10 déc. 2021

L'OGRE DE NOËL (Les Contes Sanglants de Noël-Saison 2)

 


 

On dit souvent que les légendes autour des créatures de Noël ont été inventées dans le seul but de faire peur aux enfants, pour les inciter à être obéissants envers leurs parents, ou pour éviter qu’ils ne rentrent tard le soir, sous peine de se faire enlever et subir un sort peu enviable, les faisant disparaitre à jamais, et ne laissant que des larmes à leurs proches. Mais parfois ces légendes sont loin d’être des fables, et surtout cachent un secret que peu osent évoquer, car elles incluent les personnalités les plus importantes d’une communauté. C’est ce qui est arrivé aux habitants de la ville alsacienne de Wissembourg. Depuis de longues années, la tradition veut que le jour de Noël, on danse et on chante autour de la statue placée en plein centre du village. Une manière de conjurer le sort du personnage que la statue représente, les musiques et les chants devant empêcher l’être à l’intérieur de sortir ce jour-là, afin de se venger des habitants. C’est à cette occasion que sont mis en place des chorales se succédant l’une à l’autre, afin que les les chants ne cessent d’être joués du matin de Noël jusqu’au soir… Faisant suite aux 12 jours précédant Noël, où les musiques sont diffusées toute la journée, ne s’arrêtant que le soir. Du moins, jusqu’à cette année…

 

Car dans les mois précédant ce jour, la municipalité de la ville a vu l’arrivée d’un nouveau maire, et le moins qu’on puisse dire, c’est que certains aspects des traditions de la ville, ont subies un net rafraichissement. Le nouveau dirigeant de l’hôtel de ville ne voyant dans le fait de diffuser ces musiques de manière continuelle les 12 jours avant Noël que comme du gaspillage d’énergie qui ne pouvait plus être toléré. Les anciens de la ville, ou plus précisément le Conseil des Sages, eurent beau l’avertir qu’il ne fallait surtout pas enlever cette tradition qui, selon leurs dires, étaient bien plus que cela, le maire ne voulut rien entendre et fit éditer un décret interdisant aux commerçants de diffuser des musiques de Noël toute la journée, limitant celles-ci au jour de Noël. Il avait déjà nettement affiché sa position anti-Noël, et ce depuis son accession à la mairie, mais il ne voulait pas pour autant passer pour un être sans cœur doublé d’un inculte, en empêchant les festivités de Noël, ce qui aurait pour conséquence de lui barrer la route d’une éventuelle reconduction de son mandat…

 

Le Conseil des Sages ne parvint pas à lui faire entendre raison, et ainsi le décret fut mis en place, ce qui déclencha une vague d’angoisse au sein de la population de la ville, qui n’avait jamais cessé cette tradition depuis de très longues années. Mais quand on demandait les origines de cette tradition quelque peu curieuse et coûteuse, les langues se taisaient… Comme si l’évocation du pourquoi de cette statue au centre du village, et du besoin de ces musiques réveillaient un passé qu’il ne valait mieux ne pas déterrer envers un « étranger » à des traditions ancestrales. Pour mieux comprendre, le fameux personnage dont la statue s’érigeait au cœur du village, était celle d’Hans Trapp. Une figure peu glorieuse. Un tueur d’enfants dont le passe-temps favori était de confectionner des ragoûts faits à partir de la viande de jeunes enfants. Et qui se moquait bien que ces derniers aient été sages ou méchants. Seul comptait pour lui que ce soient des enfants…. Mais c’était surtout une forme de vengeance un peu particulière, doublé d’une nécessité, qui avait fait devenir Hans Trapp tel que celui que l’on nommait aussi l’Ogre de Noël…

 

A l’origine, Hans Trapp, de son vrai nom Hans Van Trotha, était un homme avide, riche, sans le moindre sens éthique, qui avait acquis de manière frauduleuse le château de Bertwarstein, à 15 km de la ville. De par ses actions, il était bien vu par le Prince électeur du Palatinat, où se situait Wissembourg. C’est ce dernier qui avait attribué à Hans le château, en récompense de ses mérites et services rendus au Palatinat. Une acquisition qui sonna le mécontentement de l’Abbé de Wissembourg, ancien propriétaire du château, qu’il avait vendu au Prince électeur 30 ans plus tôt. L’abbé dénonça des irrégularités dans la transaction du château, tout comme il n’acceptait pas que cette haute figure de l’Eglise appartienne désormais à un homme qui ne voyait qu’à posséder et s’enrichir toujours plus. Cependant, malgré un recours au Prince électeur d’Heidelberg, ses actions restèrent vaines. Hans, pour se moquer de l’abbé fit construire un barrage sur les eaux de la Wislauter, qui fournissait en eau la cité de Wissembourg. Ce barrage fit dévier le cours d’eau, et forma un lac artificiel en amont de la ville, inondant les terres de l’abbé.

 

L’abbé, réclamant à ce que le cours d’eau revienne à ce qu’il était, eut gain de cause, mais Hans, vexé, sans prendre la moindre précaution, fit percer le barrage, provoquant des dégâts au sein même de Wissembourg. Par la suite, l’abbé multiplia les attaques contre Hans, faisant même appel au Pape Innocent VIII. 8 ans plus tard, l’abbé obtint d’Alexandre VI, le nouveau Pape, à ce que le château soit retiré à Hans. Une décision qui énerva fortement ce dernier, refusant de se rendre à la convocation imposée par le Pape pour rendre son titre de propriété, et insultant ce dernier, le désignant comme un homme d’immoralité. 

 

En conséquence, Hans fut excommunié, ses richesses lui furent confisquées dans sa totalité, et il devint un miséreux vivant dans une cabane, au cœur de la forêt, près du château de Berwarstein. Au fur et à mesure des années, Hans sombra dans la folie et devint paranoïaque. Voyant toute personne s’approchant de sa demeure forestière comme des représentants de l’abbé et du Pape l’ayant rendu à l’état de clochard, et cherchant à se moquer de lui encore plus…

 

Un jour, voyant un enfant près de sa cabane, persuadé qu’il avait été envoyé par l’Abbé, la folie de Hans atteint son paroxysme. Il tua l’enfant, le démembra au sein de sa cabane, et mangea son corps, sous forme de ragoût. Ayant pris goût à cette nourriture, il décida d’allier son besoin de se procurer de nouveaux corps à sa vengeance envers l’Abbé, le Pape et tous ceux qui avaient contribué à le faire devenir ce qu’il était. C’est ainsi qu’il prit le nom d’Hans Trapp, à savoir Hans le Trappeur, du fait de sa propension à traquer ses proies dans les rues de Wissembourg, qui étaient toutes des enfants. Hans était considéré comme un suppôt du diable, ayant pactisé avec les forces des ténèbres, et, après plusieurs meurtres d’enfants, fut finalement arrêté sur la place publique de Wissembourg. Après quoi, il subit le jugement de Dieu, selon le désir de l’abbé, une suite de tortures destinées à lui faire avouer son appartenance à Satan. Au final, Hans mourut, mais ses dernières paroles indiquèrent que tant que son corps existerait, il finirait par revenir dans ce monde, et continuerait son œuvre. A savoir traquer, tuer et se nourrir des enfants de la ville, pour faire expier la calomnie, dont il avait été victime, aux habitants, qu’il considérait comme complices des actes de l’Abbé contre lui, pour n’avoir pas tenté de l’en empêcher.

 

La chair d’Hans fut dissoute à la chaux vive, et son squelette servit de base à la statue au centre de Wissembourg. La mort d’Hans s’étant déroulé au bout de 12 jours de tortures, le jour de Noël, une tradition se mit en place au fur et à mesure des siècles. Celle instituant que des musiques religieuses envahissent les rues autour de la statue, afin d’empêcher que sa chair se reconstitue, et qu’Hans retrouve son corps, et sorte de son carcan de pierre, qui constituait la statue, afin de continuer à se venger sur les nouvelles générations d’enfants… Une tradition qui était scrupuleusement respectée jusqu’à l’arrivée du nouveau maire. Sachant cela, vous comprenez pourquoi l’anxiété du Conseil des Sages, où figuraient des descendants de l’abbé, et de ceux ayant perpétré les tortures, conduisant à la mort de celui qui fut l’Ogre de Noël, en rapport au jour de sa mort, et de sa propension à dévorer des enfants, était à son comble. Jamais le rituel entourant la statue, enfermant les os d’Hans Trapp, n’avait été enrayé jusqu’à présent, et le Conseil craignait que son arrêt fasse revenir ce dernier parmi eux. 

 

Une crainte qui se justifia quelques jours plus tard, par le biais d’un groupe d’enfants, jouant à proximité de la statue, qui montrait, sans que personne ne s’en soit aperçu, des signes d’effritement de la pierre. Un simple lancer de ballon, finissant sa course sur la statue, provoqua une fissure dans le dos de celle-ci. Craignant de se faire gronder, le groupe d’enfants s’enfuit sans demander son reste. Durant la nuit, l’inconcevable se produisit. La fissure entraîna une réaction en chaine, et d’autres fissures apparurent. Au cours des jours suivant, celles-ci devinrent de plus en plus apparentes, remontant jusqu’à la tête, et laissant échapper de l’intérieur de la statue, une odeur de pourriture. Certains témoins indiquèrent que des bruits de craquement se firent entendre, émanant de la statue, pendant la nuit. D’autres odeurs, de plus en plus fortes se firent sentir, et la veille avant Noël, toute la statue était réduite à des fissures sur sa surface, montrant des craquelures prêtes à révéler ce qui se cachait en dessous. Le Conseil des Sages ayant vu l’état de la statue, renouvela la demande au maire de reprendre le rituel des musiques, mais ce dernier confirma sa décision. Leur indiquant qu’il n’avait que faire de superstitions ridicules, et qu’ils devaient s’estimer heureux qu’il n’ai pas non plus supprimé les festivités concernant la statue, le jour de Noël également.

 

Dépités, les membres du Conseil durent s’avouer vaincus devant l’insistance du maire de ne pas les écouter du danger qui se propageait. Ils espéraient malgré tout que ces fissures n’étaient qu’une coïncidence, et que ce n’était pas le résultat de la malédiction proférée par Hans Trapp. Mais leurs doutes se transformèrent en certitude dans la nuit… A minuit pile, un grand fracas se fit entendre, venant de l’endroit où se trouvait la statue, réveillant plusieurs personnes, alertées par le bruit. Plusieurs témoins affirmèrent avoir vu un corps sortir de la statue, dont la pierre avait totalement été projetée au sol, autour du socle de celle-ci. Il ne restait que quelques gravats. Mais ce n’était pas le pire. L’être qui venait de sortir de la statue fut clairement identifié comme l’homme présent sur différents dessins représentant Hans Trapp. Un homme massif, porteur d’une barbe touffue et noire comme les ténèbres. A la place des yeux, il n’y avait que des orbites vides d’où émanait une lumière rouge vif, en forme d’étoile. Du sang semblait perler de l’intérieur de sa bouche, glissant sur son menton, et se faufilant dans les poils de sa barbe.


L’homme, complètement nu, fut aperçu brisant la devanture vitrée d’un magasin de vêtements pour la chasse, s’emparant d’une tenue complète. Ailleurs un autre magasin fit les frais d’Hans, voyant lui aussi sa vitre cassée sur toute sa longueur, et d’où fut prélevé une hache à double cognée de grande taille. La même nuit, on signala plusieurs disparitions d’enfants, et la rumeur du retour d’Hans Trapp étaient aux bords des lèvres de tous les habitants de Wissembourg dès le lendemain matin. Plusieurs familles racontèrent avoir reçu la visite d’Hans Trapp, les dédaignant, et se dirigeant directement vers les chambres de leurs enfants, les emmenant avec lui, et les mettant dans un grand sac de toile vraisemblablement volé dans un des deux magasins qu’il avait visités précédemment…Les parents voulurent s’interposer, pour empêcher Hans de prendre leurs enfants, mais celui-ci leur montra sa hache, indiquant, sans proférer la moindre parole, en la désignant du regard, que s’ils approchaient, ils tâteraient de sa lame, et se rajouteraient probablement aux victimes. D’autres parents, plus téméraires avaient fait les frais de leur courage… Eventrés, décapités, leur sang maculant le sol et les murs de leur maison, leur entrailles sortant de leurs corps s’offrant aux regards…

 

De nombreux cris se firent entendre, sortant du sac porté par Hans sur son dos, résultat de sa tournée macabre. Plusieurs personnes le virent se diriger en direction de la forêt proche. Sans doute se dirigeait-il vers les ruines de son ancienne cabane, ou peut-être des vestiges de son ancien château de Bertwarstein. Personne ne fut assez fou pour tenter de le suivre, et vérifier quelle direction exacte il prit. Toujours est-il que 6 enfants furent emmenés cette nuit-là, et tout le monde savait que ce n’étais sûrement que le début. Hans reviendrait le lendemain, et sans doute les jours suivants, pour continuer sa moisson d’enfants. Ceux qu’ils avaient déjà enlevés, à l’heure actuelle, étaient sûrement déjà réduits à un tas de membres découpés, quelque part dans la forêt. Si Hans était revenu à son ancienne cabane, dont les histoires indiquaient qu’elle n’avait jamais été touchée depuis sa 1ère mort, il y avait de fortes chances qu’il y retrouve ses « accessoires » de découpe… Ainsi que son four en pierre où il faisait cuire les membres de ses jeunes victimes, avant d’y plonger ses dents avec fougue, la chair finissant dans son estomac…

 

Cette fois, le maire ne pourrait plus parler de superstitions, les faits étaient là : Hans Trapp était de retour, et personne ne savait comment faire pour l’arrêter. Comment tuer ce qui n’est pas vivant ? Ce n’était pas un zombie pour autant, mais bien pire que ça. C’était une entité de vengeance qui ne s’arrêterait que quand son appétit cesserait. Et qui pourrait dire quand celui-ci serait rassasié ? Cela faisait des siècles que ses os étaient enfermés dans cette statue, à la vue de tous, piégé dans ce carcan de pierre, sans espoir d’en sortir, tant que la tradition était respectée. 

 

Et à cause de ce maire stupide qui n’avait rien voulu entendre, cette force démoniaque était en train d’étendre à nouveau son aura de terreur au sein de la ville. Le Conseil des Sages, demandant à voir le maire, faisant fi des gardes chargés de la sécurité des lieux, du fait de leur grand nombre, ne trouva qu’un homme apeuré, arpentant de long en large le devant de son bureau. Il avait les yeux d’un petit garçon conscient qu’il avait fait une énorme bêtise, et attendant sa punition. A la vue des membres du Conseil, il tomba à genoux, demandant pardon de ne pas les avoir cru. De ne pas avoir porté crédit à l’existence d’Hans Trapp, dont on lui avait parlé, bien avant de prendre ses fonctions. Mais il ne la considérait que comme une légende, et doutait qu’Hans Trapp ait réellement existé….

 

Cependant, au vu des évènements de la nuit dernière, il devait bien se rendre à l’évidence qu’Hans Trapp était bel et bien réel. Le maire assura qu’il allait démissionner. Il ne pouvait pas rester à ce poste, maintenant qu’il était coupable d’une tragédie qui aurait pu être évité. Mais l’heure était à la concertation sur ce qu’il comptait faire pour la suite. Car il était certain qu’Hans reviendrait ce soir pour continuer. Mais le maire était d’une inutilité flagrante, tellement il était désespéré, tremblant sur ses jambes, et n’ayant aucune solution à apporter. Le Conseil sortit dépité, et passa la journée à rechercher des informations auprès des bibliothèques, sans le moindre résultat. Quand Hans revint le soir, avec son sac et sa hache, son costume taché de sang de toute part, signe évident de la mort des enfants qu’il avait emmené avec lui la nuit précédente, des consignes avaient été données aux habitants de fermer portes et fenêtres. Alors, à coups de planches et de clous, chacun se barricada chez soi, faisant du soir de Noël un moment de terreur sans équivalent.

 

Une vague de cris se fit bientôt entendre, venant de maisons n’ayant pas résisté à la hache d’Hans Trapp, transformant les lieux visités en antre de l’horreur, vidant de leurs organes les parents voulant l’empêcher de prendre leurs enfants, réfugiés dans leurs chambres, pleurant sous leurs lits, ou dans des placards, suivant en cela les recommandations de leurs pères ou de leurs mères. Ceux-là même qui se réduisaient en quelques instants à des corps sans vie, des morceaux de chair éparpillés un peu partout, des parties de leurs cerveaux ayant volés dans les airs, avant d’atterrir sur le dessus d’un meuble, offrant une décoration macabre aux futurs visiteurs. D’un pas alerte et calme, Hans se rendait dans les chambres, défonçant les portes, faisant voltiger les meubles le séparant de ses proies, qui criaient à tout rompre, complètement terrorisées. Des cris qui rendaient fou de joie Hans, une musique qui tintait merveilleusement à ses oreilles, comme la cloche annonçant le dîner dans les salles à manger des bateaux de croisière…

 

En quelques minutes, les malheureux enfants, malgré leur résistance, finissaient au fond du sac d’Hans, avant que celui-ci passe à une autre maison, où il ne trouvait pas plus de problème à s’emparer de ce qu’il était venu chercher. Tuant les imprudents parents, qui croyaient être à l’abri derrière leurs planches de bois mises aux fenêtres et aux portes, alors que rien ne semblait pouvoir supporter la force de cet être malfaisant et déterminé à remplir son estomac. La ville se remplit de dizaines de cris et de pleurs, de bruits de portes explosées à coup de hache, d’organes finissant leur course sur les vitres des fenêtres, sur les rambardes des escaliers ou dans la cuvette de l’évier de la cuisine. Une nuit horrible que personne ne put stopper, et qui se conclut par plusieurs morts, et l’enlèvement de 10 enfants. Une razzia encore pire que la précédente. Certains membres du Conseil, ravagés par la honte de n’avoir rien pu faire, se donnèrent la mort chez eux. On les retrouva suspendus au bout d’une corde, ou affalés au sol, un révolver encore fumant dans une de leurs mains….

 

Curieusement, alors que tout le monde s’attendait à voir débarquer Hans le lendemain soir, et ce malgré la présence de forces de police en conséquence, mises au courant des massacres, et doutant de leur capacité à arrêter une telle entité destructrice, ce dernier ne se présenta pas. Comme si la « moisson » de cette année avait pris fin, laissant désespoir et malheur dans un nuage de sang et de morts multiples derrière elle. On n’a jamais su la raison exacte de ce fait. Est-ce que la nature de la malédiction d’Hans avait obtenu le nombre de morts qu’il désirait ? Y-avait-il une « date limite » à la fureur sanguinaire de ce dernier ? A savoir que la nuit de Noël signait comme une sorte de « barrière », que même lui, malgré toute sa puissance d’être maléfique, ne pouvait contrer ? On ne le saura sans doute qu’à l’issue de l’année prochaine, quand viendront les 12 jours précédant Noël… Car oui, la moisson suivante sera certainement encore plus sanglante que celle-ci. Cette année, Hans a été limité aux 2 jours restants suivant sa libération. Il n’en sera pas de même l’année prochaine où il pourra donner libre court à toute la période qui est assignée à la malédiction de l’Ogre de Noël… 12 jours de meurtres horribles, d’enfants terrorisés, finissant dans son sac, pour un destin abominable, au sein de cette cabane….

 

Des recherches furent établies par les autorités, afin de retrouver la fameuse cabane, censée abriter Hans. Toutes les surfaces boisées, et même les ruines du château de Berwartstein furent fouillées pendant des jours entiers. Mais rien… Aucune trace d’Hans ou de la cabane. Pas même les ossements des enfants ou d’autres restes tout aussi macabres… C’était comme s’il avait subitement disparu dans une autre dimension… Et sa cabane avec lui… Attendant son heure, attendant la période où il pourrait effectuer une nouvelle moisson plus foisonnante que celle de cette année… Dès lors, les habitants redouteront toute l’année l’arrivée de cette date fatidique qu’est Noël et ses 12 jours le précédent. Une sorte de mini-calendrier de l’Avent sordide. Pour tous ceux résidant à Wissembourg, désormais, Noël ne sera plus jamais comme avant… Et plus jamais personne n’osera se moquer des légendes locales… Car maintenant, chacun sait qu’elles sont loin de n’être que de simples histoires pour faire peur aux enfants…

 

Publié par Fabs

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