23 nov. 2025

CELUI QUI CHARMA UNE DEESSE




Le désespoir et la tristesse profonde occasionnent des choix hasardeux, pour ne pas dire regrettables. Ils font prendre des décisions irréversibles, transformant une vie en un enfer permanent. Et le mot « enfer » n’est pas anodin concernant mon histoire, car il représente le lieu où m’a conduit mon arrogance, en pensant que les Divinités anciennes parviendraient à calmer les fleuves de larmes qui ont coulées sur mon visage, depuis la mort de ma chère Estrela. Il s’était passé deux semaines depuis que celle qui avait fait de ma vie un torrent de bonheur avait vu son âme fauchée par un conducteur ivre. La mort dans l’accident de ce dernier ne m’a offert qu’une maigre consolation : la lumière de mes jours n’était plus. J’ai eu la faiblesse de croire dans les affirmations d’une cousine m’ayant affirmé que la solution à mon malheur résidait dans d’antiques croyances, liées à la cosmogonie grecque. Dans les divinités qui, selon elle, perdurait en ce monde, après avoir perdu la foi du peuple grec, qui avait causé leur prétendue extinction. Dans les faits, les dieux grecs n’ont fait que se cacher, vaquant à des fonctions mineures pour continuer d’exercer leurs pouvoirs et ne pas les voir s’affaiblir, au sein de diverses contrées. Dont mon pays, l’Italie.

 

Ma cousine m’indiqua que ma chance était que je vivais près du lac Averne, que l’on disait être l’une des portes menant aux Enfers. Il existait un carrefour situé avant l’accès au lac, qui offrait l’avantage de pouvoir demander l’aide d’une déesse pour accéder aux Champs Elysées. Là où Estrela avait forcément été envoyée. Toujours selon ma cousine, l’enfer grec s’étendait sur tout le globe, et les catholiques n’avaient fait que s’approprier cette appellation, en déformant sa fonction première. Je n’y croyais pas trop, mais j’ai fini par suivre les recommandations de ma parente. Je me suis rendu au carrefour évoqué, et j’ai sacrifié notre chien, la seule chose qui me restait d’Estrela, en invoquant Hécate. La triple déesse. Seule capable de pouvoir intercéder en ma faveur auprès d’Hadès, seigneur des enfers, pour me permettre de rejoindre mon aimée perdue avant mon heure. La déesse n’est pas apparue elle-même : elle a envoyée 3 Avernales munies de torches. Des nymphes des enfers. Elles m’ont menées au lac pour m’y noyer. Condition inexpugnable pour passer inaperçu et obtenir l’aval de Charon pour traverser le Styx. En tant que vivant, il m’aurait été impossible de ne devenir autre chose qu’une âme en perdition sur les rives du fleuve.

 

Je ne me souviens pas très bien de l’étape où mon âme a été conduite auprès de Charon, pendant que mon enveloppe charnelle vide flottait probablement sur la surface des eaux du lac, à la surface terrestre. Je ne me rappelle que des sourires bienveillants des Avernales ayant pris place avec moi dans la barque ténébreuse, afin d’être conduit auprès d’Hécate. Celle qui m’obtiendrait une audience auprès d’Hadès, dans le but de rejoindre Estrela aux Champs Elysées. J'ai le souvenir des cris lugubres proférés par des milliers de visages dans les flots du Styx. De leurs bras tentant de m’attraper pour que je rejoigne leurs souffrances. A eux qui n’avaient eu la chance de pouvoir donner l’obole nécessaire à Charon pour être jugé, condamnés à errer pour l’éternité dans ces eaux noirâtres et nauséabondes. Plusieurs fois, j’ai bien failli chavirer, car agrippé par l’une de ces mains éthérées. Je n’ai dû d’échapper à ce sort funeste que par l’intervention des Avernales qui brûlaient ces âmes perdues. Les flammes particulières de ces torches étant les seules capables de provoquer des souffrances plus terribles que leur déjà triste sort.

 

Pour ma part, étant ici par la volonté d’Hécate à qui j’avais fait appel par le sacrifice nécessaire pour faire appel à elle, j’avais été dispensé de déposer dans la paume de main de Charon ce que ces âmes n’avaient pu donner. Un privilège. Si tant est que l’on peut l’appeler ainsi, du fait de ma désormais condition incertaine. Rien ne garantissait qu’Hadès accepterait de me recevoir, après qu’Hécate se soit portée garante de ma requête. Mais j’avais bon espoir. Je repensais aux paroles de ma cousine : « Seule Hécate pourra te permettre de revoir Estrela. Aie confiance en moi. Aie confiance en elle… ». Stupide que j’aie été ! Comment aurais-je pu connaître la véritable raison de ma présence aux enfers grecs ? Comment aurais-je pu deviner que ma cousine n’était qu’une nymphe ayant pris possession du corps de ma cousine, cette dernière étant morte depuis longtemps sans que personne ne s’en soit doutée, qui avait vu en moi le moyen de régler sa dette envers Hécate. Lloria, le nom de cette nymphe, admirait tellement la vie terrestre qu’elle a décidé un jour de quitter sa fonction de servante d’Hécate pour vivre en surface, auprès des humains. En partant sans en avoir le droit, en s’emparant et dévorant l’âme de ma cousine, Lloria s’était rendue coupable d’un grave crime aux yeux de la déesse. La seule manière pour elle de conserver sa vie en surface et expier sa faute était de livrer à son ancienne maîtresse un substitut à son absence : moi.

 

C’est la vérité dont j’ai eu connaissance, une fois mis en présence d’Hécate. Il n’avait jamais été question que la déesse me fasse obtenir une audience auprès d’Hadès. Et encore moins que je puisse espérer rejoindre Estrela aux Champs Elysées. Qui plus est, j’allais apprendre une autre terrible raison de cette impossibilité, du fait du passé de celle qui avait toujours été pour moi un océan de tendresse et de compassion. Mon cher amour était détentrice d’un secret que je n’aurais jamais pu soupçonner : elle était une meurtrière qui avait fui son véritable pays natal et s’était réfugiée en Italie. Là où elle avait vécu une grande partie de sa vie, elle faisait partie d’une famille d’assassins. Une famille dont le quotidien se résumait à tuer sur commande des cibles toutes désignées, selon le désir de commanditaires fortunés. Estrela s’est lassée de cette vie s’organisant dans la préparation de meurtres en tout genre, ponctuée par le sang et la mort. Un contrat de trop. Un jeune enfant, seul héritier d’une famille au pouvoir économique immense, dont la disparition permettrait à une famille rivale de s’accaparer des marchés colossaux. Une famille qui avait déjà orchestrée la mort des parents de l’enfant. Celui-ci ayant miraculeusement échappé à l’accident mis en place par ces ordures sans nom. Estrela avait été chargée par son père de tuer le jeune garçon, un dénommé Anton. Elle n’a pu s’y résoudre et a fui. Elle a fui son père, son rôle de tueuse, cette vie qu’on lui avait imposée et qu’elle ne supportait plus. Elle savait qu’elle ne pouvait pas sauver cet enfant, et elle n’a même pas essayé. Elle est partie, espérant trouver un autre destin plus conforme à sa nature véritable, ailleurs.


 Après des mois d’errance à survivre de petits boulots tout juste suffisants pour payer le loyer de son logement et se nourrir, elle m’a rencontrée. J’ai représenté la sortie de son enfer. Elle a pu enfin goûter au bonheur auquel elle aspirait. Jusqu’à ce jour tragique. Cet accident qui n’en était pas un. C’est également ce qui me fut mis en lumière par Hécate, ravie de voir ma mine déconfite quand au passé de mon aimée et la véritable raison de l’accident qui lui avait coûté la vie. Sa famille l’avait retrouvée et organisé sa mort, par l’intermédiaire d’un homme criblé de dettes, chargé de l’exécuter, tout en faisant croire à un coup du sort. A cause du passé d’Estrela, des morts dont elle avait été l’ange mortel, elle n’avait pu prétendre aux Champs Elysées. Elle se trouvait au Tartare. Là où se trouvait les criminels et les dieux déchus. Là où elle subissait déjà les pires tourments en réponse de ses actes lors de son ancienne vie. Avec aucune possibilité de pouvoir recevoir la moindre visite de quiconque…

 

J’étais anéanti. Non seulement de découvrir qui était Estrela en réalité, mais aussi du piège dans lequel m’avait fait tomber Lloria. Un piège lui permettant de jouir désormais pleinement de sa vie terrestre, en faisant de moi le nouveau servant d’Hécate. Je ne pouvais rien changer à mon destin, quoi que je fasse ou dise : les dés étaient jetés. J’avais été victime d’une double trahison. Je ne sais pas comment j’aurais réagi si c’était Estrela qui m’avait avoué son passé sanglant. L’aurais-je rejetée pour ses actes, ou, au contraire, aurais-je décidé que cette partie de sa vie appartenait à une personnalité d’elle qui n’était plus. Après tout, elle avait fui cette ancienne vie, et j’étais celui qui lui avait permis de revivre. Non, décidément, je ne pense pas que j’aurais pu lui en vouloir de m’avoir caché cet aspect d’elle. Cela aurait sans doute provoqué une brisure entre nous, mais qui aurait pu être réparée avec le temps. Elle avait déjà souffert de son passé : jamais je n’aurais pu la faire replonger en la répudiant. Cela m’aurait été humainement impossible.

 

Malheureusement, c’est ce même passé qui avait fini par mettre un terme à sa vie, à notre vie. C’est ce passé qui, indirectement, m’avait privé d’elle, me plongeant dans le désespoir, et fait une cible de choix pour les plans de Lloria. Si ce n’avait pas été moi, un autre aurait pris ma place. Mais mon désir de retrouver mon aimée s’était révélé l’étincelle ayant décidé cette nymphe à faire de moi son choix idéal pour se libérer de la colère d’Hécate, et continuer de profiter de sa vie terrestre. Je m’étais révélé n’être qu’un simple jouet, une marionnette ayant cru la piété de ma fausse cousine, et je payais le prix aujourd’hui de ma naïveté. Je suis désormais condamné à vivre aux enfers, en tant que servant privilégié d’Hécate. Lloria était sa première servante, celle qui était la préférée d’Hécate. D’où sa colère compréhensible suite à la trahison dont la déesse avait été la victime. Je ne suis pas sûr que je serais capable de remplacer efficacement Lloria aux yeux d’Hécate. A ses yeux, je représenterais à jamais la représentation de la traitrise de celle qui était l’objet de toutes ses attentions.

 

Je pense qu’il y a eu aussi un peu de ça dans le choix de Lloria de quitter le monde des Enfers pour rejoindre la surface : cet amour immodéré d’Hécate envers elle. Une manière pour la déesse de lui faire oublier son amour perdu qu’était Hadès. Elle n’a jamais accepté de voir Perséphone obtenir les faveurs du dieu des enfers. Néanmoins, elle a fait profil bas, et rangé sa haine envers la fille de Demeter et Zeus. Malgré le désaccord de départ de Demeter, c’était cette dernière qui avait finalement mis en place ce pacte particulier entre sa fille et Hadès. Un pacte obligeant Coré, nom d’origine de la déesse du printemps qu’était Perséphone, à vivre 6 mois en enfer, et les 6 autres en surface, à ses côtés. Demeter avait été sensible à la détresse de sa fille suite au bannissement d’origine, après que Coré alias Perséphone, une appellation donnée par Hadès lui-même pour son rôle de reine des enfers, eut transgressé sans le savoir une promesse divine. Celle faite en buvant le breuvage du Styx lorsqu’elle n’était qu’une enfant, devant dévouer sa future vie en tant que déesse vierge. Un désir de Déméter elle-même, qui refusait de voir son unique fille se retrouver loin d’elle, dans les bras d’un homme. Ces hommes qu’elles haïssait, depuis que Zeus l’avait abandonnée en lui promettant monts et merveilles. Des mensonges que Demeter a cru, persuadée que Zeus quitterait Héra pour elle. Mais c’était mal connaitre le lien indéfectible, malgré ses adultères à répétition, entre Zeus et Héra.

 

Pourtant, Demeter a accepté l’amour de sa fille auprès d’Hadès. Elle ne voulait pas que Coré subisse les désillusions qu’elle-même avait subie, bien qu’ayant tout fait pour que sa fille chérie ne découvre jamais les bras d’un homme. Sans savoir que de l’autre côté Hécate avait usé de tous les stratagèmes pour que cette union entre Hadès et la désormais Perséphone n’ait jamais lieu. Lloria était une servante dévouée, toujours prête à répondre aux attentes de sa maitresse. Une admiration qui a été prise pour de l’amour par Hécate. Lloria n’a jamais eu la force d’avouer qu’elle ne voulait pas d’une telle relation, qui avait fini par la faire fuir les enfers. Un drame en entrainant un autre, je m’étais trouvé au bon endroit au bon moment pour libérer Lloria de cet amour unilatéral entre elle et Hécate. La friandise parfaite, d’autant que mon visage ressemblait à celui d’Hadès. C’était aussi un élément qui avait eu son importance. Pour la nymphe, j’étais celui qui serait le plus à même de combler les désirs de la déesse. Celui qui lui ferait oublier l’absence de sa servante préférée et amour de substitution, celui qui serait le remplaçant parfait d’Hadès.

 

J’ai vu la réaction de la déesse quand j’ai été présenté à elle. J’ai entendu ses mots : « tu lui ressemble tellement… ». Je ne peux pas oublier Estrela, surtout en sachant qu’elle est là, tout près, dans ce Tartare qui m’est inaccessible. Je pense que c’est ça qui m’a fait me résigner à devenir le nouvel amour d’Hécate. Je ne lui avouerais jamais lors de nos ébats, mais c’est le visage d’Estrela que je vois devant moi lors de ces moments intimes. Pas que la déesse qui a fait de moi son servant aux multiples privilèges me soit indifférent, au contraire. Je ne connais aucun homme qui ne reconnaitrait pas la chance qui m’a été assignée d’être son préféré, au vu de l’exceptionnelle beauté de celle qu’on désigne parfois comme la déesse des carrefours. Mais je ne peux pas effacer 5 ans de vie commune avec une mortelle d’un claquement de doigt. Peut-être qu’un jour je ne verrais plus le visage d’Estrela à la place de celui d’Hécate. Quand ce moment arrivera, cela signifiera que j’ai définitivement et volontairement rangé mon ancien amour au fond de mon cœur pour le remplacer par cet amour divin. Celui qui a poussé Hécate à dédaigner complètement Hadès. Jusqu’à oublier de fomenter des plans pour briser la relation de son précédent amour avec Perséphone.

 

Alors oui, il y a désormais deux amours en moi : celui du passé, représenté par l’inaccessible mais proche Estrela ; et celui du présent, représenté par cette déesse qui parvient, jour après jour, à repousser au loin mes appréhensions envers elle, suite à le découverte du plan orchestré par Lloria. Même cette dernière, je ne parviens plus à lui en vouloir. Avec le temps, connaissant ses raisons, il ne m’est plus possible de la haïr, tel que cela a été le cas au départ. La beauté d’Hécate, ses attentions pleine de tendresse à mon égard, les folles nuits que nous passons ensemble… J’ai appris à les apprécier à leur plus haut niveau. Je ne sais pas encore si c’est vraiment de l’amour, car j’ai encore, par moments, le visage d’Estrela qui emplit mes pensées, mais il est indéniable que je ressens de plus en plus quelque chose de profond pour cette déesse trahie plusieurs fois. J’ai rencontré Hadès. J’ai discuté avec lui. Je ne sais pas si cela fait partie de ses pouvoirs, mais il a compris les ressentiments qui me rongeaient. C’est lui qui m’a enseigné comment faire table rase du passé.

 

Selon lui, Hécate n’a jamais été aussi conciliante avec son rôle de dieu des enfers. Elle qui trouvait toujours à redire au moindre de ses ordres, cherchant de nombreuses fois à remettre en cause ses décisions, du fait de la présence proche de Perséphone la plupart du temps, cette même déesse souvent ingérable, dont il n’ignorait pas l’attirance non réciproque qu’elle éprouvait pour lui, était devenue un modèle de compréhension et de calme. Grâce à moi. Ses mots m’ont touché, et je me suis remis en question plusieurs fois, après chacune des fréquentes conversations que nous avons eues, lui et moi. Je ne dirais pas qu’il est devenu un ami, mais il y a une compréhension commune nous liant qui fait que nous nous entendons comme rarement cela pourrait être le cas entre un Dieu chtonien et un ancien mortel. Je dis ancien mortel, car depuis mon arrivée aux enfers, j’ai été… disons… « élevé » à un rang supérieur. Une sorte d’équivalent des Nymphes, justifiant ainsi totalement mon poste auprès d’Hécate. C’est elle-même qui en a fait la demande à Hadès, après quelques années passé à ses côtés.

 

Elle a complètement oublié Lloria à l’heure où je vous parle. Ce n’est pas encore mon cas concernant Estrela, mais son image a tendance à s’estomper de plus en plus. Viendra sans doute un jour où je pourrais offrir l’intégralité de mon amour à Hécate, sans que le visage de mon ancien amour s’interpose au sein de notre couche. Qui plus est, je jouis maintenant d’une certaine notoriété aux enfers. Celui qui a su rendre douce une déesse bien connue pour ses sautes d’humeur. Surtout concernant Hadès et Perséphone. Certains s’amusent parfois de son trouble quand elle me voit aux côtés du Dieu des enfers. Notre ressemblance y est pour beaucoup. Ce n’est pas qu’on pourrait nous prendre pour des jumeaux parfaits, mais nombre de nos traits sont d’une telle similitude qu’un non habitué pourrait s’y tromper.

 

Donc, voilà mon histoire. Moi, le mortel devenu l’amant d’une déesse. Nous ne pourrons jamais nous marier selon les dogmes des dieux. N’ayant pas de statut divin, cela m’est impossible. Mais j’ai tout de même quelques privilèges, comme accompagner Hadès sur l’Olympe lors de festivités particulières. Zeus a donné son accord sans sourciller, trop heureux de voir en moi le compagnon qui a su dompter le caractère de l’irascible Hécate. Ça ne plait pas à toutes les divinités, nombre d’entre elles refusant de m’approcher et n’hésitant pas à dire que je n’ai pas ma place auprès d’eux, mais bénéficiant de la protection d’Hadès et Zeus, ils se gardent de me provoquer ou de s’en prendre ouvertement à moi, malgré leur réticence à ma présence. Ils se taisent encore plus quand Hécate se joint à la fête, pour ne pas risquer de l’énerver. Même Arès sait à quel point il ne fait pas bon agacer la Déesse de la magie. Il a déjà fait les frais de ses sorts par le passé, et il est évident qu’il n’a pas vraiment envie de se retrouver sous la forme d’une table de banquet comme cela a déjà a été le cas, suite à une rixe entre les deux divinités.


Mon histoire paraîtra sans doute invraisemblable à beaucoup, mais c’est la mienne : je ne peux pas mentir sur les faits. Je me suis habitué à la proximité des dieux et d’autres créatures. Dionysos fait partie de ceux qui viennent régulièrement aux enfers pour me voir. Il dit qu’il me considère comme bien plus que ce que je suis. Il se dit souvent prêt à m’inculquer des conseils pour que je me prête à des épreuves de courage et de force, à l’aide de breuvages dont il a le secret, et pouvant m’offrir un statut de demi-dieu comme lui. Mais je ne me sens pas encore avoir le niveau pour ça. Mon rôle de servant privilégié d’Hécate, et mes liens avec d’autres divinités me conviennent parfaitement pour l’instant. Mais qui sait ? Si un jour, vous voyez un nouveau nom s’ajouter au panthéon des dieux anciens, malgré son histoire récente, ce sera sans doute parce que j’aurais cédé aux demandes incessantes de Dionysos, et que j’aurais fait en sorte de réussir les épreuves m’accordant un statut plus important au sein de l’Olympe. Dès lors, ma relation avec Hécate pourrait prendre un nouveau cap. Mais ça ne pourra arriver que le jour où Estrela aura complètement quitté mes songes…


Publié par Fabs

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