Cette histoire est basée sur un faits divers réel : le 14 Juillet 1911, un train de la compagnie Zanetti, en Italie, a disparu à l'intérieur d'un tunnel, lors de son voyage inaugural, avec 104 passagers à son bord. Il n'a jamais été retrouvé, et rien n'a permis d'expliquer cette disparition, lors de l'enquête demandée par les responsables de la compagnie. Un mystère total auquel s'est rajouté des témoignages de personnes ayant aperçu le train circulant dans divers lieux et époques autre que celle où il a disparu...
Malgré toutes les connaissances de l’Homme sur son environnement, il arrive régulièrement qu’il se retrouve confronté à un cas qui défie toute logique physique, tout fondement scientifique, toute explication rationnelle. Tout simplement parce que rien ne permet de comprendre ce qui s’est passé, en tout cas en se basant sur ce qu’il définit comme acquis de son savoir. Pour se défendre de parler de surnaturel, certains vont évoquer des canulars, des phénomènes d’hallucinations collective, ou de superstitions populaires, ancrées dans des traditions de pays depuis des millénaires, et perdurant toujours aujourd’hui. S’il arrive qu’effectivement ce soit le cas, d’autres faits ne peuvent être expliqués, ou du moins, les esprits cartésiens se refusent, ne serait-ce qu’à évoquer, la possibilité que des évènements échappant à toute réalité scientifique humaine puissent exister, et ne constituent que la seule solution possible…
C’est ce qui est arrivé dans l’affaire du train Zanetti, et si je suis bien placé pour le savoir, c’est que j’ai en ma possession un journal, écrit par l’une des deux seules personnes à avoir pu se soustraire à la disparition des 104 personnes voyageant à l’intérieur de ce train, avant que celui-ci soit passé dans un tunnel dont il n’est jamais ressorti. La société Zanetti a bien lancée des enquêtes pour déterminer ce qui avait pu arriver, mais le fait est qu’elle n’a pu fournir aucune explication quant à la disparition du train et de ses passagers. L’auteur de ce journal et l’autre personne ont été interrogées successivement par les hauts responsables de la compagnie, puis par la police, des spécialistes scientifiques, des psychiatres… Mais tous ont dû se rendre à l’évidence que ce n’était pas l’œuvre d’un immense canular ou une manœuvre publicitaire destinée à attirer l’attention sur la compagnie, comme beaucoup l’ont cru au départ… Ce jour-là, un train entier a disparu sans laisser de traces en passant le tunnel de Lombardie, avec ses 104 passagers…
Mais peut-être faudrait-il que je reprenne tout depuis le début, afin que vous compreniez mieux le déroulement de cette affaire hors-normes, qui continue de faire parler d’elle aujourd’hui encore, et alimente de nombreux forums dédiés au Paranormal, et plus particulièrement les passionnés de voyage dans le temps, dont ce cas reste sans doute l’une des preuves les plus fondamentales de l’histoire du surnaturel… Car, au vu des documents accumulés après la découverte de ce journal, confié par les descendants du psychiatre de son auteur, il apparait évident que sa véracité ne fait aucun doute, tellement il semble hautement improbable de mettre en place un tel stratagème, qu’il soit publicitaire ou non, surtout au vu de l’époque durant laquelle il s’est déroulé. Je dois préciser que je suis moi-même un enquêteur spécialisé dans les phénomènes paranormaux, et que je suis réputé pour être parvenu à démystifier nombre de petits malins pensant se faire une notoriété en construisant des canulars très élaborés. Des mises en scène dont j’ai démontré, preuves à l’appui, qu’elles n’avaient rien de surnaturel, et ne devaient leur existence qu’à l’intelligence et l’habilité à mettre au point, par des connaissances scientifiques très poussées, ce qui s’est révélé n’être que des techniques d’illusionnisme ou de persuasion mentale envers des personnes psychologiquement instables ou influençables…
Et dans le cas de cette affaire, je n’ai rien trouvé permettant d’affirmer qu’il ne s’agit que d’un coup monté savamment élaboré par celle à qui l’affaire a fait autant de mal qu’elle ne leur a fait de publicité. A savoir la société Zanetti. Pour comprendre les faits, il faut remonter au 14 Juillet 1911. Ce jour-là, après une campagne publicitaire de grande ampleur, un train de cette société italienne est parti pour un voyage inaugural sur une voie nouvellement construite. L’objectif de la compagnie était d’attirer une riche clientèle sur ce trajet, en offrant des services luxueux à l’intérieur du train : décoration, repas et alcool étant offerts aux futurs clients de ce train composée de 3 compartiments. A l’occasion de ce premier voyage, qui sera également le dernier, la Compagnie Zanetti avait fait les choses en grand, en sélectionnant et invitant 100 personnes, faisant partie de la clientèle visée, à savoir appartenant à des familles très aisées, financièrement parlant. Zanetti comptait sur les retours de ces personnes, suite à ce voyage, pour faire la publicité du train et de la ligne auprès de leurs proches et amis, et ainsi, par le bouche à oreille, construire une clientèle assurant à Zanetti de rentrer dans leurs frais de manière rapide. A ces passagers se rajoutaient 6 membres d’équipage. Soit 106 personnes au total…
Le train suivait donc un trajet reliant deux gares, et traversant le tunnel de Lombardie, long d’un demi-kilomètre, en faisant le plus long tunnel ferroviaire de son époque. Au vu de ce qui est évoqué dans le journal, le voyage aller s’est déroulé sans encombre, les passagers étant ravis du confort se trouvant à l’intérieur du train, et des repas et liqueurs offerts, tel que promis par Zanetti. Le train traversa plusieurs petites gares, sans pratiquer d’arrêt. L’objectif de la compagnie étant de montrer la vitesse opérée par le train pour relier les deux gares, distantes de plusieurs centaines de kilomètres l’une de l’autre. Pour faire simple, disons que ce train pouvait être comparé à une version ferroviaire du Titanic, en matière de luxe, services et technologie, par rapport à d’autres trains de divers pays. C’était une merveille de précision pour l’époque, et il faisait la fierté de Zanetti qui avait mis en place sa construction dès le début de l’année 1911. Arrivé à sa destination prévue, et après une petite halte en gare, afin de permettre aux passagers de se dégourdir les jambes, juste avant de repartir dans l’autre sens, le train se redirigea en direction de sa gare de départ, suivant donc le même trajet qu’à l’aller. Et c’est là que les choses se sont compliquées…
Sur le journal, il est précisé que l’auteur de ce dernier, quelques centaines de mètres avant que le train arrive à proximité du tunnel faisant partie du trajet, a entendu des bourdonnements stridents, alors que le train ralentissait avant de pénétrer dans le tunnel. Puis, il a aperçu par la fenêtre qu’un étrange brouillard blanc, venu de nulle part, se formait, commencent à envelopper le train. Intrigué, il a ouvert la fenêtre afin de mieux juger de cette bizarrerie, et, alors que le premier compartiment, entièrement nappé du brouillard, était dans le tunnel, il se rendit compte que le brouillard grossissait et s’étendait sur le deuxième compartiment… Affolé par ce phénomène, il a sauté du train en marche, la vitesse de la chute lui ayant occasionné d’atterrir très brutalement sur le sol. Encore un peu étourdi, il vit qu’un autre passager avait sauté du train comme lui, pendant que le train terminait d’entrer dans le tunnel, alors que le brouillard l’enveloppait totalement… Lui et l’autre passager ont marché pendant des kilomètres, jusqu’à la prochaine gare, où, harassés par la fatigue, ils ont fait halte dans la ville, afin de se remettre de leur périple, n’osant pas parler de leur expérience, ayant encore du mal à y croire…
Quelques heures plus tard, les responsables de la compagnie se sont inquiétés de ne pas voir le train revenir à l’heure prévue à l’avance. Une enquête fut lancée, afin de comprendre ce qui se passait. Les enquêteurs, suivant le trajet du train, ont rencontré des personnes ayant vu de loin le ce dernier, drapé d’une sorte de brouillard blanc, entrer dans le tunnel, mais sans en ressortir. La distance entre leur lieu d’observation et le tunnel étant importante, ils ne furent pas en mesure de constater autre chose, et ne purent donc pas voir que deux personnes avaient sautées du train. L’enquête se poursuivit au sein du tunnel, pensant que celui-ci était à l’intérieur, en panne. Mais ceux chargés d’enquêter trouvèrent curieux qu’aucun membre de l’équipage, ou bien des passagers, n’aient eu l’idée de sortir, et suivre le tunnel jusqu’à sa sortie, afin de trouver de l’aide. Mais à l’intérieur, les enquêteurs eurent la surprise de ne trouver aucune trace, ni du train, ni des passagers ou de l’équipage. Celui-ci avait disparu complètement. Plusieurs autres recherches furent faites dans le tunnel, à la recherche d’indices pouvant donner un semblant d’explication, mais rien. Pas même des traces d’un quelconque accident, un choc avec un animal ou un autre véhicule, voir un éboulement pouvant expliquer en partie la disparition.
Des annonces furent lancées pour demander à d’éventuels autres témoins s’ils auraient des indices pouvant expliquer cette disparition inexplicable. Quelques jours après la disparition du train, l’auteur du journal et l’autre homme, les seuls rescapés, se firent connaitre auprès des responsables de la compagnie, et donnèrent le témoignage de ce dont ils avaient été témoins, avant de sauter du train. Ils firent l’objet d’un suivi psychiatrique, afin de déterminer si leurs propos n’étaient pas le fait du traumatisme subi, suite à leur chute hors du train. Les spécialistes déterminèrent des troubles du sommeil et une forme de stress très intense, mais rien ne pouvant indiquer un désordre mental, pouvant montrer que leurs propos étaient du domaine de la folie ou autre. Les interrogatoires policiers, quant à eux, prouvèrent leur bonne foi, même si ceux-ci n’avaient aucun élément concret pouvant prouver de ce qu’ils avaient vu, étant les seuls témoins directs. On ne sut jamais ce qui était réellement arrivé à l’intérieur du tunnel, ni de quelle manière un train entier et ses passagers avaient pu ainsi disparaitre. Par la suite, le tunnel a été fermé au trafic ferroviaire. Durant la deuxième guerre mondiale, un bombardement a détruit le tunnel, mettant court à d’autres éventuelles analyses à l’intérieur.
Mais l’affaire ne se terminait pas là pour autant, car je trouvais d’autres éléments troublants, pouvant indiquer que la nature du brouillard ou un élément inconnu dans le tunnel, avaient eu une incidence curieuse sur le train et ceux à l’intérieur… Une indication que le train n’avait peut-être pas disparu au sens propre du terme, mais qu’il aurait été victime d’un voyage dans le temps… Prisonnier d’un vortex temporel, créé par ce mystérieux brouillard l’ayant enveloppé… Je m’explique… Passionné et intrigué par ce journal et les faits décrits à l’intérieur, j’ai cherché à obtenir d’éventuels indices, même insignifiants, quelque chose qui aurait échappé aux enquêteurs. J’ai offert une récompense à toute personne pouvant m’apporter des éléments permettant de m’aider à comprendre, à travers des blogs et des forums spécialisés. Je fus contacté par un descendant de l’un des passagers, qui avait lui aussi, de son côté, fait des recherches… Je demandais à le rencontrer, et il me fit part de documents plus que troublants… Un rapport venant d’un hôpital local, obtenu par un membre de sa famille y travaillant, et s’occupant des archives dudit hôpital, où il était indiqué un fait très curieux…
En 1840, soit un peu plus de 70 ans AVANT la disparition du train, l’hôpital avait accueilli 104 personnes dans un état de trouble mental important, demandant des soins, indiquant qu’elles s’étaient retrouvées dans des endroits inconnus, sans aucun souvenir de comment elles s’étaient retrouvées là. Les personnes étaient à plusieurs centaines de kilomètres de distance l’une de l’autre, lors de leur découverte, hagardes, les yeux dans le vide, situées dans des villes, des villages, ou près d’une ferme, et toutes précisaient que le dernier souvenir dont elles se rappelaient, c’était qu’elles se trouvaient dans un train de la Compagnie Zanetti, partant de Rome. L’état de leurs tenues, jugées étranges pour l’époque, et pour cause, avaient intrigués les infirmières et les médecins traitants. Cependant, au vu des réactions plus que bizarres de ces patients, le personnel de l’hôpital ne prit pas au sérieux leurs propos incohérents. Néanmoins, l’un d’entre eux portait sur lui une boite à cigares portant une date de fabrication datant de… 1907 ! A noter que j’ai découvert lors de mes recherches que cette boite figurait dans un musée mexicain. Comment est-elle arrivé là ? C’est un autre mystère…
Concluant à un cas d’hystérie collective, sans pouvoir expliquer comment 104 personnes pouvaient donner les mêmes indications sur leurs derniers souvenirs, les médecins et psychiatres de l’hôpital ne firent pas d’autres enregistrements que ceux ayant permis de constituer le rapport obtenu par ce proche d’un des passagers du train disparu… D’autres faits étranges, trouvés au hasard d’articles de journaux, me firent découvrir des témoignages venant d’Allemagne, de Roumanie ou d’Italie, parlant d’un train de marque Zanetti traversant des voies ferroviaires. L’un d’eux est daté du 29 octobre 1955. Dans une petite ville nommée Zavalichi, en Ukraine, un signaleur en service s’est rendu compte de la présence d’un train inconnu et ancien, circuler lentement sur les voies. Il a vérifié l’horaire des trains, concernant son arrivée, mais il ne trouva nulle trace de ce train étrange. Il n’y avait personne dans la cabine du conducteur, et les rideaux des fenêtres des 3 compartiments du train étaient tous baissés, et l’accès à ceux-ci étaient verrouillés. Il fut constaté qu’il s’agissait bien d’un train Zanetti, au vu des indications précises fournies par le signaleur ukrainien. En 1991, le même train a été repéré en Crimée. Etant donné qu’il est peu probable qu’un signaleur d’une petite ville de l’URSS ait entendu parler de la disparition d’un train en Italie à cette époque, cela rajoute au mystère de cette affaire…
Curieusement, je n’ai pas trouvé d’autre traces de la présence de ce train, lors de mon enquête, après 1991. Comme si le train avait fini par se perdre dans les méandres du temps où il s’est enfermé, suite à son contact avec ce curieux brouillard l’ayant enveloppé en 1911. Peut-être erre-t-il encore quelque part, entre deux dimensions, ou à d’autres époques antérieures aux témoignages que j’ai découvert. Tout est possible… Quoi qu’il en soit, ce cas pourrait constituer une démonstration que certaines forces en présence sur Terre, échappant à la compréhension humaine, sont les preuves que le surnaturel existe bel et bien. Et cette affaire en particulier, par ses différents témoignages de plusieurs époques, pourrait prouver l’existence du voyage dans le temps. Le mieux serait de pénétrer à l’intérieur dudit train lors d’une éventuelle réapparition à notre époque… Mais cela pourrait signifier aussi de se perdre soi-même dans le temps, sans avoir la même chance que les passagers d’en sortir, tel que cela leur est arrivé en 1840, à une époque où la plupart d’entre eux n’étaient même pas nés…
Quoi qu’il en soit, je compte sur vous, maintenant que vous savez ce qui en est… Si vous voyez un train de marque Zanetti, à l’aspect très ancien, dont les rideaux des compartiments sont baissés, circuler sur une voie de chemin de fer, où il n’a normalement pas sa place, n’hésitez pas à m’en faire part… N’essayez pas de vous introduire à l’intérieur… Car s’il se remettait en marche à votre insu, qui sait à quelle époque de l’histoire, et dans quel pays inconnu vous vous retrouveriez ? Êtes-vous vraiment prêts à prendre un tel risque ?
Publié par Fabs