8 juil. 2021

BEERUS vs RESIDENT EVIL : LE VERITABLE VILLAGE

 

 


Il arrive parfois que la réalité se confonde avec la fiction. Bien plus qu’on ne pourrait le croire. L’inspiration qu’on croit puisée au fin fond de l’imaginaire foisonnant d’un auteur vient en fait de faits qui, en plus d’être invraisemblables, ont profondément marqué leur auteur. Parce qu’il ne peut dire qu’il l’a réellement vécu. Il lui est impossible de dire, sous peine de passer pour un fou, que les évènements, les personnages, les lieux, voire même certaines situations qu’il a décrites dans son livre, un film, une série ou un jeu vidéo ne sont que la pure vérité. En tout cas en partie. Et que cette vérité peut s’avérer souvent bien plus terrible encore que le support de divertissement qui en a découlé.

 

Et cette part de réalité, il existe deux personnes qui y sont confrontés de manière régulière. Un duo aussi différent de par leurs personnalités que par leur nature, qui s’est formé au hasard d’une rencontre inattendue lors d’un périple de l’un d’eux. L’un a trouvé une aide en l’autre, alors qu’il pensait ne pas en avoir besoin, dédaignant le rôle que pouvait avoir son futur comparse sur la mission dont il s’était attribué la charge. Et au final, malgré sa nature faible et fébrile au vu du danger qui était en place, il a dû reconnaître son erreur vis-à-vis d’une race, une espèce qu’il pensait inutile à ses missions qu’il avait toujours remplies seul jusqu’à présent. Mais désormais, l’un ne peut concevoir d’être sans l’autre. Malgré leurs différences aussi flagrantes et immenses. Un fossé de culture, de facultés, d’intelligence et de force les séparent. Et pourtant, ils forment un duo indissociable. Mais qui aurait pu croire qu’un jour un Dieu et un  humain en viendraient à devenir des comparses pour livrer des combats épiques et mortels à travers la planète ?

 

Pas même eux. Pourtant, Samuel l’humain et Beerus le Dieu sont l’exemple même que tout est possible. Et aujourd’hui encore, ils vont prouver que leur association n’est sans doute pas dû au hasard. Le destin les a réunis pour remettre de l’ordre dans le monde. Et au passage nous prouver que les créatures les plus fantastiques et les plus dangereuses de la Terre existent réellement, et qu’ils sont les seuls à pouvoir les éradiquer. Cette histoire va vous montrer que l’adage de Jean de la Fontaine « On a toujours besoin d’un plus petit que soi » est on ne peut plus vrai. Aussi bien en taille qu’en force. Mais il est temps de revenir au présent et parler de la mission qui a mené à conter cette histoire. Une histoire qui va sans doute parler aux gamers de toutes sortes, puisqu’elle est à l’origine d’un jeu qui a battu de nouveaux records de vente d’une franchise aujourd’hui indissociable du genre « Survival-Horror ». Cette franchise, c’est Resident Evil. Et ce jeu, c’est son dernier opus en date : Village. Un jeu qui a déchaîné les passions par ses personnages charismatiques, que ce soit Lady Dimitrescu ou bien Miranda entre autres.

 

Mais ce ne sont pas que des personnages. Ils existent réellement. Ils ont inspiré les créateurs, même s’ils ne l’avoueront jamais de manière officielle, par le biais de rumeurs, de légendes situées au cœur de la Roumanie. Dans les Carpathes célèbres du fait du roman de Bram Stoker : Dracula. Ici, il est également question de vampires. Mais pas seulement. Lady Dimitrescu, Miranda, Donna et d’autres : leur vraie nature, leur vrai rôle est différent de ce qu’ils sont dans le jeu. Et c’est justement cette nature qui a amené notre duo improbable en plein cœur de ces terres de légende que sont les Carpathes. Afin d’éradiquer un mal amené à devenir une menace plus que conséquente pour la planète, et pas uniquement.

 

« Alors, c’est ça les Carpathes ? C’est curieux : j’aurais cru que ça aurait été plus inquiétant que ça. Comme quoi, il ne faut jamais vraiment croire les légendes issues de livres. Aussi célèbres soient-ils »

 

« Ne te fie pas à cette apparente tranquillité. Et n’oublies pas non plus que ce n’est pas une promenade de santé. Nous avons une mission. Et, aussi dur que soit le fait de dire ça, ton rôle sera encore plus primordial pour moi que nos missions précédentes »

 

Samuel tournait la tête sur la petite créature, à l’allure d’un félidé, posé sur son épaule droite.

 

« Encore plus que pour la Cité des Songes Eternels ? »

 

Beerus, gardant son habituel air impassible de Dieu lui répondit :

 

« Beaucoup plus même. Sans toi, je ne serais vraisemblablement pas apte à accomplir ma tâche. Tu devrais te réjouir de l’honneur que je te fais de m’assister, humain »

 

« Quand-est-ce que tu vas m’appeler par mon prénom ? C’est vexant, tu sais ? Je t’appelle bien Beerus, moi… »

 

« Et tu devrais être honoré d’être le seul humain sur Terre à en avoir le droit… »

 

Soupirant à cette réponse, et ne cherchant pas à répliquer plus encore, sachant pertinemment que cela ne mènerait qu’à une conversation dans le vide, Samuel se contenta de poursuivre le chemin les menant à leur mission. Quelque part, il savait bien qu’il était un être chanceux d’avoir été choisi comme comparse d’un Dieu aussi puissant que Beerus. Mais bon, quand même, un peu plus de compassion et de considération de la part de celui-ci l’aurait sans doute plus motivé qu’actuellement. D’autant que partir à la chasse à des créatures telles que des vampires, des loups garous et autres bestioles du même type n’était pas sans libérer une pointe d’angoisse en lui. Alors, le fait d’être sous la protection d’un Dieu était plutôt rassurant.

 

Après deux heures à déambuler en plein centre de la Roumanie, Samuel vit soudain le paysage devant lui changer radicalement, et ressembler de plus en plus aux décors gothiques de la société Hammer, spécialiste des monstres de cinéma, et notamment Dracula, dans les années 50 à 70. Terres enveloppées de brume, créatures étranges se faufilant parfois entre ses jambes, sans avoir le temps de distinguer exactement ce qu’elles étaient, et surtout cette oppression constante qui l’assaillait de toute part, au fur et à mesure qu’il avançait. L’impression d’être devenu un acteur d’un « Monster Movie » de la vieille époque. Un peu comme si, d’un coup, il venait de sortir d’une machine à remonter le temps, et qu’il venait de plonger à l’instant dans les studios britanniques, en plein milieu d’un tournage. Il continuait d’avancer malgré cette appréhension de voir surgir d’autres créatures plus inquiétantes des forêts et des marécages avoisinants.

 

Et là où lui il angoissait à mort, Beerus, lui, toujours perché sur son épaule, ne disait mot, comme si cette ambiance l’indifférait, ou qu’il en avait une telle habitude que ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. Samuel se disait qu’il aimerait bien avoir un tel calme au fond de lui. Mais ce calme olympien, c’était sans doute ce qui différenciait un Dieu d’un simple humain tel que lui. Son angoisse fit part à une certaine détente à la vue d’un petit village qui se dressait devant eux. Il ne devait pas y avoir plus de 10 maisons qui le composait. Entouré de champs jouxtant les marécages, comme deux parties bien distinctes d’un environnement qui n’en finissait pas d’être de plus en plus conforme à un film d’horreur de cinéma.

 

« Nous sommes arrivés à notre première étape. Nous allons nous ravitailler à ce village. Ce qui permettra de te reposer un peu. »

 

Prenant un air rassuré, tout en adoptant un air à moitié sarcastique, Samuel s’adressa à Beerus :

 

« Je te remercie de ta sollicitude, Beerus. C’est très gentil à toi de penser à mes petites jambes ».

 

« Au vu de ton travail que tu vas devoir livrer tout à l’heure, tu ne me servirais à rien si tu était incapable de le faire du fait de ta fatigue. Je suis pragmatique, rien de plus. »

 

Se donnant un petit air abattu, Samuel répondit :

 

« Tu pourrais au moins faire semblant d’avoir une légère pitié pour mes jambes et pour moi. Mais bon, je suppose que je ne pourrais pas changer ta  nature… »

 

Alors que Beerus sautait au sol, Samuel s’adressa à un des habitants, afin de demander nourriture, boissons et un endroit où se reposer. En précisant que tout ce qu’il prendrait serait grassement payé. Puis, s’adressant à Beerus :

 

« A ce propos, tu pourrais faire ton truc, là. Tu sais…. Comme les magiciens… Pour faire apparaitre de l’argent… Pour ce brave homme »

 

Regardant Samuel comme si un enfant venait de lui demander une friandise, Beerus tendit l’un de ses pattes, où apparurent plusieurs billets de la monnaie locale. Non sans ajouter :

 

« Je te signale tout de même que je ne suis pas une banque. Mais un Dieu. Mais bon, je fermerais les yeux sur ton attitude pour cette fois »

 

Souriant avec  un large sourire, Samuel prit l’argent dans la patte de Beerus, avant de le donner à l’homme qui se tenait devant lui, tout abasourdi d’avoir vu un chat parler, sans compter sa couleur inhabituelle. Semblant regarder Samuel comme pour essayer de comprendre s’il y avait un « truc », ou si Samuel était ventriloque. Mais passé sa surprise, l’homme prit l’argent et dirigea Samuel vers sa maison. Samuel et Beerus y prirent une petite pause, le temps pour Samuel de reprendre des forces. Et pour Beerus de découvrir la nourriture locale, étant un fin gourmet. Puis, remerciant leur hôte, il reprit sa route avec Beerus qui était remonté à sa place habituelle, sur son épaule droite. A peine sortis du village, ils replongèrent dans l’atmosphère pesante dans laquelle ils se trouvaient juste avant le petit village où ils venaient de faire une halte. En plus inquiétant encore. Samuel avait l’impression d’être observé de tous les côtés, sans pour autant pouvoir apercevoir quoi que ce soit autour de lui. Ils firent ainsi plusieurs mètres, toujours enveloppés dans un brouillard irréel. Et enfin, ils aperçurent des formes en son sein. Des habitations. Ils arrivaient au village où devait se dérouler leur mission.

 

« Nous voici arrivés au bout de notre périple. C’est maintenant que les choses sérieuses vont commencer. Prêt à écouter mes recommandations sans discuter, humain ? »

 

« Ais-je vraiment le choix maintenant qu’on est arrivés ? Tu sais, parfois, je me demande ce qui m’a pris d’accepter de te suivre et de t’aider dans tes missions ? »

 

« Le besoin de te changer de ta condition misérable d’être insignifiant sans doute ? »

 

Lâchant un large soupir à ces mots, Samuel renchérit :

 

« Tu vois, c’est ça que j’adore chez toi : ton sens de l’humour doublé d’un mépris total de ce que je peux ressentir »

 

« Ce n’était pas de l’humour. Juste une constatation »

 

« C’est bien ce que je disais… Laisse tomber. Oublie ce que j’ai dit. Et plongeons dans l’horreur… »

 

Beerus le regardait, donnant l’impression de ne pas avoir tout compris des propos de Samuel. Pour lui, les êtres humains étaient vraiment des êtres difficiles à comprendre. Et il se demandait s’il pourrait un jour en comprendre toutes les subtilités. En tout cas, au moins Samuel. Mais l’heure n’en était pas à ces débats intérieurs aussi futiles pour le Dieu que ne l’était son désir de se retrouver face à Miranda. L’objet de sa mission. Il ne pouvait la laisser plus longtemps orchestrer ses manigances et ses objectifs de transformer le lieu où elle vivait en territoires de morts et de désolation, en y déversant ses créatures.

 

 Et surtout peut-être pourrait-il obtenir d’elle les renseignements dont il avait besoin pour retrouver celui qui était la cause de sa présence dans la dimension humaine, dont il ne pouvait sortir, malgré tous ses pouvoirs.  Il savait qu’elle n’était qu’un pion, un objet pour quelque chose de plus grand, un anéantissement. Ce n’était pas vraiment le fait de ne plus voir d’humains sur Terre qui le préoccupait outre mesure. Après tout, cette dimension n’était pas la sienne. Mis à part certains, tel Samuel, le sort de ces derniers importait peu. Mais son rôle restait de protéger le devenir des dimensions et de ses habitants, quel qu’il soit, animaux, humains ou autres créatures. Alors, en ce sens, Miranda devait être une menace à éliminer absolument. Et Samuel était primordial pour parvenir à ce résultat. Il espérait juste que ce dernier parviendrait à s’acquitter de la tâche qu’il s’apprêtait à lui confier. Le sort de la Terre en dépendait, et peut-être plus encore.

 

Un  brin de nostalgie emplissait Beerus en repensant au fait d’être coincé dans cette dimension. Son meilleur ami, Discord, Dieu du Chaos, qui était toujours dans la dimension d’où il venait. Et Ena… Il se demandait quand il pourrait les revoir. Quand il pourrait retrouver ce Dieu méprisable qui l’avait piégé ici. A cause de cette créature ayant passé dans le vortex l’amenant ici. Une créature qui avait déjà causé bien des dégâts et des morts là d’où il venait, parvenant même à blesser Ena. Ce qui l’avait mis dans une rage folle. Il en avait même eu du mal à contrôler sa fureur, et il s’était lancé à l’assaut de cette créature inconnue, passant le vortex sans réfléchir à sa poursuite. Après tout, il était un Dieu capable de passer d’une dimension à une autre d’un claquement de doigt. Ça n’aurait dû être qu’une formalité.

 

Mais il y avait quelque chose qui composait cette créature qui était hors norme. Incompréhensible. Même pour un Dieu comme lui. C’est là qu’il avait rencontré Samuel. Un simple aventurier voyageur, qui s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Et pourtant, il lui avait été d’une aide primordiale. Si ce dernier n’avait pas récupéré le joyau incrusté sur la tête de la créature pendant qu’il était occupé à l’affronter. Un duel qui n’aurait dû durer que quelques secondes. Sans qu’il ait besoin de qui que ce soit, lui Beerus. Mais comme déjà dit, cette créature était constituée d’une énergie dont il ne parvenait pas à disloquer les cellules pour l’anéantir d’un souffle.

 

Une fois ce joyau enlevé, qu’il avait soupçonné dès le départ d’être la source de son pouvoir anti-Dieu, cela avait été un jeu d’enfant de l’annihiler de cette dimension, sans qu’il ait la possibilité de se reconstruire dans une autre. Sans Samuel, il n’aurait pu parvenir à ce résultat. Beerus se souvenait des yeux qui brillaient de Samuel après ça, tout heureux d’avoir pu aider un Dieu tel que lui. C’est là qu’il lui a parlé de sa dimension, ce qu’il était, comment il était parvenu dans celle-ci, de Discord, d’Ena qui lui manquaient tant. Juste après avoir découvert qu’il ne pouvait pas revenir dans sa dimension d’origine. Ensuite, ils ont découvert la Cité des Songes Eternels, au sein même de la montagne où lui et Samuel s’étaient rencontrés. Et la tablette indiquant cette prophétie qui annonçait la fin de toutes les dimensions. Et que l’épicentre de cette catastrophe inter-dimensionnelle débuterait ici, dans la dimension terrestre.

 

 Lui et Samuel avaient affrontés d’autres créatures toutes aussi dangereuses que la première qu’ils avaient affrontée. Et à la suite de ça, Beerus était tombé sur des parchemins, des rituels de transformations dans le dialecte de sa propre dimension. Le Dieu qui était à l’origine de tout ça pouvait non seulement « construire » des créatures de ce type, mais aussi…. Des Dieux et des Déesses. Dont Miranda, qui figurait sur une sorte de liste des créations de celui qui était la cause de sa prison dimensionnelle qu’était la Terre. Elle et 6 autres faisaient partie d’un plan pour l’anéantissement total. Pour empêcher ça, pour retrouver le responsable, pour pouvoir revenir chez lui, il devait tous les retrouver et les annihiler. Mais ces dieux n’avaient pas de joyaux à enlever, de ce qu’ils avaient lus. Mais possédaient d’autres artefacts à détruire pour les éliminer de manière définitive. Et Miranda n’était pas le seul souci. Les Dieux et Déesses créés par celui qu’il pourchassait étaient capables de créer aussi. Et il savait que Miranda avait créé une multitude de ces créatures, dont la plus dangereuse était la fameuse Lady Dimitrescu, dont le nom avait fait trembler leur hôte dans le petit village où ils avaient brièvement séjournés auparavant.

 

Apparemment, le village où ils se dirigeaient était constitués de 4 nobles, chacun ayant leur propres créatures sous leurs ordres. Des sortes de gardiens de Miranda. Lady Dimitrescu était la pire d’entre toutes. Elles et ses 3 filles. Parmi d’autres créatures. Déjà que ces simples bêtes à la Cité des Songes Eternels lui avaient données du fil à retordre, à lui, Beerus, il n’osait imaginer ce que serait ses affrontements face à Lady Dimitriscu et surtout Miranda. Mais l’heure n’était plus à la nostalgie, car tout autour d’eux les présences ressenties par Samuel et lui quelques temps auparavant se faisaient plus nombreuses, se rapprochant d’eux, tels des fauves prêts à se jeter sur leurs proies. Et déjà, des grognements se faisaient entendre dans la brume les entourant…

 

« Tu… Tu entends ça Beerus ? On dirait… »

 

« Oui, il semblerait que ce soit ce que vous humains appelez des lycanthropes. Il y en quelques-uns comme ça dans ma dimension. Mais ils sont très différents des vôtres »

 

« Tu as le don de me rassurer, tu n’imagines pas »

 

« Mais je t’en prie. Nous sommes partenaires après tout. Maintenant, excuse-moi, mais je vais devoir prendre ma forme de combat pour les affronter »

 

Samuel observait Beerus pendant sa transformation. Il avait beau l’avoir déjà vue plusieurs fois, il était toujours admiratif. Beerus avait maintenant une forme humanoïde, tout en restant dans une apparence féline. Et ses apparats égyptiens étaient plus visibles. Et surtout, il était nettement plus classe sous cette forme, il donnait beaucoup plus l’impression d’une allure du Dieu qu’il était. Samuel avait encore parfois du mal à se dire que c’était un Dieu de la Destruction dans la dimension d’où il venait. C’était surtout sa taille qui surprenait. A peine plus d’1 M 50, pour un Dieu sous sa forme réelle, ça faisait quand même bizarre.

 

 Mais en le voyant se débarrasser avec une extrême facilité des lycans les entourant, avec ce qu’il appelait son fameux « hakaï », un pouvoir lui permettant de faire disparaitre ses adversaires rien qu’en dressant la paume de sa main, il ne pouvait que se rendre compte de sa nature. Pour n’importe qui, se retrouver face à ces anciens humains devenus bêtes aux dents acérées et à la force colossale, c’était la mort assurée. Pour lui, c’était une formalité, et en quelques minutes les dizaines de lycans autour d’eux étaient réduits en poussière.

 

« Incroyable la rapidité avec laquelle tu les as atomisés ! »

 

« C’est parce que malgré leur apparence de bête, ils n’étaient que de simples humains, contrairement aux autres créatures dotés de joyaux. Pour ces lycans, mon hakaï est plus qu’efficace »

 

Mais bientôt leur conversation fut coupée nette par des pas lourds venant dans leur direction. Ce n’était pas un lycan. C’était un humain.

 

« Je n’en reviens pas. Comment vous avez fait pour réduire en cendres ces lycans ? Moi-même, je ne peux que les contrôler, mais les détruire avec une telle facilité me serait impossible. »

 

L’homme fixa alors Beerus, éberlué par son apparence féline.

 

« Vous êtes quoi ? Une autre forme de créature dûe au Cadou ? Miranda ne m’a jamais parlé de ce type d’expérience »

 

Beerus s’adressa alors à lui :

 

« Je n’ai aucun rapport avec Miranda. En revanche, je suis à sa recherche, car je pense qu’elle pourrait m’aider à régler mon problème, à savoir revenir chez moi, dans mon univers. Pour faire simple, je suis un Dieu. Un Dieu de la Destruction pour être précis. Et Miranda fait partie de ma quête. Une fois que j’aurais obtenu les renseignements dont j’aurais besoin, j’effacerai celle-ci de cette dimension »

 

Soudain, les yeux de l’homme s’ouvrirent en grand, comme si les propos de Beerus étaient une sorte de révélation pour lui.

 

« Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, mais au vu de ce que vous avez fait à ces lycans, et que visiblement vous êtes un ennemi de Miranda, vous pourriez être l’arme, la solution que je recherche pour me venger de cette femme. On pourrait peut-être collaborer. J’oubliais : je m’appelle Karl. Karl Heisenberg. Je suis un des 4 nobles aux ordres de Miranda »

 

Beerus afficha un sourire

 

« Enchanté, Karl Heisenberg. Je n’aurai pas besoin de votre aide. Votre aide physique en tout cas. Samuel est suffisant pour s’acquitter de ça. En revanche, si vous pouvez m’apporter des renseignements pour m’approcher de Miranda, je suis preneur »

 

Ce fut au tour de Karl de sourire. Il y avait presque comme des larmes qui semblaient prêtes à couler sur ses joues. Mais des larmes de joie.

 

« Vous n’imaginez pas comme vos mots me font du bien. Je comprends. Bon, j’avoue être un peu vexé que vous refusiez mon aide physique comme vous dites. J’aurais tellement aimé tuer Miranda de mes mains… Mais le principal, c’est qu’elle disparaisse à mes yeux. Alors, je suis prêt à vous aider de la manière qu’il vous plaira »

 

Là-dessus, Karl tendit la main à Beerus. Ce dernier, toujours souriant, accepta la main tendue et la serra fortement. Karl semblait avoir une énorme rancœur envers Miranda, et cela serait un élément primordial pour lui. Samuel, témoin de la scène grommela :

 

« Alors, lui tu lui serres la main, et moi, je suis tout juste bon à te servir de porteur et de semi-esclave ? »

 

Beerus se retourna vers Samuel :

 

« Ne sois pas désobligeant. Je sais reconnaitre un guerrier de valeur, c’est tout. Ce que tu n’es pas encore, loin de là. Mais cette mission pourrait peut-être te le faire devenir. »

 

Karl reprit :

 

« Je vais vous indiquer un chemin à suivre pour vous introduire au village discrètement. Ne faites pas confiance aux villageois. Ils ont tellement peur pour leur vie qu’ils auraient vite fait de vous dénoncer aux autres nobles. Et puis, en plus de ça, Miranda a l’habitude de se mêler à eux sous l’apparence d’une vieille folle pour espionner… En revanche, l’un d’entre eux est un peu… particulier. C’est un marchand. Ici, on l’appelle Le Duc. Personne, pas même Miranda, ne sait trop qui il est, ni d’où il vient, mais il sait beaucoup de choses sur tout et tout le monde ici…. Du moment que vous le payez grassement… ».

 

Beerus et Samuel écoutèrent les recommandations de Karl pour se rendre auprès de la boutique du Duc sans attirer l’attention. En suivant un trajet spécifique. Ils le remercièrent, et celui-ci prit congé d’eux en repartant dans la brume, se dirigeant vers ce qui semblait être une usine, tout en les remerciant de le débarrasser une fois pour toutes de Miranda. Suivant les recommandations de Karl, ils arrivèrent à la boutique du Duc, et entrèrent, non sans vérifier si personne ne les avaient vu. A l’intérieur, ils tombèrent face à un homme de forte corpulence, pour ne pas dire obèse, mais néanmoins ayant une stature et une impassibilité dans le regard. Il s’adressa à eux.

 

« Je parierais que c’est Karl qui vous envoie, au vu des précautions que vous avez prises pour venir jusqu’ici ».

 

Un peu surpris, Beerus et Samuel répondirent par l’affirmative.

 

« En effet. Karl nous a dit que vous pourriez nous donner des renseignements précis pour parvenir jusqu’à Miranda. Grâce à ceci. »

 

Beerus lui montra alors plusieurs bourses qu’il fit apparaitre dans la main, avant de les poser sur le comptoir du Duc. Celui-ci les ouvrit, croqua quelques pièces, comme pour vérifier leur authenticité, et s’adressa à eux :

 

« Le marché semble honnête. Au vu de la somme fournie, je suis prêt à vous donner tous les renseignement dont vous avez besoin. Karl doit avoir suffisamment confiance en vous pour vous mener à moi sans vous avoir tués au préalable. Mais quelque chose me dit qu’il n’aurait pas pu. Vu votre nature, vous ne semblez pas venir de notre monde, je me trompe ? »

 

Beerus semblait étonné de la perspicacité du Duc. Et lui tint le discours qu’il avait fourni à Karl auparavant, ainsi que de son pouvoir qui lui avait permis de se débarrasser facilement des lycans. Le duc, toujours impassible, ne perdit pas une miette des propos de Beerus.

 

« Je vois. Je ne m’étais donc pas trompé. Karl voit en vous une arme pour tuer Miranda. C’est quelque chose qui l’obsède. Ça n’a pas dû être facile pour lui d’accepter qu’un autre que lui  le fasse à sa place. »

 

Le Duc s’interrompit un instant, observant à nouveau Beerus, puis Samuel, puis reprit :

 

« Je vais vous donner les renseignements dont vous avez besoin. Tout d’abord, il vous faudra vous rendre au Réservoir. Je vais vous donner une carte qui vous permettra de vous déplacer plus facilement. Et des habits pour être plus discrets dans le village. Une fois arrivé au réservoir, vous devrez vous débarrasser de Salvatore Moreau, l’un des 3 autres nobles. Pour cela, vous devrez retirer une enzyme d’une couleur particulière dans l’eau du réservoir. C’est l’origine de son existence. L’enlever causera la destruction du joyau qu’il porte sur son front. Le tuer ensuite ne devrait pas poser de souci à un Dieu de la Destruction tel que vous. Mais je suppose que ce n’est pas la seule créature de ce type que vous avez affronté, je me trompe ? »

 

 Beerus sourit à nouveau

 

« Non, en effet. Nous avons déjà combattu ces créatures. »

« Parfait. Vous devez donc savoir aussi que Miranda a été créée, il y a plusieurs années de ça. A son tour, c’est elle qui est à l’origine de la transformation des 4 nobles, dont Karl. Elle a été aidée en cela par un homme il y a quelques années de ça. Un aventurier perdu et mourant. Elle l’a soigné. Il est devenu son assistant. Ensemble, ils ont aussi créés d’autres créatures présentes au château. Un nommé Oswell Spencer. Un jour, ils ont eu des divergences. Ce dernier ne voulait pas rejoindre ses plans. Alors, il est parti de son côté, et a créé une société de génétique ailleurs. Umbrella, je Crois. »

 

Beerus l’interrompit :

 

« Comment savez-vous tout ça ? Vous n’êtes qu’un humain. Ou alors vous êtes de mèche avec le Dieu responsable de cette prison qu’est la Terre pour moi ? »

 

Le Duc esquissa un sourire :

 

« Désolé, mes origines et mon savoir ne font pas partie des renseignements que je suis disposé à vous fournir. Sachez seulement que je ne suis pas votre ennemi. Ni votre ami. Seul l’argent m’intéresse. Puis-je continuer ? »

 

Beerus lui fit signe de la tête, pendant que Samuel n’osait rien dire :

 

« Bien. Ensuite, vous devrez vous rendre à la maison des Beneviento affronter Donna. Elle est un peu spéciale. Elle communique à travers sa poupée fétiche Angie. Vous devrez détruire cette poupée pour détruire le joyau que porte Donna. Pour cela, il vous faudra la poignarder à 3 reprises. Après, il vous suffira d’opérer comme pour les lycans et Moreau. Par la suite, vous devrez pénétrer au château. Rien de bien compliqué. En sortir le sera plus. Vous devrez affronter la plus terrible des lieutenants de Miranda, Alcina Dimitrescu. Elle est ce qu’on appelle communément un vampire. Elle a auprès d’elle 3 femmes qu’elle considère comme ses filles. Celle-ci craignent le froid extrême. »

 

« En ce qui concerne Alcina elle-même, l’un d’entre vous devra l’occuper en la combattant, pendant que l’autre, après s’être débarrassé des 3 filles d’Alcina, ce  qui risque de déclencher la fureur de cette dernière, devra se rendre à la crypte. Il y a un cercueil de pierre où se trouve une fiole contenant le sang originel d’Alcina, quand elle était humaine. Oui, les 4 nobles créés par Miranda étaient humains à l’origine. Détruisez cette fiole par le feu. Le joyau d’Alcina sera ainsi détruit. »

 

Beerus l’interrompit :

 

« Pour Miranda, ce sera un peu différent je suppose ? Elle n’a pas de joyau. C’est une déesse créée par celui que je recherche ».

 

Le Duc esquissa un nouveau sourire :

 

« En effet. Mais elle a aussi un point faible. Son cœur. Celui-ci se trouve dans une pièce dont je vais vous donner l’emplacement. Pour atteindre cette pièce, vous devrez opérer de la même manière que pour Alcina. Occuper cette dernière en l’affrontant, pendant que l’autre devra faire le reste. Dans cette pièce, il y a un coffre caché derrière un tableau. Celui de la fille décédée de Miranda, Eva. Eh oui, Miranda était aussi humaine au départ. La combinaison du coffre est la date de décès d’Eva. Je vais vous la fournir. Pour éliminer la force qui empêche un Dieu tel que vous de détruire Miranda, votre comparse devra dévorer le cœur à l’intérieur du coffre ».

 

Là-dessus, Samuel sorti de son silence :

 

« Manger un cœur ? Vous rigolez j’espère ? »

 

Le Duc reprit :

 

« Regardez-moi : ai-je l’air de plaisanter ? Quoi qu’il en soit, je vous ai fourni tous les renseignement dont vous aviez besoin. Ma tâche auprès de vous est terminé. »

 

Puis le Duc sembla réfléchir, et reprit :

 

« J’oubliais : pour accéder à la pièce où se trouve le coffre, vous devrez affronter 2 gardiens. L’un devant la porte de la pièce, un Moroaica. Pour le tuer, vous devrez lui trancher la tête à l’aide d’une épée. Sur le papier que je vais vous fournir se trouve le trajet à suivre pour accéder à la pièce et où vous procurer l’épée nécessaire pour tuer le Moroaica. A l’intérieur de la pièce, vous devrez tuer un Sacma. Il n’est guère plus difficile à tuer que le Moraica, mais vous devrez d’abord lui trancher les ailes. Sinon, il s’en servira pour protéger son cou pour éviter que vous lui tranchiez la tête. Vous avez bien tout compris ? »

 

Le Duc griffonna quelques mots sur un papier et les fournit à Samuel.

 

« Sur ce mot figure les renseignements dont je viens de vous parler. Dont la combinaison du coffre. Ne le perdez pas. Autre chose : le cœur doit être dévoré entièrement. Voici la carte pour vous diriger. Pour les habits, prenez ceux qui se trouvent derrière vous sur le mur droit ».

 

Samuel prit le mot, la carte, et lui et Beerus enfilèrent les habits fournis par Le Duc avant de prendre congé, avant de se diriger vers leur première destination : le réservoir de Salvatore Moreau. Une fois sur place, ils ne virent qu’une eau d’où sortait une odeur pestilentielle. Mais bientôt une forme hideuse sortit de l’eau. Une sorte de créature à mi-chemin entre l’homme et le poisson. Beerus fit signe à Samuel de chercher l’Enzyme pour détruire son joyau. Samuel lui fit remarquer qu’il ne pourrait pas la faire sortir à la main. Qu’il lui faudrait un outil. Haussant les épaules, Beerus fit apparaitre une grande épuisette dans les mains de Samuel, avant de commencer à affronter la créature qui devait être Salvatore Moreau dont le Duc avait parlé. 

 

Les mouvements lents de celui-ci n’étaient pas très durs à anticiper, mais Le duc avait oublié de mentionner que celui-ci pouvait projeter de l’acide par sa bouche. Et les nombreux yeux sur le dos de Moreau aperçurent Samuel ayant repéré la fameuse enzyme de couleur différente. C’est alors que Moreau projeta son acide vers le ciel, provoquant une pluie. Si Beerus, en tant que Dieu était immortel, et ne craignait donc pas ce genre d’attaques, il n’en était pas de même pour samuel. Il dut donc user des ses pouvoirs pour repousser Samuel plus loin, afin qu’il ne soit pas atteint par la pluie acide. Un peu choqué par l’action de Beerus, et ne comprenant pas de prime abord, il vit la pluie mortelle retomber, détruisant toute vie végétale et animale qu’elle touchait. Pour contrer toute nouvelle attaque, Beerus lança des sphères d’énergie à l’intérieur de la bouche de Moreau. Celui-ci hurlant de douleur, cela permit à Samuel de revenir vers l’endroit où se trouvait l’enzyme, et put la récupérer avec l’épuisette. Une épuisette spéciale capable de résister à tout forme d’acide. Une fois sorti l’enzyme de l’eau du réservoir, Beerus vit le joyau sur le front de l’horrible créature tomber de son emplacement, tel un fruit devenu trop mûr. Il put donc lancer son Hakaï, et Moreau disparut peu à peu, annihilé de cette dimension.

 

Samuel le rejoignit, et sans plus attendre se dirigèrent vers la maison où, conformément aux instructions du Duc, se trouvait Donna et sa poupée. A l’intérieur de celle-ci se montra à eux  une jeune fille drapée de noir, tenant dans ses mains une poupée. Sans doute la fameuse Angie. Cette dernière leur demanda qu’ils n’avaient pas à être ici, et qu’elle allait les punir pour leur intrusion. Donna posa Angie à terre, et en faisant un geste, des dizaines de poupées sortirent de plusieurs endroits de la pièce, assaillant Beerus et Samuel. Beerus n’avait aucun mal à détruire ces fragiles adversaires, mais pour Samuel, c’était différent. Et Angie semblait avoir disparue. Beerus se souvenait que le Duc leur avait dit qu’il fallait poignarder Angie pour faire tomber le joyau de Donna. Il fit apparaitre une dague dans les mains de Samuel, afin qu’il puisse combattre les poupées plus facilement. Pendant ce temps, il usait de ses pouvoirs en attaquant directement Donna. Mais celle-ci se défendait en lançant toujours plus de poupées.

 

« Samuel ! Tu dois trouver Angie et la poignarder ! Sinon, nous n’arriverons à rien ! »

« Je sais bien, mais je ne sais pas où elle s’est barrée ! »

 

Soudain, toute la pièce s’emplit de rires enfantins, semblant sortir de toute part. Mais l’un de ces rires était différent, plus aigüe.

 

« Ce rire ! Il est différent des autres ! C’est sûrement Angie ! Suis ce rire, trouve Angie et tue-la ! »

 

Faisant un signe de la tête pour faire comprendre à Beerus qu’il avait compris, Samuel se concentra sur le fameux rire particulier. Il finit par trouver son origine, caché dans la pénombre d’un recoin de la pièce. C’était bien Angie, la poupée que tenait Donna dans ses bras quelques instants plus tôt. Se débarrassant non sans mal des autres poupées se jetant sur lui, Samuel finit par atteindre l’endroit où se trouvait Angie. Celle-ci se jeta alors à son tour sur Samuel, le faisant basculer en arrière. Samuel prit la dague en main, et parvint à poignarder Angie dans son dos. 3 fois. Comme l’avait dit le Duc. Au même moment, Angie ne bougea plus. Tout comme les autres poupées. Le joyau que portait Donna tomba au sol et se brisant. Beerus profita de la surprise de cette dernière pour la faire disparaitre à son tour grâce à son Hakaï. Il fallut plusieurs minutes à Beerus et Samuel pour se remettre de ce combat, bien plus épique que face à Moreau. Et il savait qu’un combat bien plus terrible les attendait.

 

Après s’être remis de leur émotions, et s’être accordé une légère pause, Beerus utilisa une sphère d’énergie pour remettre en forme Samuel. Lui se remettait facilement étant un Dieu. Samuel avait besoin de cette énergie pour se préparer au prochain combat. Ils se dirigèrent alors vers le château, poussèrent la porte et pénétrèrent à l’intérieur. Ils entendirent alors une voix semblant venir d’outre-tombe :

 

« Eh bien ! Eh Bien ! Qu’avons-nous là ? Des visiteurs ? Je ne me rappelle pas vous avoir invités à venir dans mon château, il me semble. »

 

Sortant de l’ombre, une femme gigantesque se montra. Elle était d’une beauté irréelle, portant un grand chapeau sur la tête. Sa démarche montrait clairement sa position aristocratique.

 

« Toi ! Tu sembles différent de l’autre insecte qui tremble comme une feuille ! Tu n’es pas humain n’est-ce pas ? »

 

Continuant à s’approcher, l’élégante mais immense femme reprit :

 

« Voyons, cette énergie qui émane de toi, elle me fait penser à celle de Miranda… Mais en plus puissante. Serais-tu un Dieu toi aussi ? »

 

Beerus s’adressa alors à elle :

 

« En effet. Mais je ne suis pas de cette dimension. Et je ne suis pas là pour discuter. Je suis venu pour Miranda. Vous, vous ne m’intéressez pas ! »

 

Semblant vexée par ces paroles, la femme reprit :

 

« Comment oses-tu ? Sais-tu qui je suis ? Je me nomme Alcina Dimitrescu. Je suis le lieutenant le plus farouche de Miranda. Et j’ai horreur qu’on me manque de respect ! Je pense, tout Dieu que tu es, que je vais devoir t’apprendre certaines manières dues à mon rang ! »

 

Au même moment, d’immenses griffes remplacèrent ses doigts, et la colère se lisait sur son visage. Il devenait évident qu’elle était prête au combat. Son joyau était différent de Salvatore et Donna. Les leurs étaient bleus. Le sien était d’un rouge écarlate. Beerus s’adressa à Samuel :

 

« Samuel ! tu sais ce que tu dois faire ! je m’occupe de cette furie ! »

 

La colère devint plus évidente sur le visage d’Alcina :

 

« Furie, tu dis ? Tu m’as traité de furie ? Tu m’as suffisamment insultée, moi et ma maison ! Tu vas regretter d’être venu ici ! »

 

Puis apercevant Samuel, elle continua :

 

« Mais il serait injuste que ton comparse ne puisse pas jouer lui aussi ! Je vais lui présenter mes filles… Je suis persuadé qu’il va les adorer ! Et elles devraient le trouver tout à fait à leur goût ! »

 

Là-dessus, elle se mit à rire et appela :

 

« Bella ! Cassandra ! Daniela ! Venez mes belles ! Il y a un beau jeune homme qui ne demande qu’à profiter de vos charmes ! »

 

Sortirent alors à leur tour 3 femmes, elles aussi dotés de tenues élégantes, mais différentes d’Alcina, moins grandes, semblant plus jeunes. Mais dont le regard n’était guère différent. Alcina leur montra du doigt Samuel, comme pour leur désigner leur proie du jour. Elles se dirigèrent alors vers ce dernier, qui était complètement paniqué.

 

« Beerus ! Fais quelque chose ! Je suis pas un chasseur de vampires moi ! Tu as pas un truc à me donner ? »

 

« Tu es impossible ! Et la dague dont tu t’es servie pour tuer Angie ? »

 

Souriant bêtement, comme conscient de sa bétise, Samuel reprit :

« Ah, oui, c’est vrai. Mais tu crois que ça sera suffisant contre ces monstres ? »

 

Alcina fronça à nouveau les sourcils :

 

« Je vois que ton petit esclave n’est guère plus chevaleresque que toi… Il va vite le regretter. Regarde-le bien. Il ne faudra pas longtemps à mes chères filles pour en faire un corps vidé de tout son sang, le réduisant à un corps desséché »

 

« Tu parles trop ! Venons-en aux actes ! »

 

Comme pour répondre à cet ultime affront, Alcina fonça sur Beerus, et entama le combat, qui tentait d’éviter les ongles tranchants de cette dernière comme il pouvait. Son niveau de combat était clairement d’un autre niveau que les précédents ! Plusieurs fois, il tâta de ces ongles qui parvenaient à le blesser, lui un Dieu ! Dans le même temps, Samuel, terrorisé s’enfuyait dans le couloir devant lui afin de tenter d’échapper aux filles d’Alcina. Il tremblait tellement qu’il avait du mal à tenir la dague qu’il avait en main. Puis, il se souvint des mots du Duc, disant qu’elles craignaient le froid. A l’extérieur, le temps était glacial, et il aperçut une fenêtre au bout du couloir. Il fonça vers celle-ci, toujours coursé par les filles d’Alcina, la sueur tombant en masse sur son front et le reste de son visage. Il arriva enfin à la fenêtre, et attendit patiemment que Bella, Cassandra et Daniela soient suffisamment près de lui, la peur au ventre comme jamais il ne l’avait ressenti. Les 3 vampires n’étaient plus qu’à quelques mètres de lui, quand il se retourna brusquement, tout en prenant un vase qu’il avait repéré au préalable posé près de la fenêtre, et le lança à travers la fenêtre.

 

Celle-ci brisée, l’air glacial entra dans le couloir, se déversant sur les vampires prises au dépourvu, sauf l’une d’entre elle, sentant le danger, qui se jeta au sol, et s’engouffra dans un coin, loin de la fenêtre d’où sortait le vent glacial qui pétrifia ses deux sœurs, causant leur perte. Elles se mirent à suffoquer, et tombèrent au sol, devenant plus pâles qu’elles l’étaient déjà. Au bout de quelques minutes, elle ne bougeaient plus, et tombaient au sol. Elles étaient mortes…

 

Cependant, la 3ème des sœurs avait réussi, en se faufilant près du mur où elle s’était prostrée l’instant d’avant, à échapper au vent mortel qui semblait s’être atténué, privé du courant d’air lui ayant donné la force de terrasser les deux autres sœurs. Elle se dirigeait vers un grand escalier en pierre, semblant descendre vers les sous-sols, tout en continuant à raser le mur pour ne pas subir le vent froid. Il se rappelait que le duc avait dit que la fiole pouvant faire tomber le cristal d’Alcina se trouvait dans un cercueil situé dans la crypte. Cet escalier devait y mener. Samuel suivit donc la jeune vampire dans les escaliers. Une fois en bas, il chercha où pouvait bien se cacher la dernière des sœurs, Bella. Il savait que c’était elle car il se rappelait l’ordre dans laquelle Alcina les avait évoquées, au fur et à mesure qu’elle sortaient de la pénombre. Mais aucune trace d’elle. Mais il vit autre chose : au milieu de la crypte dont il éclaira les torches trouvées sur son passage pour avoir une meilleure vision, il aperçut un cercueil de pierre. Ce devait être celui dont avait parlé le Duc. Il s’approcha, et entreprit de faire glisser le couvercle.

 

A l’intérieur se trouvait un cadavre. Il ignorait de qui il s’agissait, mais ce qui l’intéressait par-dessus-tout, c’était la fiole contenant un liquide rouge posée près de la tête en os du squelette. Il s’en empara alors. Et, conformément à ce qu’avait dit le Duc, s’approcha d’une torche dans l’intention de la brûler, elle et son contenu. Mais alors qu’il se préparait à détruire la fiole, Bella sortit de là où elle s’était cachée tout ce temps et se rua sur le pauvre Samuel. Celle-ci, furieuse d’avoir perdu ses sœurs à cause de cet humain lui assena des coups de ses ongles sur le visage et les bras. Samuel eut toutes les peines du monde à contenir sa rage, se demandant comment s’en sortir. Il se rappela alors la dague, la sortit de la poche où il l’avait dissimulé, et trancha la gorge de Bella qui cria de douleur. Semblant sorti d’affaire, son sang se glaça en voyant la blessure qu’il venait d’infliger à la jeune vampire rétrécir peu à peu, se régénérant, pendant que celle-ci commençait à se relever. Apercevant alors le couvercle de pierre au-dessus de lui, il se recula légèrement, afin d’inciter Bella à se rapprocher et pour qu’elle soit juste en dessous du piège qu’il avait imaginé pour elle.

 

Celle-ci, complètement regénérée, rampait vers Samuel, tout crocs dehors, les yeux injectés de sang. Il se recula encore afin que la tête de celle-ci soit pile sous la partie la plus déplacée du couvercle du cercueil de pierre. Quand ce fut le cas, il se releva d’un coup, et usa de toutes la force de ses bras pour faire basculer le couvercle en position instable, qui s’écrasa sur la tête de Bella. Celle-ci eut à peine le temps de crier en voyant le lourd morceau de pierre lui tomber dessus, lui écrabouillant le visage, et mettant fin à sa vie. Au même instant, Alcina ressentit la mort de ses 3 filles, redoublant sa colère, et s’acharnant contre le pauvre Beerus qui avait de plus en plus de mal à contenir les assauts d’Alcina, lardant son corps tout entier de ses griffes. Elle cria :

 

« Vous avez tué ma famille. Jamais je ne vous le pardonnerais. Je vais d’abord me débarrasser de toi. Et ensuite, je vais me faire un plaisir de torturer ton esclave, morceau par morceau, avant de le vider de son sang dont je m’abreuverais »

 

 Beerus, qui, pour la première fois de sa longue vie, ressentait de la fatigue et même un soupçon de peur face à cet adversaire redoutable, sentait ses jambes ployer. Décidément cette dimension et les créatures créés par celui qui l’avait enfermé dans cette dimension étaient terribles pour lui. Il avait l’impression d’être un nouveau-né, un apprenti, tel qu’il était avant que son maitre Whis l’éduque. Il lui semblait revoir son très cher ami Discord. Et ENA. Se demandant s’il allait mourir ici, loin d’eux, dans cette dimension. Lui, un Dieu de la Destruction, risquait d’être détruit. Quelle ironie ! Puis, au moment où il sentait que tout était perdu, et qu’il ne saurait jamais la vérité sur la raison de sa présence sur Terre, il vit l’expression d’Alcina changer. Elle semblait suffoquer, tenant sa gorge, sa peau devint d’un blême extrême. Et soudain, elle commença à s’enflammmer. Les flammes partant de ses pieds, remontant son corps peu à peu. Dans un dernier sursaut, elle balbutia :

 

« Qu’est-ce que vous avez fait ? Mon sang ! Mon sang originel ! Comment l’avez-vous trouvé ? Qui vous l’a dit ? »

 

Les flammes continuant à ravager son corps, elle parvint à parler encore :

 

« Le Duc ! Je suis sûr que c’est cette ordure qui vous a renseigné ! Je le maudit ! Je n’ai jamais su qui il était, ni d’où il venait, mais je le maudit de vous avoir envoyé à moi ! Toi aussi, je te maudit ! Je vous maudit tous ! »

 

Alors que les flammes avaient atteint son visage, elle marmonna ses dernières paroles :

 

« Pardonnez-moi, Mère Miranda…. Moi, Lady Dimitrescu, j’ai échouée… Je n’aurais donc jamais pu vous satisfaire… ».

 

Elle se consuma entièrement, réduisant la Lady Dimitrescu qu’elle était à un tas de cendres, pendant que Samuel réapparut, l’air tout fier d’avoir réussi la mission que Beerus lui avait confié.

 

« Pour un simple humain, tu t’es plutôt bien débrouillé ! Bravo à toi ! »

 

« Je rêve ou tu viens de me donner un compliment pour la première fois depuis qu’on se connait ? »

 

« N’abuse pas de ce moment ! Notre mission n’est pas terminée pour autant ! » Il reste Miranda. Et n’oublie pas la tâche qui t’incombe pour en venir à bout ! »

 

Samuel ferma les yeux, l’air abattu.

 

« ça, je suis pas prêt de l’oublier. Tu es conscient que je vais devenir cannibale à cause de toutes tes conneries ? »

 

Beerus ria de bon cœur. Il y avait longtemps que cela ne lui était pas arrivé, et pour Samuel, qui ne l’avait jamais vu rire, c’était encore plus exceptionnel. Beerus reprit :

 

« Bon. On va devoir se prendre une bonne rasade de sphères d’énergie guérissantes pour se remettre ce coup-là. Même moi… »

 

Il fallut de très longues minutes à Beerus et Samuel pour être à nouveau d’attaque. Puis, il montèrent vers l’étage du château, où, selon les renseignement du Duc, se trouvait Miranda. Au bout d’un instant, elle leur apparut, comme semblant les attendre.

 

« Vous voilà enfin. Je vois que vous vous êtes débarrassés de mes incapables de lieutenants. Ils auront vraiment été des échecs jusqu’au bout. Y compris Alcina. J’ignore comment vous avez fait, mais je me dois de vous respecter pour cela. »

 

« A dire la vérité, ce fut très difficile de la tuer. J’ai rarement connu un combat aussi intense. A part dans la dimension d’où je viens ».

 

Miranda fit quelques pas dans leur direction.

 

« Je vois. Tu es à sa recherche alors ? Celui qui t’a fait prisonnier ici, dans cette dimension ? Celui qui m’a créée. Et tu cherches des réponses ? »

 

Beerus sembla se figer, attendant que Miranda en dise plus. Après tout, c’était la raison de cette mission, la raison de sa présence ici, dans ce village, en plein cœur de la Roumanie.

 

« Si tu veux ces réponses, je suis prête à te donner un indice important. Je ne sais pas tout, je ne suis qu’une création. Mais il y a ici une tablette qui pourrait te donner quelques réponses. Mais pour l’obtenir, tu vas devoir m’affronter. Dieu de la Destruction du 7eme Univers ! »

 

« Je suis prêt pour ça… C’est quand vous voulez… »

 

Miranda se mit à rire à tout rompre.

 

« Tu ne manques pas de cran. Même pour un Dieu. Très bien. Je vais te donner l’affrontement que tu désires. Mais pas ici. C’est un peu étroit. Suis-moi, et montons sur le toit. Il y a un endroit qui sera parfait pour un combat. »

 

Acceptant de suivre Miranda, tout en faisant signe par un hochement de tête à Samuel de la tâche qui l’attendait, Beerus laissa bientôt seul ce dernier et suivit Miranda, pendant que Samuel prit dans sa poche le papier fourni par le Duc pour se rendre vers la pièce qui était sa mission. Il parcourut les couloirs, et trouva l’endroit où se trouvait l’épée nécessaire pour affronter les gardiens dont avait parlé le Duc. Il fit plusieurs mètres et entendit un grognement devant lui. C’est là qu’il le vit. Le Moroaica. Cette bête monstrueuse qui servait de premier gardien. Celle qui gardait la porte de la pièce où se trouvait le cœur de Miranda, seule manière de la détruire. Comment décrire une telle horreur ? Impossible. On aurait dit qu’elle sortait tout droit d’un film de romero. Une sorte de zombie, mais avec une épée. Il avait beau avoir lui-même une épée en main, il n’était pas Don Diégo de La Vega. L’escrime, il n’y connaissait rien. Mais il n’eut pas le temps de réfléchir plus, car le Moroaica fonçait vers lui, bavant et grognant comme un chien enragé, son épée à la main.

 

Plusieurs fois, Samuel tenta d’abord d’éviter, tentant de s’habituer au maniement de l’épée. Curieusement, elle était bien plus légère qu’il ne l’aurait cru. Et au moment où il se trouvait au sol à cause d’un nouvel assaut du gardien, quelque chose se passa. L’épée se para d’une lumière étincelante, une aura bleutée, presque aveuglante. Et sans qu’il sache pourquoi, il se retrouva debout, presque mû par une force invisible. C’était comme si… C’était l’épée qui le dirigeait, lui faisant pratiquer les mouvements à adopter. Fendant l’air comme tenue par  un épéiste professionnel, l’épée trancha plusieurs membres du Moroaica. Mais comme pour Bella, la créature se regénérait à chaque fois. Le combat s’éternisait et Samuel se demandait si Beerus s’en sortait face à Miranda. Son combat contre Lady Dimitrescu, même s’il n’avait pas voulu l’avouer complètement, l’avait énormément fatigué. Et même s’il était un Dieu, et qu’il avait une capacité de rétablissement exceptionnel, il  n’était pas dans sa dimension, et cela pouvait très nettement changer la donne. Mais pour l’instant, il devait s’occuper de son propre combat face au monstre devant lui.

 

Ce dernier l’avait déjà blessé plusieurs fois avec son épée, et la douleur était terrible. Il avait l’impression que chaque blessure faisait plus mal que la précédente. Des coups de lames ressemblant à un rasoir entaillant sa peau de manière très profonde. Au bout d’un moment, malgré la magie de l’épée, il se retrouva à terre, pendant que le Moroaica lui fonçait dessus. Samuel était incapable de dire si l’épée avait fait exprès de ne pas défendre son nouveau « maitre », afin de donner de l’assurance à la créature, et que celle-ci abaisse sa garde. Ce qu’il était sûr, c’est qu’au moment où la créature s’abattit sur lui, l’épée lui fit faire un mouvement brusque du poignet et trancha  net la tête de la créature, qui tomba raide morte sur le sol du couloir. Samuel ignorait ce qu’était cette épée, mais elle semblait douée d’une vie propre. Il se demandait même si le Duc savait pour son pouvoir. Sûrement. Le Duc avait beaucoup de secrets apparemment. A aucun moment il n’avait parlé des capacités de cette épée.

 

Mais pour l’heure, Samuel se dirigeait vers la porte où se trouvait  l’objet de sa quête. Il entra prudemment, s’attendant à tomber sur l’autre gardien, le Samca. Mais il n’y avait rien. Il aperçut le fameux tableau d’Eva, la fille de Miranda, du temps où elle n’avait pas encore été transformée. Où elle était encore humaine. Il s’approcha du tableau, le tirant, afin de mettre à jour le coffre.  Il sortit de sa poche le petit papier où se trouvait la combinaison. Mais c’était bizarre. Le Duc avait bien parlé d’un 2ème gardien. Et pour l’instant, il n’y avait rien. L’accès au coffre avait été bien trop facile. C’était bien trop curieux. Soudain, il sentit comme une brûlure sur son épaule. Très douloureuse. Comme si quelque chose était tombé d’un coup du plafond. Pas vraiment rassuré, il leva lentement les yeux au plafond, et là il le vit. Le deuxième gardien. Le Samca. D’un aspect similaire au Moroaica, mais avec des ailes.

 

Il projeta sa langue rugueuse vers Samuel qui l’évita de justesse, juste avant de tournebouler sur le sol pour échapper à la créature. Celle-ci descendit du plafond où elle s’était incrustée quelques minutes plus tôt, et fonça vers Samuel, toutes ailes déployées. Samuel tenta de se cacher au hasard des meubles parsemant la pièce, mais la créature balayait de ses ailes chacune de ses cachettes avec fracas, les envoyant vers les murs où ils s’abattaient, réduit en morceaux. Il avait beau commencer à s’habituer à la manière d’utiliser l’épée, suivant les mouvements que celle-ci lui indiquait, la vitesse du Samca posait problème. Samuel en arrivait à se demander s’il était possible de tromper la vigilance d’une telle créature. Mais un détail lui revint. Le Samca ne s’était révélé qu’au moment où il avait marché dans la pièce et avait soulevé le tableau pour révéler le coffre. Et à bien y regarder, elle ne semblait pas avoir de yeux. En tout cas, de ce qu’il avait cru voir. Elle devait se repérer au mouvement. Samuel eut alors une idée. C’était risqué, et il devait faire entièrement confiance en les capacités de l’épée, et surtout jouer sur la rapidité. Il prit un morceau de meuble brisé, sortit sans faire le moins de bruit possible de sa nouvelle cachette, et lança le morceau de bois de toutes ses forces vers le mur en face de lui.

 

Comme il s’y attendait, le bruit du bois sur le mur fit se diriger la créature directement dans cette direction. Quand celle-ci se rendit compte qu’elle avait été trompée, elle se retourna, et à ce moment précis, Samuel lança l’épée vers la créature. Celle-ci fendit l’air et se ficha dans le cou du Samca, fixant ce dernier au mur, sans pouvoir faire le moindre mouvement. Il ne resta plus qu’à Samuel à se rapprocher de la créature, et à l’aide de sa dague, découpa soigneusement la tête de la créature, qui emplissait la pièce de ses cris. En quelques minutes, la tête fut totalement tranchée, et le reste du corps du Samca tomba au sol, sans vie. Samuel put donc retourner au coffre, composer le code et accéder au cœur de Miranda. Celui-ci était d’un noir opaque, comme venu des enfers. Mais était-ce vraiment étonnant de la part de quelqu’un comme Miranda, connaissant sa nature ? Il prit le cœur en main, la boule au ventre. Il savait ce qu’il devait faire, mais il s’en sentait incapable. Plus il rapprochait le cœur de sa bouche, plus l’idée le révulsait.

 

Finalement, Samuel ne put s’acquitter de sa tâche. Il se résigna à récupérer l’épée, avant de sortir et prendre le chemin qu’avait emprunté Beerus et Amanda quelque temps plus tôt. Une fois sur le toit, il vit Beerus à terre, à bout de force. Visiblement, son combat contre Miranda avait eu raison de son précédent contre Lady Dimitrescu. De l’autre côté, Miranda exultait.

 

« Tu arrives trop tard, petit. Tout Dieu qu’il est, dans cette dimension il n’est pas aussi fort. Je n’en ai plus pour longtemps avant de l’achever »

 

Samuel s’adressait à Beerus :

 

« Beerus, tu es un Dieu. Tu es immortel. Tu ne peux pas mourir de cette façon »

 

Beerus souriait.

 

« Dans les autres dimensions, et en temps normal, oui. Ma force est sans égal. Mais depuis que je suis dans cette dimension, c’est comme si je n’avais que la moitié de mes capacités »

 

Samuel pleurait à chaudes larmes pendant que Miranda continuait de rire.

 

« En plus, j’ai échoué. Je… Je n’ai pas pu manger le cœur. Je suis un raté. »

 

« Ne dis pas ça. Tu as essayé. Nous avons échoué. Nous devons l’accepter. Je ne reverrais jamais mes amis »

 

Au même moment, Miranda changea d’expression en voyant le cœur.

 

« Comment as-tu vaincu les gardiens qui protégeaient ce cœur, pauvre larve ? « 

 

Elle sembla s’arrêter un instant, avant de déclarer :

 

« Le Duc…. J’aurais dû le tuer depuis longtemps. J’ignore comment il connait tous ce qu’il sait de moi et des autres, mais cette fois, ses jours sont comptés. Je m’occupe de vous deux, et j’irais le trucider moi-même. En attendant, donne-moi ce cœur, si tu ne veux pas mourir sur le champ ! »

 

Ignorant les menaces de Mirana, Samuel s’adressa alors à Beerus, comme traversé d’une idée de génie.

 

« Beerus, tu n’arrêtes pas de me dire que tu es un gourmet. Que tu es capable de manger tout et n’importe quoi. Et que tu aimes bien découvrir de nouveaux mets. Si c’était toi qui mangeais ce cœur ? »

 

Beerus le regarda, l’air comme absent.

 

« Oui, j’aime les bonnes choses. Mais là… »

 

« Je te signale qu’au départ c’est moi qui devait le manger. Mais je suis un humain. Pour un Dieu comme toi, ça devrait être moins compliqué »

 

Malgré ses douleurs, et pris d’un éclair de lucidité, Beerus prit le cœur des mains de Samuel et l’enfourna immédiatement dans sa bouche, le croquant et le mâchant tout en faisant la pire grimace que Samuel ait vu, pendant qu’au fur et à mesure que le cœur était englouti, Miranda tombait au sol, se tenant la tête, des spasmes la tenaillant de toute parts.

 

« Arrêtez ! Maudits soyez-vous ! Arrêtez-ça ! Si je meurs, vous ne saurez jamais où se trouve la tablette que vous convoitez ! »

 

Là-dessus, Samuel sourit, tout en sortant un objet de sous sa veste :

 

« Vous voulez parler de ça ? Je l’ai trouvé dans le corps du Samca, pendant qu’il se décomposait, après lui avoir tranché la tête. Originale comme cachette. »

 

Miranda, qui semblait se fondre dans le sol, disparaissant de plus en plus, pendant que Beerus continuait de mâcher le cœur, maugréait de plus belle :

 

« Inconscients ! Tu crois avoir gagné Beerus ? Tu ne sais pas à qui tu as affaire ! Lui te connait bien. Très bien même ! Il y en a d’autres comme moi à travers le monde ! Aussi puissants ! Tu ne trouveras pas toujours un Duc pour te renseigner sur nos faiblesses ! Je meurs aujourd’hui, mais ce sera bientôt ton tour ! Le Dieu des Dieux te fera regretter jusqu’à ton existence ! »

 

Puis, alors que Beerus termina d’avaler le reste du cœur, Miranda disparut complètement, comme si elle s’était encastrée dans la pierre où elle se trouvait. Et tout aussi rapidement, Beerus sembla retrouver ses forces. Ses blessures se guérissant instantanément devant les yeux ébahis de Samuel, tout heureux de voir Beerus rétabli. Ce dernier aida Samuel à se relever à son tour.

 

« Merci à toi, Samuel. Tu as été plus qu’un partenaire. Plus qu’un humain pour moi aujourd’hui. »

 

Semblant chercher les mots, Beerus continua :

 

« Tu as été… Un ami…Je te remercie pour ton aide, et pour tout le reste. Sans toi, je ne serais sans doute plus de ce monde, ni de tous les autres…. Maintenant, montre-moi cette tablette… »

 

Samuel, encore sous le choc des mots de Beerus lui donna la tablette. Ce dernier la consulta   un long moment, avant de dire :

 

« Bon, eh bien Samuel, un petit voyage en pleine mexique, tu es partant ? »

 

Samuel fit un grand sourire, et répondit :

 

« Avec toi, je vis un cauchemar à chaque instant, mais tu as dis toi-même que j’était désormais ton ami. Et des amis, ça s’entraide. Alors, va pour l’Amazonie ».

 

Les deux amis repartirent donc vers la 1ère étape de ce qui avait été le point de départ de leur longue épopée, ce petit village où ils s’étaient restaurés avant de venir dans cette succursale de l’enfer qu’ils venaient de quitter. Le temps pour eux de se remettre de leur aventure. Tout en partant, deux ombres au loin les observaient, alors que Beerus avait repris sa forme de félidé classique, se perchant sur l’épaule de son nouvel ami. Deux ombres familières.

 

« Tu ne leur as rien dit, n’est-ce pas, sur l’identité de celui qui est à l’origine de tout ça ? Ne mens pas ! Je suis sûr que tu le sais ! »

 

Le Duc observa Karl, sourit, puis répondit :

 

« Ça ne serait pas drôle sinon. Et puis, eux et moi, nous allons nous revoir très bientôt. J’aurais une autre forme bien sûr. Mais je serais encore là pour les guider. Quel que soit l’endroit du monde où les mèneront les tablettes. »

 

« C’est du toi tout craché. Je suppose que ce sont des adieux alors ? Tu me laisses là, avec ces foutus lycans qui trainent encore un peu partout ? »

 

« Je suis persuadé que tu sauras très bien te débrouiller sans moi. Tu es le maitre des loups, non ? Alors, je ne m’inquiètes pas pour toi ».

 

Les deux hommes se serrèrent la main, partant chacun de leur côté, chacun vers leur destinée. Le village de Miranda, qui a inspiré le jeu vidéo « Resident Evil : Village », suite à un villageois étant parvenu à s’en échapper, et ayant raconté son histoire, n’était plus une menace pour personne.

 

FIN de la 1ère Partie de la « Beerus Mythology ».

 

Publié par Fabs

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