10 août 2021

LE DOSSIER E.N.D.

 


Si vous êtes fans d’anime, et en particulier de Fairy Tail, vous devez vous souvenir de ce passage clé dans la série où on découvre la véritable nature de Natsu Dragnir, à savoir le démon le plus puissant du livre de Zéleph, le mage noir, « celui qui détruit toute vie ». Un démon issu de manipulations génétiques à partir du corps du véritable petit frère de Zéleph. Ce que vous savez moins, c’est que cette partie de l’histoire n’est pas une invention. En tout cas, pas entièrement. L’auteur du manga, Hiro Mashima, même s’il s’en est toujours défendu, a trouvé l’inspiration suite à une fuite d’informations venue d’un membre du personnel d’un laboratoire secret en Europe de l’Est. Puis apparue sur le Deep Web, avant d’être relayée dans certains forums dédiés au Paranormal ou des réseaux affiliés à la théorie du complot. Parmi ces informations figure un extrait scanné d’un rapport faisant mention d’expériences par ledit laboratoire sur des créatures, afin de d’extraire leur ADN, et le fusionner à des êtres humains.

 

Le nom même du rapport a donné l’idée à Hiro Mashima du livre de Zéleph, et du nom de son personnage principal Natsu Dragnir. Ce rapport s’appelait, dans sa version complète, « Finality Report of the E.N.D. Expérience ». Sauf qu’ici, le terme E.N.D. n’a pas la même signification que dans le manga et l’anime. Plus loin dans le document est indiqué ce que veut dire les initiales. Evolutam Natus Daemon, ce qui peut se traduire approximativement par « Evolution (ou transformation) d’un Démon Naturel ». Le reste de l’extrait du rapport explique que l’expérience E.N.D. consiste à prélever des cellules souches mésenchymateuses de créatures présentées comme des démons, les modifier génétiquement en créant un  ARNsi chimérique, ayant pour effet de tromper le système immunitaire d’un humain désigné comme cobaye cible. Un ARNsi étant le terme scientifique d’un Acide Ribonucléique doté en son sein de manière artificielle d’un autre Acide Ribonucléique, servant d’interférent. Le terme chimérique signifiant qu’il a été mélangé à un autre ARN, afin d’obtenir un hybride.

 

Une opération génétique délicate, ne pouvant être effectuée que par des scientifiques hautement qualifiés en génétique inter-espèces, à savoir l’assemblage de codification ADN d’espèces ne pouvant pas s’accorder sur un plan naturel, que ce soit par le sang ou l’ingestion de chair de l’un par l’autre, car cela causerait une toxicité des globules blancs, pouvant annihiler la fluidité du sang. Celui-ci se coagulant à l’intérieur même des vaisseaux, bouchant les artères, et causant la mort instantanée, le cœur ne pouvant plus être alimenté en sang, et provoquant l’arrêt des vulves de ce dernier. La modification génétique causé par l’E.N.D. permet de passer outre cet écueil, et injecter des cellules souches modifiées dans le corps d’une espèce, permettant de tromper le système immunitaire chargé de combattre toute forme d’intrusion bactérienne, et de se coller aux brins d’ADN, fusionnant avec ceux-ci, afin d’en modifier la structure, et créer ainsi une mutation du corps cible. En gros, cette expérience permet de doter un humain des capacités d’un démon, avec les transformations du corps que toute fusion occasionne.

 

Par la suite, d’autres extraits du rapport ont fait surface, de la même manière que le premier. Un second extrait parle des premiers cobayes à avoir subi ce traitement, et des conséquences de ces « premiers essais », où les échecs de « fusion » se sont comptés par dizaines. Réduisant les humains à des morceaux de chair immondes, complètement écrasés de l’intérieur par le pouvoir propre aux démons. Imaginez une télé qui implose pour avoir reçu trop de courant d’un seul coup et vous aurez une idée de ce qu’ont subi comme souffrances ces hommes et ces femmes. Car, oui, il n’y avait pas que des hommes parmi les cobayes de l’expérience. Et ils étaient loin d’être volontaires, vous vous en doutez bien. La suite du rapport, est difficilement descriptible sans provoquer des haussement de cœur, tellement le sort de ces malheureuses victimes était inhumain. Têtes déformées où des sortes de protubérances semblables à des cornes ont tentés de pousser, écartant la structure osseuse des crânes, laissant un trou béant à la place. Le sang coulant de ces plaies étant semblables à un acide en fusion, coulant le long des visages, creusant ceux-ci en profondeur, sous les hurlement abominables des « patients ».

 

Quand ce n’était pas de cette manière-là, c’étaient les bras ou les jambes qui se fissuraient littéralement de toute leur longueur, éjectant fémurs, tibias, muscles, dans des gerbes de sang. Mais pas du sang humain, mais d’une couleur oscillant entre le pourpre et le noir opaque. Un peu comme la lignée des Commandants, les « élus » au sang d’ébène de la série « Les 100 ». Celui-ci sortant en bouillonnant tel le magma d’un volcan en éruption. Parfois, c’étaient les côtes qui ressortaient par le dos, s’extirpant comme un ressort d’un canapé en fin de vie, et finissant sa course sur le mur, formant un tableau monstrueux où se mêlaient chair, os et d’autres substances indéfinissables. Pour d’autres, c’étaient les pieds dont les phalanges s’allongeaient de manière grotesques, dans plusieurs directions en même temps, explosant la couche de peau et de chair au-dessus d’elles, envoyant des textures organiques un peu partout autour, dans un rayon de plusieurs dizaines de mètres. On imagine aisément, à la lecture de tout ceci, l’extrême souffrance, les douleurs horribles subies par les victimes de ces traitements n’ayant rien de comparable, et en dehors de toute forme éthique. Même un boucher prend plus soin de sa viande que ces pseudo-scientifiques. Pour eux, en lisant ces lignes, il apparait vite évident que ces cobayes ne sont rien de plus que des objets jetables, tout juste bon à voir leurs numéros de série établies sur des fiches énumérant les résultats du test du jour.

 

C’est une autre chose qui apparait dans l’extrait du rapport. Aucun nom n’apparait, ni dans les différents extraits apparus sur le Deep Web, ni dans les autres documents mis à jour. Il est clairement indiqué que tous les cobayes sont désignés par des numéros de série, une suite de lettres et de chiffres, accolés à une heure et une date pour toute forme d’existence. Ces hommes et ces femmes sélectionnés de force pour participer à cette ignominie que les auteurs des rapports osaient appeler une expérience pour l’évolution de l’humanité, se trouvaient dans le même ordre d’importance qu’un insecte face aux poings ravageurs d’un enfant, y trouvant plaisir à exposer le contenu de son corps fragile à la vue de tous, et parfois même le montrant fièrement, afin de prouver, si besoin était, sa bestialité et son mépris de la vie. La plupart étaient des condamnés à mort par le système politique, des « gêneurs » du gouvernement en place, complice de toute cette horreur, dont la disparition arrangeait nombre de personnes des hautes instance du pays responsable de ce véritable réseau encore plus monstrueux que le pire des Snuff Movies.

 

Dans un autre extrait était expliqués en détail la manière dont le personnel chargé du « nettoyage » se débarrassait des corps, si tant est qu’on pouvait encore parler des restes ramassés de cette manière. Tout au plus pouvait-on indiquer la présence de résidus d’êtres humains, au vu de ce qu’il restait d’eux après chaque « test ». Brûlées, plongés dans des bains d’acides à haute température, ou donnés en pâture à un élevage de cochons, situé dans une autre aile du bâtiment où tout se déroulait en sous-sol, comme on verse de la pâtée dans la gamelle d’un chat ou d’un chien. Mais il y avait encore plus horrible quand au devenir de ce qui avait été autrefois des hommes et des femmes comme vous et moi. Vous allez me dire : mais comment leur sort a pu être encore plus monstrueux que ce qui a déjà été dit ? Croyez-moi, ce n’est que la surface de l’horreur, tellement les commanditaires et les exécutants de cette boucherie qu’ils appellent expérience scientifique va au-delà de tout ce qu’il est possible de concevoir en matière d’horreur.

 

Les corps les plus « potables », entendez par là, « réutilisables, dotés d’organes dans un état ayant échappé aux conséquences de la « fusion », étaient vendus à des trafiquants à des prix d’or. Vous n’imaginez même pas à quel prix un cœur, un intestin, un poumon, une rate pouvait être vendus. Dans un autre document figure une liste détaillée des prix pratiqués pour revendre ces organes en bon état, conservés dans des liquides dont il vaut mieux ne pas savoir ses composants, ou bien cryogénisés, destinés dans ces cas précis, à des collectionneurs aux goûts plus que morbides, se moquant royalement de l’origine de ce qu’on leur vendait, du moment qu’il pouvait avoir la meilleure qualité possible. Ressentant une fierté immense en organisant une exposition dans une galerie d’art réputée où ils montraient ces « œuvres », toutes fraîches sorties de leurs bacs cryogénisés, passés dans des bacs remplis de plomb, d’or, de zinc, d’étain, afin de leur donner une texture unique et stylisée ; afin de les faire devenir des œuvres d’art uniques, que vous avez peut-être vu au détour des pages d’un magazine spécialisé, faisant partie de ceux ignorant à quoi ils ont fait l’apogée d’une forme artistique, et noircissant leur pages de lignes dithyrambiques de soi-disants « créateurs » fabuleux, montrant l’expression du corps humain dans toute sa splendeur. Si ces mêmes critiques et amoureux d’art connaissaient leur provenance, leurs yeux ébahis changeraient du tout au tout pour devenir larmoyant et horrifiés pour avoir dit autant de bien de ces œuvres modernes.

 

Je vous ai dit précédemment que ce qui se passait dans ces laboratoires souterrains n’étaient que la surface de l’horreur ? Alors peut-être serez vous à peine surpris en apprenant que certains « morceaux » suffisamment intacts pour être vendus, ont fini dans vos assiettes, au détour d’une halte dans un restaurant 4 étoiles ? Vous voyez ces petits filets de bacon, garnissant les contours de vos œufs au plat pour le petit déjeuner, comme tout bon américain qui se respecte ? Je dois vraiment vous dire leur nature exacte ? Et ces fruits confits qui font le bonheur de vos enfants, achetés avec bonheur dans une boulangerie à la réputation irréprochable ? Si je vous disais que leur texture a été fabriquée à partir de yeux écrasés et macérés ? Vous laisseriez votre chère progéniture s’en délecter avec autant de plaisir ? Et je n’ose vous indiquer le pourcentage de viande humaine qui compose votre viande hachée, boulettes, tripes, saucisson, chipolatas et autres merveilles qu’on aime disposer et griller autour d’un barbecue entre amis. Sans oublier le fameux parmesan d’origine italienne certifiée, alors qu’il a été confectionné à partir de la graisse noyée dans l’huile par ces trafiquants de l’ombre, tout heureux de voir le montant de leur compte en banque grimper en flèche, depuis qu’ils ont diversifiés leur secteur d’activités.

 

Mais je m’éloigne un peu du sujet principal, à savoir l’expérience E.N.D. Cette petite parenthèse était surtout là pour vous montrer à quel point ce qui se passe dans ces labos de l’horreur entraînait des répercussions sur un grand nombre de domaines. Les rapports n’indiquent pas le pays exact où cette expérience a lieu, car tout laisse à penser qu’elle est toujours d’actualité. On sait seulement qu’elle se situe dans un pays de l’est. Certains extraits de rapport sont rédigés en russe, d’autres en slovaque, d’autres encore en roumain, en ukrainien, en tchèque, en bulgare ou en macédonien. De ce fait, il est impossible de savoir l’étendue de ce réseau, ni s’il se situe dans un pays en particulier, avec la complicité des autres, ou dans tous ceux dont j’ai indiqué la langue. Ou peut-être n’est-ce dans aucun d’entre eux, et que l’utilisation de ces différents langages n’est qu’un autre des subterfuges de cette véritable organisation.

 

Pour en revenir à l’expérience elle-même, un autre extrait de rapport indique la provenance des créatures, là aussi de manière très vague, expliquant l’existence de milices ou des groupes armés, parcourant le monde à la recherche de spécimens de ces créatures, qui, elles aussi, ne sont guère mieux loties que les humains en matière de traitements. Certaines d’entre elles sont découpées par pans entiers afin d’analyser leur structure interne, la composition des protéines au sein de leur masse graisseuse, le nombre de nucléotides, qui, chez les démons, ne sont que de 3 classes. La thymine, la guanine et la cytosine. Il n’y a pas de base adénine. Ce qui peut expliquer le problème de fusion. D’autre part, la vision des démons est particulière. Leurs yeux ne comportent pas de sclérotique, cette couche externe qui, chez l’homme, protège l’œil des rayons parfois néfastes de la lumière. D’où une sensibilité extrême à cette dernière chez ces créatures. C’est pourquoi ils la craignent, car elle peut brûler leur rétine, causant des dégâts très violents. Malgré tout, ces sensations de brûlure s’estompent si l’exposition à la lumière ne dure pas plus d’une minute. Au-delà de ce temps, il peut en résulter une perte partielle ou totale de la vue.

 

Les démons ont une structure ADN composée de 4 à 6 brins, suivant les espèces, contre 2 pour l’être humain. De plus, ces brins ne s’enroulent pas en double hélice, comme pour l’homme, mais forment une sorte de sphère dont les polymères, le nom donné aux brins d’ADN, se mélangent l’un dans l’autre de manière continue, un peu comme le courant électrique. Les auteurs de ces rapports pensent que cette structure à part est le vecteur principal causant les dégâts une fois les cellules souches implantées dans un corps humain, quel que soit sa consistance. Après les premiers échecs de fusion, les scientifiques chargés du bon fonctionnement de l’expérience ont crus qu’en testant le résultat de leurs tentatives de polymérisation sur l’ADN de démon sur des corps humains plus robustes, cela pourrait régler le problème  de rejet. Mais dans les faits, non seulement ça ne changeait pas grand-chose, tout au plus certains résistaient légèrement plus longtemps, mais parfois la résistance des particules moléculaires face à l’intrusion de l’ADN de démon causait des dégâts encore plus intenses et rapides, pouvant aller à l’explosion totale du corps dès lors que les polymères démons s’agglutinaient autour de l’ADN humain pour modifier sa constitution, causant une brisure de la structure moléculaire au niveau des atomes, plutôt qu’une acclimatation progressive.

 

D’autres documents relatent d’autres formes de fusion par voie embryonnaire, c’est-à-dire en implantant du sperme de démon d’abord in vitro dans les ovules d’une femme cobaye sélectionnée (c’est-à-dire ayant déjà enfantée), afin de constituer un embryon, dont ils modifiaient génétiquement le zygote, afin d’altérer la puissance, avant de l’implanter dans le corps de la femme. Mais les résultats furent désastreux, causant des ravages encore plus importants que par les autres méthodes. Ils tentèrent aussi l’insémination artificielle, espérant obtenir un fœtus hybride. Si au début, cette solution paraissait bien se passer, le corps féminin acceptant le corps étranger, au bout de 2 mois de grossesse, l’embryon s’entourait d’un liquide acide s’attaquant aux parois internes du ventre de la mère, et brûlant chaque parcelle de celui-ci. En résultait une forme d’auto-combustion réduisant le corps en cendres. Enfin, des relations sexuelles furent organisées entre démons et humains, mais cette solution fut vite abandonnée, les dégâts occasionnés par l’appendice du démon étant catastrophiques pour la femme. Des dégâts pouvant aller de la déchirure des trompes (pour ne pas dire l’arrachement pur et simple), à l’enflammement des chairs, la semence pure des démons au contact du corps humain causant des lésions irréversibles, et les frottements provoquant des brûlures se propageant dans tout le corps.

 

Au vu des documents lus, pour l’heure, l’expérience E.N.D. n’a pas encore permis de conclusion satisfaisante, le corps humain n’étant résolument pas adapté à fusionner avec un démon. D’autres formes de test furent pratiquées, tout aussi abominables que les précédents, passant par l’absorption de chair de démon, d’ingestion de sang ou de sperme par voie buccale, d’insémination anale, de perfusion directe, de prélèvement de moelle épinière avant injection dans le corps du cobaye. A chaque fois, les résultats constatés se sont révélés désastreux, causant plus de tortures, de sang et de ravage des corps qu’autre chose pouvant apporter un semblant de solution au problème. Sur un dernier extrait, les scientifiques ont passé un nouveau cap dans l’horreur. Comme le corps humain ne parvenait pas à opérer, par sa constitution classique, à l’ADN de démon, il a été décidé de transformer celui-ci afin qu’il se rapproche le plus possible de celui du démon.

 

C’est ainsi qu’à débutée la partie la plus extrême de l’expérience, en tout cas la plus porteuse de souffrances pour les cobayes. Les scientifiques ont modifié la structure osseuse, afin de la faire gonfler plus que de raison, transformant les corps en des masses de chair et de muscles grotesques, déformant leurs visages, modelant leur os à tel point que ceux-ci ressortaient pratiquement de sous la peau, les réduisant pratiquement à des squelettes vivants. Ils les gavèrent d’anabolisants et autres drogues pouvant modeler les muscles, changer leur forme originelle, faisant ressortir leurs veines. Certaines explosaient sous l’impulsion de la masse musculaire, causant cris éphémères, avant une mort lente et douloureuse ou hurlements démesurés, se perdant sur les murs insonorisés du labo qui leur servait de mouroir. Pendant ce temps, impassibles, les différents intervenants ne faisaient que noter les résultats des tests, attribuant des notes, allant du  Passable à Presque concluant.

 

Dans les derniers tests relatés par les différents extraits de rapports, la « transformation » humaine pour s’adapter à la structure des cellules souches des démons passait par l’extraction pur et simple des squelettes humains. En d’autres termes, il découpait peau et chair, de façon à mettre à nu les os, avant de les scier au laser pour les sortir du corps. Ils faisaient de même avec les démons enchainés aux murs de béton, avant de placer les os de ces derniers dans les parties d’où avait été extrait les os analogues des cobayes humains. Comme vous pouvez vous en douter, ceux-ci ne s’adaptaient absolument pas, mais les tortionnaires, car je pense qu’on ne peut pas leur donner d’autres noms au vu de tout ce qui a été lu auparavant, ne s’arrêtèrent pas là pour autant. Essayant avec d’autres parties du corps humain : côtes, yeux, oreilles, nez, tout était prétexte à tester, rien que pour être sûr d’avoir tout tenté, dans tous les domaines possibles. En plus des rapports et document similaires, il y avait aussi une planche de dessin représentant les fameux démons. Indiquant taille, poids moyen, composants de leur sang, constitution de la peau, de la chair, disposition des organes internes, acuité auditive et visuelle, sens du toucher, du goût… Tout était répertorié dans les moindres détails.

 

Les démons étaient des colosses mesurant entre 3 et 7 mètres de haut. Le plus impressionnant des démons capturés faisait une hauteur de 8,20 mètres. Leur sang variait du noir au rouge vermillon ; pour certaines espèces, il était d’un jaune très foncé. Leurs yeux avaient les pupilles noires ou rouges, mais dotés d’une sorte de petit cercle autour de la rétine. Ils étaient dépourvus de nez, possédaient des dents proéminentes, semblable à des canines de grands fauves disparus, tels les tigres à dents de sabre. Leurs oreilles variaient aussi suivant les espèces, de forme analogue aux nôtres, mais sans circonférences internes, ni lobes. Leurs mains et leurs pieds étaient dotés de sortes d’argots ou de sabots, là encore suivants les espèces. Il y avait différentes sortes de peaux : rouge, gris, noir et bleu. On suppose que sur d’autres document devaient figurer les régions où ils avaient été capturés, et de quelle manière. Peut-être aussi s’ils ont d’autres faiblesses que la lumière vive du soleil. A l’heure où je vous parle, on n’en sait pas plus. Mais en revanche, ce qui est sûr, c’est que la diffusion de ces documents n’a pas plu à ces médecins de l’horreur et leurs dirigeants. Les fameux documents, à ma connaissance ont « disparus » du Deep Web et des forums et sites où ils avaient été répertoriés, quelques jours seulement après leur publication. Il parait évident que l’auteur de la fuite d’informations a été découvert, et je préfère ne pas imaginer quel sort il a subi pour sa traitrise. A cet instant, il a vraisemblablement servi de cobaye à son tour. Ou il est déjà mort, et ses restes ont été vendus au trafiquants associés aux commanditaires de l’expérience.

 

Mais un grand nombre de personnes ayant téléchargé les documents pour leur site, leur blog, voire leur usage personnel, ont eues pas mal de soucis juridiques depuis. Contactées par le biais d’armées d’avocats, elles ont été contraintes d’effacer de leurs réseaux toute trace de copie des documents, et signer un papier stipulant que les documents étaient des faux grossiers, créés par des adeptes de la théorie du complot. Et ceux ayant refusés cet « accord », se sont vu bloqués ou interdits d’utiliser les réseaux sociaux ou autre forme de diffusion sur le net tel que forums, ou serveurs Discord. Leurs comptes Facebook, Instagram, Twitter ont été supprimés. Il y a certaines de leurs connaissances, proches d’elles indiquant que leur maison a été mise en vente. Subitement. Pour vous donner une idée, au cours des quelques jours où les documents ont été visibles, 245 personnes les ont téléchargées.

 

 Aujourd’hui, près de la moitié s’est vu interdire toute forme de communication pour avoir refusé l’accord. De quoi inciter les autres à accepter, pour ne pas se retrouver dans un désert social, synonyme de non-existence pour ceux dont les réseaux internet font partie intégrante de leur vie, que ce soit pour leur travail, leurs passions ou simplement pour communiquer avec leurs proches ou leur famille. Je fais partie de ces personnes ayant dû accepter cet accord par contrainte. J’ai écrit cette page sur mon blog pour avertir les personnes qui ont téléchargées ces fameux documents, voire même ceux qui ont eu le malheur de les recevoir par un de ceux qui sont comme moi. C’est-à-dire qu’ils font partie des malchanceux ayant fait la bêtise de vouloir garder une trace de ces documents. Si vous voulez continuer d’exister socialement, effacez ces documents, acceptez de signer l’accord, et continuez votre vie d’avant avoir découvert ces documents. En ce qui concerne Hiro Mashima, j’ignore s’il a subi lui aussi cette pression pour s’être servi en partie des informations présentes sur ces documents pour établir le scénario de son manga, mais s’il peut continuer de travailler aujourd’hui, il y a de fortes chances.

 

Quant à la fin de l’arc Tartaros du manga et de l’anime, on peut supposer qu’il a bénéficié d’un traitement de faveur pour le transformer suffisamment pour que le grand public ne fasse pas de lien avec les documents et l’organisation qui est derrière, et ainsi échapper à leur foudre et leurs avocats, ce qui  aurait pu ruiner sa carrière de manière assez violente, d’un point de vue social et médiatique. Difficile de savoir si ces expériences continuent ou si elles ont été suspendues par mesure de sécurité, ni si les différents trafics qui y sont reliés alimentent toujours ceux qui s’y adonnent, mais il vaut mieux ne pas savoir, et faire comme si le dossier E.N.D. n’était qu’un fake comme tant d’autres.

 

Publié par Fabs

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