inscription, et, contrairement à tout le reste, n’émettait aucune lueur aveuglante. Au contraire, elle était d’un noir opaque.
A l’intérieur du “cercueil” figurait des centaines d’appareils parsemant les bords, reliés directement à cette “boite” où étaient emmagasinées les capsules. Il y avait plusieurs “box” en son sein, au nombre de 24. Chacun comportant 12 de ces petits engins incompréhensibles, enfoncées verticalement dans des orifices prévus à cet effet. Tout à notre étonnement, nous fûmes alors alertés par un tintement venant d’un des écrans sortis du sol, se trouvant non loin de là où nous nous trouvions, alors que nous tentions d’étudier avec attention ces étranges capsules. Laissant celles-ci de côté, nous nous dirigeâmes vers l’écran s’étant rempli d’un grand texte semblant s’échapper de son support. Une sorte de 3D qui mettait en avant les écrits se montrant à nous.
Immédiatement, nous nous sommes mis conjointement à traduire les lignes en relief nous informant du rôle de ce vaisseau, de la mission des Sdr’Agx sur Terre, et d’autres faits encore plus fantastiques. Ce qui remettait en question le statut même de l’être humain depuis des décennies et les fondements mêmes de la religion catholique, tel que nous pensions la connaître. Une révélation qui, tour à tour, nous interloqua, nous troubla, nous stupéfia, avant de nous mettre dans un état proche de la terreur pure, quant à ce que cela signifiait pour nous, pour l’histoire humaine, et pour l’avenir de l’humanité.
Pour rentrer dans les grandes lignes, les Sdr’Agxiens venaient d’un monde situé à plusieurs centaines d’années-lumière de notre système planétaire. Une planète où la guerre est presque un mode de vie courant, quasiment une distraction indispensable pour varier les journées des habitants de la planète. Ces derniers sont tous immortels, et à ce titre, s’ennuient profondément en dehors de leur activité guerrière. Il existe plusieurs clans sur Sdr’Agx, qui cohabitent sans se vouer de haines les uns envers les autres. Ce qui est paradoxal quand on sait qu’ils passent le plus clair de leur temps à se déchirer à coups d’affrontements violents chaque jour. À l’exception de quelques périodes de calmes servant à régénérer leurs corps. C’est d’ailleurs la raison principale de ce goût de se battre.
Comme les Sdr’Agxiens ne peuvent pas mourir, ils ne craignent pas de voir leurs corps se faire infliger les pires dégâts à profusion. Chaque clan établit des périodes de guerres avec un autre clan choisi, dans le seul but de se divertir. Quand ils ne se battent pas entre eux, ils confectionnent des armes encore plus destructives que les précédentes, sans pour autant qu’elles soient trop radicales, comme des bombes de type nucléaires, ce qui réduirait les combats. Et ce n’est pas ce que cherchent les guerriers. Pour rendre encore plus attractifs les conflits pré-programmés, ils font naître de nouveaux Sdr’Agxiens à partir de ce qu’ils appellent des “graines”. En l’occurrence, il s’agit de l’équivalent de ce que nous appelons “l’âme”. Un concentré de technologie regroupant les particularités de leurs “parents”. Même si ce terme n’a pas le même sens pour eux que pour les humains.
Dans les faits, les Sdr’Agxiens ne peuvent pas donner la vie : ils ne sont dotés d’aucun organe génital, et ignorent même le sens du mot “amour”. C’est quelque chose qui n’existe pas au sein de leur race. Ça inclut aussi le principe de “mâle” et de “femelle”, totalement inexistant également. Les nouveaux Sdr’Agxiens sont placés via cette graine, qui se constitue d’une forme d’énergie pure, au sein d’un corps physique cloné. Les cités de Sdr’Agx sont parsemés de structures abritant des centaines de ces clones dont les fonctions sont multiples. S’ils ne peuvent pas mourir, leurs corps, au même titre que ceux d’un humain par exemple, peuvent subir les ravages de l’âge, se flétrir... Voire même commencer à se décomposer s’ils tardent trop à changer d’enveloppe.
Car c’est aussi le but de ces clones : permettre à ceux qui en ont besoin de prendre une autre apparence. Les clones se composent de différentes textures, différentes couleurs de peau, différents attributs propres à leur vie quotidienne. Cette dernière étant essentiellement basée sur l’apprentissage des techniques de guerre, sur l’alimentation, ainsi que la construction de bâtisses et d’armes. Quand la fin d’une période de conflit programmée cesse, tous ceux ayant leur corps trop abîmés pour continuer à vivre à l’intérieur doivent se procurer une nouvelle enveloppe charnelle. Ils peuvent choisir un clone déjà prêt, ce qui est la norme habituelle sur Sdr’Agx. Ou bien demander un modèle “spécial”, suivant certaines caractéristiques souhaitées par le demandeur. Un processus plus long que les modèles tout prêts, ce qui explique parfois que des Sdr’Agxiens voient leur corps vieillir, car attendant que leur nouveau “soi” soit développé par les ingénieurs. Ceux-ci formant La seule caste de ce peuple à ne pas prendre part aux nombreux affrontements.
Faire “naître” des nouveaux Sdr’Agxiens vient de la volonté de donner toujours plus de plaisir à combattre et tuer les adversaires se mesurant à un clan donné. Avec le temps, le nombre d’habitants a considérablement augmenté, causant des problèmes d’expansion des cités au sein des territoires désignés des différents clans. Les champs de bataille sont vite devenus trop petits par rapport au nombre de combattants, réduisant le plaisir de tuer. Les attaques d’armes de plus en plus destructrices anéantissant de trop grand nombre de combattants à la fois rajoutant à cette frustration. C’est ainsi que fut mis en place un plan de délocalisation du peuple de Sdr’Agx. Le but étant de trouver une planète plus à même d’offrir plus de territoires, où ils pourraient se livrer à des guerres ou des affrontements plus restreints entre petits groupes au sein de cités, comme cela arrive très souvent.
Plusieurs vaisseaux ont ainsi exploré l’univers, à la recherche de nouveaux territoires où les Sdr’Agx pourraient perdurer leur besoin de se battre à grande échelle dans sa grande majorité. L’une de ces expéditions est arrivée sur Terre alors même que l’humanité en était encore à ses balbutiements. Fort intéressé aussi bien par la taille de la planète, 10 fois plus grande que la leur, que par la diversité des territoires (il n’y a pas d’océan ni de forêts sur Sdr’Agx), sans oublier la perspective d’utiliser des corps sans avoir à recourir totalement à la complexité d’élaboration de clones, les Sdr’Agxiens ont commencé dans un premier temps à observer le potentiel des hommes. Ils se sont aperçus, à leur grande joie, que les humains avaient les mêmes prédispositions aux conflits que leur race. Ce qui représentait un “plus” pour eux.
S’en est suivi une période durant laquelle ils ont procédé à des “tests” sur des corps humains, enlevant des hommes, des femmes et des enfants, afin de les soumettre à des expériences de compatibilité avec leurs “graines”. Les capsules qui se trouvaient dans le cercueil découvert. Celles-ci sont conçues de telle sorte qu’elles se “fondent” dans un corps, en se trouvant en contact avec ce dernier. Dès lors, le petit Sdr’Agxien en devenir, appliqué à une “femelle” humaine, se substituera au fœtus en cours de développement, absorbant son esprit pour le remplacer par le sien, et attendant l’accouchement pour naître. Une méthode qui a permis aux Sdr’Agxiens de placer les premiers représentants de leur race sur Terre.
L’étude des hommes et des enfants a permis de mettre au point des processus analogues à ceux qu’ils utilisaient sur leur planète. Ceci avec pour objectif de renouveler le corps des “graines”, quand celui utilisé jusqu’alors se révélait défectueux. Ainsi, si un Sdr’Agxien implanté dans un corps d’enfant voit ce dernier dépérir par suite d’une maladie ou d’une déflagration quelconque, il rejoint le vaisseau-mère de la région où il est né, afin de procéder à un remplacement par le biais d’un corps cloné humain. Ce dernier étant identique à la composition cellulaire de notre race. C’est la même chose pour les femmes et les hommes se trouvant confronté à un problème similaire.
Bien évidemment, chaque corps cloné est unique. Cela afin de ne pas éveiller le moindre soupçon de la part de la population, si un corps décédé, à titre d’exemple, était soudainement revu en pleine forme le lendemain de son supposé décès. Le Sdr’Agxien étant confronté à la mort de son enveloppe charnelle reste enfermé dans ce dernier, tant que d’autres de sa race ne vienne lui subtiliser sa “graine” à l’aide d’un appareil d'extraction destiné à cet effet. Pour les cas de blessures ou de simple vieillissement, ils se déplacent eux-mêmes vers le vaisseau pour changer de corps. Devenue une coquille vide, son ancienne enveloppe est replacée discrètement au sein de son lieu habituel de vie durant les phases de sommeil humaine. C'est-à-direla nuit. Au petit matin, la famille constate le décès du corps vidé, et peut procéder à son inhumation sans que qui que ce soit ne puisse se douter de ce qui s’est passé.
Il arrive parfois que le processus de clonage ne permette pas de “fournir” tous les demandeurs Sdr’Agxiens. En ce cas, la graine fait se rendre son enveloppe charnelle dans un lieu discret, et procède elle-même à un changement moléculaire de son corps défectueux. Ce qui a pour conséquence de transformer l’apparence du corps, et permettre ainsi un changement d’identité. C’est ce qui explique les cas de disparition sévissant parfois dans la région, sans que personne ne retrouve jamais le “disparu”... Et pour cause. Un processus rondement mené qui implique de ne jamais garder un même corps en cas de “fin de fonctionnement”. Pour ce qui est des nouvelles naissances, à savoir des bébés Sdr’Agxiens en devenir, l’implantation se fait toujours par le biais du Fœtus d’une femme enceinte. Une technique qui permet au jeune Sdr’Agxien de s’acclimater durablement avec son corps humain tout le temps de sa croissance.
Il n’y a eu qu’une seule fois où ce processus n’a pas été respecté, et étant lié à mes explications au début de cette vidéo sur les “miracles” de Jésus. Oui, vous l’aurez compris, l’enfant de Marie était bien ce qu’on peut appeler une “immaculée conception”. À un certain niveau. Dans son cas, c’était le désir du Chef des Sdr’Agxien de voir son fils évoluer différemment des autres. Il voulait qu’il soit procédé à une méthode inséminant directement Marie durant son sommeil, et implanter en elle la “graine” de son fils, disposé dans un “œuf” prévu pour se développer comme le ferait n’importe quel fœtus humain. À ce moment de l’histoire, je dois aussi préciser que les écrits lus dans le vaisseau Sdr’Agxien indiquait que les représentants de ce peuple disposent de certains pouvoirs, différents suivant les sujets et les caractéristiques du corps dans lequel ils ont grandi. Pour le fils du chef, cela a fait de Jésus un être capable de divers “miracles”, qui n’était donc pas le fruit de l’imagination ou d’hallucinations, tel que moi et mes compagnons le pensions avant d’être au courant de tout ça.
Quant à sa résurrection, elle s’est déroulée ainsi : quand le corps de Jésus a été crucifié sur la colline Golgotha, puis sa mort constatée, des Sdr’Agxien au courant de la mort de la “coquille”, se sent empressé de demander à ce que le corps du “sauveur” soit inhumé selon les principes religieux du peuple juif. C’est là que les récits divergent sur la réalité de ce qui s’est passé dans notre connaissance de la Bible. Sur ce que nous avons lu sur les écrans, le corps a été déposé dans un tombeau avec l’accord des institutions romaines. Il a été ensuite disposé dans un tombeau au sein de la ville de Jérusalem, où des servantes étaient tenus de nettoyer le corps de manière régulière. Des servantes qui étaient, elles aussi, des Sdr’Agxiens. Elles ont ainsi eu tout loisir de voler le corps afin de le transporter, lui et le "cercueil", au vaisseau. Ce dernier fut incrusté artificiellement dans la montagne lors de son arrivée sur Terre, et ce, durant la période d’observation des humains par les Sdr’Agxien. Il fut ainsi aisé de déclarer par la suite la “disparition” du Christ et de son "récipient", avant que celui-ci se montre en grande pompe, ressuscité.
Pourquoi avoir agi de la sorte, alors qu'avant cet évènement les Sdr’Agxien prenaient grand soin d’être discrets sur leur présence ? Eh bien, c’est tout simplement dû à la personnalité du chef de ce peuple qui refusait de modeler le corps ou se glisser dans un autre. Il aimait beaucoup l’enveloppe dans laquelle il avait grandi et le rôle de “Messie” qui lui a collé à la peau, à cause de ses “miracles”. Cela aussi, c’était dû aux caprices de Jésus de donner plus de profondeur à ce qu’il considérait comme un personnage amusant, dans le seul but de satisfaire les croyances humaines. Voilà la vérité sur les actions de Jésus : un amusement de la part d’un alien, soucieux de voir son “image de marque” renforcée par ces petites gamineries. Après la résurrection qui a fait le bruit que vous savez, et toujours prétexte à de nombreuses suppositions de la part de théoriciens de par le monde quant à ce qui s’est passé réellement, Jésus a dû finalement se mettre au pas. Il a fini par accepter d’arrêter de jouer les enfants gâtés par son propre père, au courant de ses exactions, ce qui risquait de révéler l’existence des Sdr’Agxiens.
Il s’est donc montré de moins en moins auprès de ses apôtres, jusqu’à disparaître totalement. Il ne leur laissait que quelques messages par le biais d’un informateur, souvent un enfant, pour preuve de vie, expliquant qu’ils devraient désormais proférer seuls sa parole partout dans le monde. Vous l’aurez compris, Jésus a donc dû modeler son apparence, la transformer, afin de ne plus être celui qu’il était, à la demande de son autoritaire de père. On pourrait croire que l’histoire s’arrête là, mais c’est beaucoup plus complexe que ça. Les Sdr’Agxiens, même s’ils ont fini par s’habituer aux mœurs et coutumes des humains, en apparence, n’ont pas pour autant perdu leurs ardeurs guerrières, bien au contraire. La preuve en est que s’il y a de plus en plus de conflits et de guerres à travers le monde, c’est parce que les clans Sdr’Agxien se sont implantés au fil des siècles dans les différents continents, mettant en place leurs petits jeux tel qu’ils les pratiquaient sur leur planète.
Comme vous l’aurez aussi compris, après les premières phases d’implantations, d’autres Sdr’Agxiens sont venus sur Terre et ont procédés au remplacement de plusieurs humains. Ceci en usant des méthodes que je vous ai déjà évoquées, en plus des “habitations forcées” des fœtus des femmes enceintes. Les Sdr’Agxiens, au fil des siècles, se sont installés dans les plus hautes sphères politiques et économiques humaines, surveillant toute grossesse officielle afin que celles-ci servent de cibles pour de futures implantations de graines. Les hôpitaux et divers centres et services, comme les pompiers, les ambulances et autres organismes de santé, leur assurent la mainmise sur toute forme de grossesse. Seules celles non-déclarées leur échappent. Dès lors qu’une naissance est pratiquée hors des circuits habituels, un humain parvient à naître. En dehors, de ça, tous les autres nouveaux-nés sont déjà des Sdr’Agxiens…
D'ici à quelques siècles la race humaine aura sans doute quasiment été remplacée par ces envahisseurs sournois et patients. Une invasion insidieuse, discrète, et désormais sous le contrôle total des Sdr’Agxiens. Je sais que mon témoignage n’aura sans doute pas de valeur au sein d’un monde où les médias sont déjà sous la coupe de ces êtres qui composent près de 75 % de l’ensemble des humains sur Terre à l'heure où je vous parle. Je sais parfaitement que si j’ai pu poster cette vidéo aujourd’hui, c’est par leur seule volonté. Ils savent que pratiquement personne ne portera crédit aux divagations d’un fou indiquant que Jésus était un alien, et que d’autres que lui sont parmi nous, parmi nos proches et nos connaissances. Je pense qu’il s’agit d’un autre moyen de se divertir s’ils ont permis que l’on se rende dans cette grotte, afin d’y découvrir toute cette vérité insoupçonnée.
Vous vous rappelez que moi et mes compagnons avions des doutes sur le fait que notre indicateur était l’un d’eux ? J’en suis certain maintenant. Il est évident que toute cette aventure à laquelle il nous a soumis, moi et mes amis, n’était qu’un petit jeu qui a dû énormément le distraire. Le code, la carte, l’itinéraire… Tout était préparé pour qu’il se marre à nos dépens, sachant pertinemment que ce serait notre parole contre tous leurs représentants à l’intérieur d’enveloppe humaine. Autrement dit : un combat perdu d'avance. Une fois fini de lire le texte nous ayant tout révélé, tout s’est éteint. Le cercueil s’est fermé, il est rentré dans le sol d’où il venait, et le reste aussi. La luminescence qui envahissait toute la pièce s’est accentuée d’un coup, traversant les verres de nos lunettes. J’ai échappé de peu au phénomène qui a rendu aveugle mes amis, pour avoir eu le réflexe de protéger mes yeux avec mon bras juste à temps.
Puis, tout s’est éteint. J’ai dû servir de guide à mes compagnons pour les diriger vers la sortie. Les couloirs perdaient leur luminescence au fur et à mesure que nous les franchissions. Péniblement. Une fois hors de la grotte, aucune intempérie n’est venue perturber notre voyage de retour. Je suppose qu’entre autres technologies mises au point par eux, les Sdr’Agxiens ont la capacité de contrôler la météo… Les pouvoirs dont sont dotés certains humains, la télékinésie, la télépathie, et autres forces incroyables, ce n’est que la preuve que ce peuple est déjà là depuis bien longtemps, et qu’il n’est pas près de partir. Ils ont déjà commencé depuis plusieurs années à s’adonner à leur plaisir coupable : la guerre. Dites-vous que les différents conflits qui ont ponctué l’histoire de notre espèce sont le résultat de leurs jeux à de petites échelles. Ils placent leurs pions depuis des années à travers les pays et les continents. De manière à développer quelque chose de pire que des horreurs telles que Hiroshima ou d’autres actions militaires du même type sur l’échiquier qu’est devenue notre planète à leurs yeux.
Je ne sais pas de quoi demain sera fait. J’espère ne plus être là quand la Terre se sera réduite à un immense champ de bataille sanglant où l’être humain appartiendra déjà au passé. Tout juste sera-t-il sujet de discussion entre Sdr’Agxiens, pour se remémorer à quel point il leur a été facile de s’imposer sur notre planète, sans qu’on s’aperçoive de quoi que ce soit. Une invasion savamment préparée, minutieuse, qui s’est opérée dans l’ombre… Aujourd’hui, je ne vois plus l’histoire de notre race de la même manière qu’autrefois, et j’ai encore moins foi dans les mensonges colportés sur les réseaux sociaux chaque jour. Tout est fait pour montrer leur détermination à se jouer de nous. Même si quelqu’un croit à mes propos, combien seront prêt à s’opposer à des êtres capables de remplacer nos bébés à naître, des monstres que la passion de la guerre a attiré vers notre planète.
Quelque part, nous sommes responsables de notre malheur. À cause de notre facilité à nous quereller pour pas grand-chose, à déclencher les hostilités pour la moindre contrariété, à lancer des guerres interminables, nous avons suscité l’intérêt d’une race bien pire que ce que nous sommes, amené à devenir "nous" à plus ou moins long terme. C’est notre pêché, notre condamnation. Ma passion pour la spéléologie, la perspective de résoudre un mystère annoncé comme énorme, ce qui a été le cas, cela m’a conduit à découvrir une vérité que j'aurais préféré ne pas connaître…
Voilà. Vous savez tout. Libre à vous de vivre votre vie comme bon vous semble désormais. À vous demander si votre frère, votre voisin de palier, la collègue sur laquelle vous flashez depuis des mois, ou peut-être vous-même, ne sont pas déjà des Sdr’Agxien, régissant votre quotidien. Demandez-vous si la propension de votre père à user de violence envers vos proches n’est pas le signe de la présence d’un de ces envahisseurs. Je vous laisse réfléchir aux lendemains qui seront les vôtres désormais, à vous questionner chaque jour, à être plongé dans le doute à chaque rendez-vous, à chaque entretien d’embauche, à chaque bagarre s’étant déclenchée sous vos yeux. Très bientôt, vous n’aurez sans doute plus à réfléchir à ça, car il viendra un moment où les Sdr’Agxiens n’auront plus à se cacher. Ils pourront procéder à la suite de leur plan : la Grande Révélation. Et au vu de ce qui se passe de plus en plus dans le monde aujourd’hui, celle-ci n’est sans doute plus très longue à attendre...
Publié par Fabs
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