J’ai parcouru de nombreuses contrées, dans des pays réputés parmi les plus dangereux de la planète, où la guerre formait le quotidien d’enfants devenus orphelins en l’espace d’une nuit, par suite d’un bombardement ayant ravagé le quartier où ils vivaient avec leur famille, les laissant meurtris, pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. Incapable de reprendre goût à la vie, pensant que l’espoir n’était qu’une légende. J’ai connu des tribus à laquelle j’ai échappé miraculeusement, ne devant ma survie qu’à mon endurance à la course, et mon habileté à me confondre dans le paysage, utilisant chaque once de terrain propice à me dissimuler, afin de faire abandonner ma piste à mes poursuivants. J’ai affronté des dizaines de créatures qui n’étaient pas censés exister, si ce n’était dans les livres pour enfants, ou les traités de cryptozoologie. Des bestioles qui pourraient faire passer n’importe quel cauchemar pour un doux rêve, ou une attaque d’alligator pour une promenade de santé. J’ai appris à ne pas me fier à leur taille, quelles qu’elle soient, car ce fut souvent les plus petites qui me donnèrent le plus de mal pour m’en débarrasser. Qu’elles aient des dents tranchantes, des griffes démesurées, une force colossale ou une rapidité pouvant rivaliser avec le plus puissant des bolides terrestres…
Que ce soit le Mapinguari du Brésil, le Pombero argentin, les Taniwha Néo-Zélandais ou encore le Liéchi russe, nombre d’entre eux ont montré qu’ils étaient bien plus redoutables que ne voulaient le dire leur légende. Et surtout, qu’ils n’avaient rien de contes populaires, mais étaient bel et bien réels, et je n’ai dû compter que sur ma dextérité et une bonne part de chance pour être ressorti vivant de mon affrontement avec toutes ces monstruosités. Mais de tout ce que j’ai pu voir et toucher, aucun ne m’a autant terrifié que le Popobawa de Tanzanie.
Aujourd’hui encore, j’en fait des cauchemars chaque nuit, ayant toujours l’impression qu’il va sortir de l’ombre d’une pièce, croyant reconnaitre l’odeur de soufre ou de brûlé qui annonce sa présence, alors qu’il s’agit de la voisine qui a oublié de sortir à temps le repas du soir dans le four. Mais parfois, je sens très bien cette odeur, et la plupart de mes voisins sont absents à ce moment-là. Alors le doute n’est plus permis. Je sens qu’il me traque, car je suis parvenu à lui échapper, et surtout j’ai refusé de parler de lui autour de moi. En écrivant ce journal, peut-être parviendrais-je à le dissuader de finir ce qu’il a commencé sur moi. Mais est-ce que ce sera suffisant ? Rien n’est moins sûr… Mais je devrais peut-être vous expliquer comment je me suis retrouvé à craindre la venue de cette créature, alors que je suis installé en plein centre urbain, au sein de la ville de Chake Chake, sur Pemba, l’une des 3 îles constituant l’archipel de Zanzibar.
Comme vous avez peut-être pu le comprendre, je suis un chasseur. Et un peu plus que ça. Je chasse des animaux classiques bien sûr, ceux menaçant des villages, comme des lions, des tigres, des léopards, ce type de prédateurs. Contre rémunération adaptée au client, et suivant la dangerosité de l’animal, je permets à des populations vivant en marge de l’industrialisation de retrouver la sécurité. Et parfois, je dois faire face à des animaux plus particuliers, comme je vous l’ai énoncé auparavant. Je me suis surtout spécialisé sur les territoires africains et sud-américains. Mais il m’est arrivé d’aller en Océanie, en Asie ou en Europe de rares fois. Des continents plus généreux en termes de salaires, mais aussi possédant des créatures plus dangereuses. Du moins je le croyais, jusqu’à ce que je croise la route du Popobawa. A l’origine, ce n’était pas censé être cette créature. Je devais juste aider les habitants de Pujini, au sud de l’aéroport de Pemba, à se débarrasser d’un prédateur inconnu, coupable de plusieurs morts au sein du village, retrouvés éventrés, des membres séparés du corps, ou bien simplement des corps sans vie, mais dont les yeux montraient une terreur intense. Il y a même une des victimes dont les cheveux ont blanchi, tellement la peur l’avait envahi…
Le seul à avoir survécu à cette vague d’attaques très inhabituelle pour un prédateur. Car, mis à part la sauvagerie constatée sur les corps, curieusement, aucune d’entre eux n’avait été dévoré. Que ce soit partiellement ou entièrement. Des parties du corps avaient été certes mutilées, ou arrachées, du sang garnissant la presque totalité de la maison des victimes, mais aucune d’entre elles n’avait montré les signes d’avoir été choisi comme proie alimentaire. Comme si l’animal tuait par plaisir, par jeu, comme une distraction. Ce qui mettait à mal l’hypothèse d’une attaque de fauve. J’ai été contacté par le chef du village, qui m’a exposé brièvement la nature des « raids » de la créature supposée être un léopard d’une férocité rare. Je sentais bien déjà que le chef ne me disait pas tout quand je montrais mon étonnement qu’un léopard n'ait pas dévoré des parties des victimes, ou au moins emporté un morceau du corps de celles-ci dans sa tanière, qui devait être proche du village. Pas un mot non plus sur le fait qu’aucune recherche n’ait été faite pour débusquer l’animal par d’autres chasseurs patentés sur le territoire de Tanzanie, où se situait l’archipel de Zanzibar auquel appartenait l’ile de Pemba.
Je trouvais curieux que l’on ait fait appel à moi, alors que je me trouvais au moment de l’appel à plusieurs centaines de kilomètres de là, et qu’il me faudrait au moins 3 à 4 jours pour rejoindre Pujini. Mais bon, au vu de la somme proposée, j’ai préféré ne pas insister sur les motivations du chef du village, qui préférait attendre ma venue plutôt que faire appel à des chasseurs locaux. Il me disait que seul moi serait capable de parvenir à débarrasser le village de cette menace, qui était déjà la cause de 6 morts depuis un mois. Et un seul rescapé, qui refusait de dire quoi que ce soit, traumatisé de manière perpétuelle, et piquant des crises dès qu’on essayait de le toucher, et particulièrement l’arrière de son corps. Se mettant en position fœtale quand les autres habitants du village avaient essayé de lui faire dire pourquoi il se mettait dans cet état là quand on lui demandait ce qu’il avait vu, et ce qu’il avait subi, ce qui aurait pu faire avancer les choses.
Quand je suis arrivé au village, le chef m’expliqua qu’en fait, il avait au préalable demandé à 4 chasseurs de s’occuper de l’affaire, mais aucun d’entre eux n’avait accepté, dès l’instant où il avait évoqué la description des scènes de crimes. Comme si ceux-ci avaient deviné de quoi il s’agissait, et qu’il refusait de s’occuper de cette chasse au prédateur. Dès lors, je comprenais mieux pourquoi le chef avait fait appel à moi plutôt qu’à des chasseurs du pays, quitte à attendre plusieurs jours, et prenant le risque d’autres morts. Je m’étonnais aussi que la police du pays n’ai pas fait plus d’efforts pour comprendre pourquoi un prédateur, un fauve, avait dédaigné d’emmener de la viande fraiche avec lui, et se contenter de tuer par plaisir. Y’avait que dans les films qu’on voyait ce genre de comportement. C’était comme si les autorités du pays savaient ce qui en étaient, et donc qu’elles ne voyaient pas l’utilité de déployer des hommes pour ça, et encore moins d’ouvrir une enquête approfondie. C’était aberrant et totalement incompréhensible…
Malgré tout, après avoir reçu une somme rondelette de mon client, je demandais à voir le corps de la dernière victime. Au téléphone, le chef m’avait dit qu’il était conservé dans une bâtisse qui servait en quelque sorte de morgue provisoire, en attendant que des responsables de Chake Chake, la capitale de l’île, viennent le chercher. Dans les faits, le bâtiment faisait plus penser à une sorte de frigo géant fait avec les moyens du bord qu’à autre chose. En regardant l’argent reçu, je me demandais comment un petit village perdu comme celui-ci pouvait se permettre de m’offrir autant, et qu’il ne pouvait même pas s’offrir la construction d’un endroit plus cohérent pour abriter leurs morts. Bon, en même temps, je m’en foutais un peu à vrai dire. Du moment que j’étais payé, je me moquais bien des us et coutumes incohérents des habitants du village. Une fois à l’intérieur du frigo de luxe sauce Pujini, je pus vérifier les blessures de la dernière victime de l’ennemi insaisissable qui terrorisait autant le chef et les habitants, au point de faire appel à un étranger tel que moi, sans compter l’attitude plus que bizarre de la police et des chasseurs du territoire de Tanzanie…
C’est là que je compris très vite que l’agresseur ne pouvait vraiment pas être un léopard, ni même aucun prédateur du pays. En tout cas, aucun prédateur classique. Et à dire la vérité, on ne pouvait même pas parler de prédateur, vu qu’il ne boulottait pas ses victimes, se contentant de jouer avec leurs corps, comme un chat le fait avec une souris… Je regardais de près les blessures et je n’en avais jamais vu de telles sur un corps, et pourtant j’avais vu des tas de morts tous plus horribles les uns que les autres, au fil de mes « chasses ». J’étais persuadé qu’il s’agissait de bien autre chose qu’un simple prédateur. Sur ce que je voyais, la gorge de la victime avait été comme écrasée avec une telle force que l’os avait été compressée avec la peau et la chair, donnant l’impression d’une tête emboitable d’une poupée de gosse. Les yeux étaient révulsés et aussi blanc qu’un aveugle dans un film d’horreur. Les bras montraient des traces de griffures tellement profondes, que les os se voyaient. Des traces qui allaient sur toute la longueur. Le ventre était lacéré, et tout ce qui constituait l’intérieur avait été complètement broyé, donnant l’impression d’avoir été passé au mixeur. Les jambes étaient dans un état aussi lamentable.
Il y avait autre chose qui m’interloquait. La victime n’avait pas de pantalon…. Est-ce que c’était une coutume locale de les déshabiller ainsi, ou bien était-ce dû à son agresseur ? Ce qui confortait encore plus le fait qu’il s’agissait d’un cryptide. Un humanoïde ou en tout cas proche. Pris d’un doute, car me rappelant une vieille légende m’ayant été rapporté par un de mes amis s’intéressant aux mythes africains, je retournais le corps doucement. Celui-ci montrait des traces de sang séché sortant de l’anus. En quantité imposante. Comme si… ça semblait délirant de dire ça, mais c’est comme si le gars avait été sodomisé à sec, avec une force sans commune mesure. Je reposais le corps dans sa position initiale, me posant la question de savoir si ça s’était passé avant ou après que sa gorge avait été broyée ? En tout cas, j’étais sûr d’une chose. Ça ne m’était pas venu à l’esprit immédiatement, le chef m’ayant tellement assuré qu’il s’agissait d’un prédateur que je n’ai pas pensé au fait d’un cryptide, mais je savais à quoi j’avais affaire. La sodomie évidente du type était la « marque de fabrique » si l’on peut dire de cette créature. D’autant qu’elle était rattachée à cette partie de l’Afrique en particulier.
Pour en être sûr, je sortais, et demandais à un habitant du village s’il pouvait m’indiquer l’endroit où vivait la victime dont je venais d’examiner le corps. Une fois obtenu ce renseignement, je me rendis sur les lieux, et une fois entré à l’intérieur, celle-ci étant libre d’accès, je pus confirmer mes doutes. Une odeur de soufre. Une légère odeur, car en partie évaporée vraisemblablement par l’ouverture d’une fenêtre pour aérer, lors de la découverte du corps, mais elle était bien présente. Ça ne faisait plus aucun doute. L’absence de parties dévorées, la sodomie, l’odeur de soufre, les traces de griffure, la force colossale capable d’écraser des organes en charpie… ça ne pouvait être que le mythique Popobawa, une créature faisant partie de la race des Shetani. Sorte d’équivalent du Sheitan arabe, ayant la même étymologie. Autrement dit un démon. Un démon métamorphe, anthropomorphe, dont l’ombre fait penser à une chauve-souris, quand il se trouve en face de sa victime, et qui a lui a donné son nom de Popobawa. Cette créature était attirée par le manque d’hygiène de ses proies, que ce soit sur le corps ou l’endroit où elles habitaient. Et prenait plaisir à tuer, torturer… et parfois sodomiser ses cibles.
Je comprenais mieux le refus des chasseurs d’accepter de se lancer sur les traces de ce soi-disant « prédateur » indiqué par le chef du village. Ils avaient deviné sa nature réelle. Et ça devait être le cas des autorités, aussi impensable que ça puisse être de la part de forces de l’ordre. Mais on était en Afrique. Et les croyances, les mythes, les légendes, sont prises bien plus au sérieux que dans d’autres pays. Mais un Popobawa est indestructible. Je n’avais aucune chance de m’en sortir face à une telle créature. Et je n’avais aucune envie de me retrouver face à elle. Elle était à un tout autre niveau que ce que j’avais affronté jusqu’à présent. Dès le lendemain, je rendrais son argent au chef, lui expliquant qu’il demanderait à un autre de chasser son démon, mais que moi je me désinteressais de cette affaire. Je tenais à ma vie…Et je n’avais aucune envie de subir ce que ces pauvres bougres du village avaient eu. Je repensais à celui qui avait survécu. Celui qui ne voulait pas qu’on l’approche. Surtout derrière lui. Ça s’expliquait pleinement. Comment ne pas être traumatisé après une expérience pareille ? Le plus étonnant était que le Popobawa l’avait laissé en vie. A croire que son postérieur lui avait tellement plus à pénétrer qu’il lui avait donné envie de revenir avant de le mettre en charpie comme les autres…
Néanmoins, avoir une photo d’une créature telle que le Popobawa pourrait m’assurer une vie de nabab jusqu’à la fin de mes jours. Il faudrait juste que je m’assure de quelques précautions. Comme prendre une douche, et me faire un talisman. En général, les rumeurs indiquaient qu’un papier où l’on inscrivait certains versets arabes et qu’on accrochait au plafond, suffisait à se protéger de cette créature. Du coup, ça me donnait une idée. Je sortais de la maison, et je me rendais vers l’endroit où ce pauvre gars se terrait. Visiblement, il savait ce qui l’attendait s’il se rendait à nouveau à l’intérieur de sa maison. Il savait que le Popobawa reviendrait pour lui. En tout cas dans sa maison. L’autre particularité de cette créature était qu’il ne s’attaquait à ses victimes uniquement au sein de leurs demeures. En gros, quelqu’un sans toit, qui dort dehors avait potentiellement beaucoup plus de chance de ne pas être la proie de cette bestiole qu’un autre. Bon, ce n’était pas vraiment prouvé, on en connaissait assez peu sur le comportement exact de ces créatures. Comme beaucoup d’autres issus du folklore fantastique africain. Disons que ça faisait partie des idées reçues. Avec beaucoup de patience, je parvins à décider l’homme à me passer les clés de sa maison, lui expliquant que je savais ce qu’il en était concernant le Popobawa.
Le soir même, je plaçais le talisman accroché à une poutre du plafond, et j’attendais patiemment. Si cette bestiole sentait qu’il y avait quelqu’un dans la maison, il penserait forcément que ce serait la même qui lui avait plu au point de la laisser en vie, afin de revenir la voir. Et je ne m’étais pas trompé. En pleine nuit, je sentais une odeur de soufre envahir soudain la demeure, juste après que la porte d’entrée se soit ouverte avec fracas, et je le vis alors, le Popobawa. Il avait revêtu sa forme primitive. A savoir une sorte de colosse montrant une masse musculaire hors norme sur une forme proche de l’être humain. Mais ses pieds trahissaient son origine démoniaque, avec des sortes de griffes sur ses 4 doigts, formant ses ongles. Il en était de même à ses mains qui faisaient la taille de 5 mains humaines en largeur, et 3 en longueur. Son cou était plus fin, mais rempli de nervures, comme des racines, et formant ses veines. Sa peau était d’un marron ocre, et son visage était pourvu d’un œil unique, d’oreilles pointues, d’une gueule à la dentition proche de celle d’un tigre à dents de sabres des temps préhistoriques, et un crâne aussi lisse qu’une boule de bowling.
J’étais fasciné par cette créature incroyable, en même temps qu’elle me terrifiait. Malgré tout, malgré la peur qu’elle me faisait ressentir, je préparais mon appareil photo et me mis à le mitrailler, afin d’avoir le plus de preuves possibles de son existence. Et ce fut ma pire erreur. Le flash de l’appareil photo énerva le Popobawa, qui, pris de fureur, se mit à émettre un cri d’un son rauque et guttural d’une puissance inouïe. Les ondes furent tellement fortes qu’elles parvinrent à faire vibrer la poutre où j’avais attaché sommairement le talisman qui devait me protéger de lui, et je fus horrifié en voyant ce dernier virevolter avant de tomber aux pieds du Popobawa, qui posa un pied rageur dessus, me fixant. Puis, il avançait, alors que j’étais en proie à la panique, cherchant une échappatoire. Je courais dans la maison, poursuivi par la créature furieuse, qui écrabouillait chaque porte que je franchissais, chaque meuble que je croisais, et je croyais bien ma dernière heure venue. Cependant, malgré sa puissance, la créature était assez lente, et je parvins à profiter d’un de ses coups ravageurs porté sur un des murs de la maison, passant de justesse entre ses jambes immenses, et me faufilant par la sortie inespérée formée par cette ouverture qui se présentait à moi, avant de m’enfuir au-dehors, courant à perdre haleine le plus loin possible de la maison et de ce village maudit…
Je n’ai jamais pu prouver l’existence du Popobawa, car dans ma fuite, la panique m’a fait échapper l’appareil photo. J’ai voulu le récupérer, revenant à l’endroit où il était tombé, mais la créature l’avait déjà réduit en morceaux en marchant dessus, réduisant à néant ma chance de devenir millionnaire grâce aux clichés. D’un autre côté, je suis quand même parvenu à rester en vie, et à rejoindre la capitale, Chake Chake, où j’ai loué cet appartement, le temps de réunir l’argent nécessaire pour quitter le pays. L’argent fourni par le chef du village, persuadé que mon opération photo serait un succès, je l’avais négligemment laissé dans le salon de la maison, où il a du être récupéré. Et voilà où j’en suis maintenant, craignant que le Popobawa vienne me chercher. Je sais que la rumeur indique que ceux lui ayant échappé sans qu’il le désire font l’objet d’une traque incessante, où qu’ils soient dans le pays. Ma seule chance est de quitter le pays avant qu’il me retrouve. De peur que mon histoire reste inconnue, j’ai donc rédigé ce récit sur mon blog. A vous qui le lisez actuellement, si vous entendez parler d’un corps retrouvé dans un appartement du centre-ville de Chake Chake à Pemba, dans l’archipel de Zanzibar, vous saurez que je n’ai finalement pas réussi à fuir le Popobawa.
De ce fait, ce récit qui apparait sous vos yeux est l’unique témoignage de l’existence de ce monstre. Vous pouvez le croire ou non, ça n’a plus vraiment d’importance. J’adresserais juste un message à ceux qui, comme moi, parcoure le monde pour chasser toutes sortes de créatures non reconnues par la science, et pourtant bien réelle. Si vous recevez un appel du village de Pujini, pour chasser un prédateur inconnu. Surtout, éteignez immédiatement votre téléphone, changez de métier le cas échéant, mais en tout cas ne vous rendez pas là-bas. Ou c’est la mort qui vous y attend…
Publié par Fabs
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