17 août 2021

CLOCKWORK ORANGE ARMY

 


Je me nomme Alex. Non, vous ne saurez pas mon nom. C’est inutile. Les noms de famille sont des inventions qui ne servent qu’à séparer les gens, les ranger dans des boites de différentes tailles, différentes couleurs, portant du strass ou des paillettes pour mieux affirmer sa position dans la société. Moi et mes amis ne sommes pas comme cela. Nos parents auraient bien aimés le faire, mais nous appartenons à une génération qui n’accepte pas le contrôle autre qu’elle-même. Vous dites ? Des rebelles ?  Non, nous sommes bien plus que cela. Nous sommes l’avenir. Le futur d’une société en pleine dégradation de toute parts. Regardez autour de vous : 2048 n’est que le symbole de tout ce que l’homme a montré en faiblesse d’esprit, se complaisant dans le luxe, l’omnipotence et la suffisance. Une société construite sur des bases fragiles juste après la 3ème guerre Mondiale qui a ravagé l’idéalisme qui faisait tant sa fierté auparavant. Combien sont morts pour défendre leurs idées sans savoir qu’ils l’ont fait pour rien ? Combien de femmes, pensant changer la mentalité humaine, ont été englouties dans un macrocosme de mâles aux pensées réduites à leur désir de laisser le pouvoir à leurs pairs ? Combien d’enfants ont vu leurs frères périr sous leurs yeux par le souffle nucléaire ayant envahi les villes du monde ?

 

Vous voyez : nous sommes entourés par la vilénie, le faux obscurantisme et le besoin de ne surtout pas changer des dogmes établis depuis des siècles par des hommes pensant tout connaitre de la vie, de la nature, et de la face obscure se cachant en chacun de nous. Mais ils ne comprennent rien à rien. Ils veulent empêcher la noirceur de sortir de l’être humain, alors qu’il l’utilisent eux-mêmes chaque jour qui passe. Des hypocrites, voilà tout ce qu’ils sont… Mais nous allons changer tout ça. Vous connaissez le film « Orange Mécanique » ? Voilà un roman qui avait tout compris de ce qu’il fallait faire. Stanley Kubrick en a fait un chef d’œuvre cinématographique, et un modèle pour notre groupe. Une révélation…

 

Mes 2 acolytes, Dark et Pain représentent ce que nous défendons. Des valeurs qui ne peuvent que vous échapper, parce que vous n’avez pas été frappés par la grâce des ténèbres qui font l’essence même de l’homme, tel qu’il a été conçu et façonné. Comme  nos héros, nous prônons l’Ultra-Violence à son plus haut niveau, nous diffusons la peur et la haine sur notre passage sans risque de représailles. Au début de notre quête, ils ont tenté de nous dissuader de véhiculer nos principes, ces vieux machins ridés qui ont dépassé l’âge de gouverner depuis maintenant près de 20 ans. Derniers vestiges de l’ancien monde avant le cataclysme qui aurait dû nous sauver, et qui n’a fait que nous diviser plus encore. Quand nous avons érigé nos bars, les Korova MilkBar, en hommage à notre bible, le livre d’Anthony Burgess, nombreux sont ceux qui ont pénétré dans notre univers sans savoir quel en était le prix. A savoir signer un contrat de soumission total à nos lois, nos principes servant à abattre le système politique en place. Ceux qui ont refusé ont subi notre processus de châtiments.

 

Ils étaient attachés au pilier central de l’établissement, bâillonnés pour ne pas avoir à entendre leurs supplications vaines et inutiles, alors qu’ils avaient fait leur choix. Leurs torses mis à nu, hommes ou femmes. Pour nous, nous sommes tous au même niveau d’importance. Nous sommes tous frères et sœurs. Même moi je n’ai pas plus de pouvoir que les autres. Nous partageons les mêmes idéaux de changement. Pour ces bâtards qui ne respectaient pas notre mode de pensée, la sentence était la même. Nous avions créé notre propre recette de Moloko : le Moloko Joy. Un mélange de lait, de Vodka, d’opium, comme dans la recette originale, auquel nous avons rajouté des extraits d’essence de cannabis et de feuille de coca, du Speed et du MDMA, ainsi que du lait de coco pour le goût. Un mélange détonnant qui faisait de nous des êtres supérieurs. Nous ne craignions ni la faim, ni la fatigue, ni la peur. Nos forces s’en trouvaient décuplés, et surtout cela réduisait notre compassion à néant. La formule idéale pour éliminer les gêneurs sans le moindre ressentiment. Exactement comme ces petites merdes qui pensaient pouvoir nous dicter ce qui était bien ou mal. Comme si cela pouvait nous atteindre de nous sortir de telles paroles. Nous étions le mal, cela allait sans dire. Mais nous étions plus que cela. Nous étions l’évolution de l’homme. Et nous le sommes toujours aujourd’hui. C’est pour cela que nous sommes craints.

 

Vous vous demandez sans doute ce qui arrivait ensuite à ces idiots qui refusait de se joindre à nous après avoir franchi nos bars ? Comme je vous l’ai dit précédemment, après avoir été attachés, nous nous chargions de leur faire regretter leur choix. Chacun, après avoir absorbé un bon verre de Moloko Joy, y allait de sa marque sur les corps de ces mécréants. Lacérant leurs bras, leurs jambes, leurs visages, les énucléant de manière lente, par pur plaisir. Nous découpions de manière tout aussi  jouissive nez et oreilles, applaudissant des deux mains dès qu’un de ces appendices touchaient le sol. Parfois, dans l’euphorie ambiante, nous trempions l’un de ces vestiges dans notre verre de Moloko Joy. Cela lui donnait un goût encore plus exquis. Et on ressentait encore plus de plaisir à voir les nouveaux membres de notre ordre s’acharner sur les corps des suppliciés. Tranchant leurs langues avec des ciseaux élimés, écorchant leurs peaux, creusant leurs joues avec l’extrémité de leurs cigarettes. Juste après, s’ils étaient encore en vie, nous passions au niveau supérieur : arrachant leurs ongles, sciant leurs pieds, émasculant les hommes, brûlant le vagin des femmes, sortant leurs organes internes pour les jeter au milieu des flammes des fourneaux des cuisines… Une fiesta fabuleuse dont vous aurez sûrement du mal à apprécier la teneur, parce que vous n’appartenez pas encore à notre monde en pleine expansion.

 

En revanche, nous avions un principe primordial pour l’équilibre de notre mouvement. Contrairement aux héros du livre de Burgess, nous  ne violions pas les femmes. En tout cas, pas celles qui faisaient partie de nos adeptes. Celles qui refusaient de nous rejoindre, elles étaient lâchées en pâture aux autres disciples, et il n’y avait pas que les hommes qui s’occupaient d’elles… Je vous l’ai dit : nous sommes des frères et des sœurs. Nous partageons tout, à tous les niveaux possibles et imaginables. Vous êtes choqués ? Cela prouve que vous ne méritez pas de faire partie des nôtres, et que vous êtes destinés à devenir des proies. Car oui, nous n’agissions pas uniquement dans nos bars. Ils  n’étaient qu’une étape. Au fur et à mesure de la grandeur de notre groupe, nous avons commencé à écumer les rues afin de trouver de nouvelles recrues. A cette époque, notre mouvement comprenait déjà près de 500 membres. Parcourant les rues de Paris, rackettant comme d’autres font leurs courses, pillant les commerces, les maisons, les écoles, les églises avant d’y mettre le feu, puis observant le spectacle des flammes dansant sur les murs, grillant les corps des imbéciles ayant refusé de se joindre à nous. Hommes, femmes… et enfants. 

 

Oui, des enfants faisaient partie de notre mouvement. Ceux de nos adeptes, suivant leurs parents, qui étaient éduqués à la dure, afin de mieux les confronter d’office à notre mode de vie. Pour les autres, cela dépendait du choix de leurs géniteurs. S’ils refusaient de faire partie de nous, ils étaient sacrifiés et leurs enfants avec eux. On vous l’a sans doute déjà dit. Les enfants grandissent, et leur haine envers ceux qui ont tués leurs parents avec eux. En les faisant accompagner ces derniers, nous éliminions toute possibilité de vengeance de leur part, une fois atteint l’âge de tuer. Plus notre mouvement prenait de l’ampleur, moins nous trouvions de résistance, y compris de la part des autorités. Ces couards restaient bien cachés au fond de leurs commissariats, dont les fenêtres étaient munies de barreaux renforcés, et les portes faites du même métal que les coffres-forts les plus résistants. Tant qu’ils restaient sagement derrière leurs murs, nous les laissions tranquilles. Du moins, au début… Un jour, l’un d’entre eux, se sentant sans doute invincible à force d’avoir trop  vu « La Horde Sauvage », est sorti, une mitraillette à la main. Fruit sans doute d’une rafle de trafiquants d’armes. Il s’est mis à tirer sur les nôtres. Sur l’un de nos groupes. Notre communauté ayant atteint à ce moment-là plus de 3.000 âmes, j’avais pris le soin, pour plus de facilité, de diviser en plusieurs groupes notre ordre, laissant le soin à chacun de s’auto-diriger, selon nos principes de base. Aucun chef, tous égaux.

 

Cette ordure de flic a réussi à tuer 7 d’entre nous avant qu’il soit maîtrisé. Moi et mes 2 comparses, ceux qui m’avaient suivi dès le départ, sommes arrivés un peu plus tard, après avoir été contactés par les membres du groupe ayant subi l’attaque de ce petit connard. En guise de punition, nous avons opéré à son châtiment devant le commissariat responsable. Le garnissant sur toute sa taille de pains de plastic et de C4, les jambes remplies de grenades à main, une ceinture de flacons de nitroglycérine autour du cou. Il était aussi beau qu’un sapin de Noël. Puis nous avons utilisé la corde servant à hisser le drapeau français. L’un de nous a installé la corde et son système de hissage sur un poteau électrique, plus solide pour supporter un corps. La corde a été mise autour de son cou, recommandant au petit con de bien rester le cou levé s’il ne voulait pas exploser trop tôt à cause de la nitro, le temps de le monter en haut du poteau. Une fois fait, j’ai tiré sur le plastic situé sur son torse, après nous être tous mis à distance, pour nous protéger des éclats qui allaient survenir.

 

 L’explosion était magnifique. On se serait cru au 14 Juillet avec toutes ces couleurs : le rouge du sang et des entrailles, le blanc des os, le bleu de son costume… Tout ses morceaux s’éparpillèrent un peu partout aux alentours, y compris sur les fenêtres des autres peureux pensant être à l’abri. Par la suite, on a procédé à l’assaut du commissariat. Après tout, le connard qu’on venait de sacrifier faisait partie de leur escouade. Ils étaient tout aussi responsable. On réutilisa du C4 pour faire sauter la porte blindée, et on pénétra à l’intérieur. Comment décrire toute la beauté de ce moment ? Un vrai tableau de maître. Les têtes étaient explosées littéralement, les corps en proie aux flammes, suite aux cocktails molotov qu’on leur envoyait, ou criblés de balles, les transperçant sur toute la surface. D’autres voyaient leurs membres tranchés net par des katanas ou des sabres, découpés sur place après  avoir été plaqués contre un mur, ou étalés sur un bureau, quand on ne leur versait pas un bon bain d’acide sur la tronche. L’image de leurs visages fondant reste toujours gravée dans ma mémoire à ce jour. Ces défenseurs de la justice, comme ils avaient l’affront de se désigner, avaient beau riposter, ils tremblaient tellement qu’ils atteignaient rarement leurs cibles. Et quand ça arrivait, ça n’était jamais des blessures fatales.

 

Et surtout, ça ne faisait qu’attiser la détermination de tous à les trucider jusqu’au dernier, pendant certains aux ventilateurs de plafond, avant de les mettre en marche, le visage placé exprès au bord des pales, libérées de leur grille de protection, déclenchant un charcutage digne d’un mixer où on a mis des morceaux de viande pour faire un hachis parmentier. D’autres étaient fixés sur les placards, servant de cibles où on plantait des couteaux de toutes tailles, de celui de cuisine à celui de chasse. Ailleurs, on tranchait bras et jambes. Parfois, on fourrait ceux-ci dans la bouche d’un autre, forçant le chanceux à manger la chair de son collègue, pendant qu’il pleurait comme une fillette. A d’autres endroits, on enlevait la peau au cutter, on parsemait les visages d’agrafes, on faisait des trous aux oreilles à l’aide d’un poinçonneur. On se serait cru à une kermesse, tellement c’était festif. Mais malheureusement, les meilleures choses ont une fin, et au bout d’une heure de ce joyeux festival, tous les pensionnaires du commissariat restaient sans vie. Démembrés, écartelés, éviscérés, leurs entrailles jonchant le sol, les murs et les meubles. Leurs têtes ornant le dessus des PC, ou plantés sur les portes vitrées, comme des trophées. Difficile de vous retranscrire l’émotion qui germait dans les yeux de tous à cette vision de bonheur. 

 

Une fois tout le monde sorti, on balança plusieurs grenades et cocktails molotov à l’intérieur, pour parfaire le tout. Bien sûr, quelques-uns des nôtres y sont restés aussi, tués par ces enflures de schtroumpfs de grande taille, mais franchement, le nombre de victimes parmi nos rangs était dérisoire. Suite à cet évènement, chaque commissariat sur notre route subissait le même traitement festif. En quelques jours, notre communauté atteignit plus de 10.000 membres, transformant Paris en zone de guerre, mutilant à tour de bras les insoumis, les réduisant à de la viande hachée, les cris de ceux-ci parsemant les rues de la capitale, comme une mélodie ravissant mes oreilles et celles de mes frères et sœurs. Cris d’hommes voyant leurs femmes violées et massacrées devant leurs yeux. Cris de femmes, préférant se suicider à l’aide d’un tesson de bouteille, plutôt que de vivre après la vision de son fils découpé à la tronçonneuse… Les pavés de Paris étaient devenus rouge sang, celui-ci se déversant dans la Seine en quantité énorme. Des litres et des litres du liquide vital parvenant à modifier également la couleur des eaux du fleuve, se collant à la coque des bateaux-mouches se trouvant sur le chemin de cette mare grandissante, s’étendant telle une marée noire.

 

Vous devez être interrogatifs à ce moment de l’histoire, je parie ? Vous vous dîtes « Mais pourquoi l’armée n’a pas été envoyée pour éliminer la menace ? ». C’est très simple. Depuis 2042, la mairie de Paris était sous le coup de dizaines de plaintes envers elle pour malversations financières, pots de vins et autres magouilles. Vous imaginez bien qu’envoyer l’armée pour abattre des civils, ça n’aurait fait qu’accentuer leur réputation de merde qu’elle avait accumulée en quelques années. C’était le même dilemme pour les dirigeants de l’Elysée conscient de cette véritable révolution en marche par un groupe sorti de nulle part tel que nous, arborant fièrement des tee-shirts à l’effigie d’Alex, le personnage incarné par Malcom McDowell dans le film de Kubrick, dont je portais tout aussi fièrement le prénom. Les autorités françaises finirent par nous donner un nom : la Clockwork Orange Army. Même pas foutu de nous donner un nom français. En même temps, ça sonnait bien. Très bien même. Ça sonnait international. Car tous les médias du monde, suite à ça, nous connaissaient. Et aujourd’hui, nous visons d’autres villes une fois que Paris sera entièrement tombée sous notre domination.

 

Chaque jour, notre nombre croît. Nous nous sommes mis à faire des bulletins journaliers pour expliquer nos dogmes, nos principes, et nous recevons régulièrement des demandes de personnes d’autres pays voulant rejoindre notre mouvement. De tous les points du globe, le nombre de nos adeptes ne cesse de grandir, à la stupéfaction des gouvernements. Nous avons même créé un site officiel, « The Clockwork Orange Army Site ». Au début, le gouvernement français le supprimait, mais nous en refaisions un autre très rapidement. Et au bout d’un moment, supprimer le site devenait inutile, au vu de l’ampleur prise à travers le pays et le monde. A l’heure actuelle, nous avons dépassé les 500.000 adeptes, et ça n’est pas fini. Nous ne sommes plus un problème pour les  hautes instances françaises. Ce sont elles qui sont devenues un problème aux yeux des nombreux adeptes de par le monde, qui ont commencé de leur côté à développer leurs propres mouvements dans leurs pays. Rio de Janeiro, Munich, Tokyo, Johannesburg, Moscou, Londres ou encore New York ont tous aujourd’hui leur branche, créant aussi des Korova MilkBar pour former leur propre armée à coup de Moloko Joy, dont la recette a été transmise via notre site. Il y a désormais plus de disciples hors de France que notre propre mouvement, frôlant les quelques 2 Millions et demi de membres dans les autres pays. Je vous l’ai dit au début de ce récit : nous sommes ce qui sera l’évolution de l’humanité dans les prochaines années. Et désormais, rien ni personne ne nous arrêtera, car nous avons déjà de notre côté des groupes étrangers ayant pris possession de bases militaires, de forteresses, de centres de communication, prêts à venir nous aider en cas de conflits armés avec les autorités françaises, si celle-ci en venait à réagir.

 

De toute façon, même si c’était le cas, il est trop tard. Nous avons montré au monde la force de notre mouvement qui n’est plus limité à la France. Nous prônons l’Ultra-Violence à son plus haut degré désormais, la poussant toujours plus haut face à ceux qui refusent de nous rejoindre. Craignez-nous si vous ne voulez pas être des nôtres. Mais souvenez-vous d’une chose : c’est vous, vos actions, votre peur de ne pas accepter l’existence de cette noirceur qui a donné naissance à notre ordre qui nous a forgé jour après jour, pour ne pas avoir su prendre la suite des conséquences de la 3ème guerre mondiale, la guerre nucléaire. C’est cette dernière qui a fait germer en nous cette graine d’Ultra-Violence qui nous est désormais propre.

 

« Orange Mécanique » est notre bible comme je l’ai déjà indiqué. Nous n’avons fait que la perfectionner à un autre niveau, mais les bases de ce que vous vivez aujourd’hui, étaient déjà en place dès la parution du roman d’Anthony Burgess. Peut-être auriez-vous dû interdire sa publication à l’époque ? Peut-être auriez-vous dû également empêcher qu’il puisse être adapté avec autant de perfection par Stanley Kubrick ? Mais le fait est là : vous n’avez pas vu le vent du règne de l’Ultra-Violence venir. Vous n’avez pas vu arriver notre mouvement, qui n’est que le résultat du ras-le-bol de gouvernement passifs, plongeant dans les magouilles à chaque seconde, pensant plus à leurs propres confort qu’à celui de leurs concitoyens. Si aujourd’hui vous voyez les corps mutilés d’hommes de toutes professions, de femmes victimes de viols à répétition pour n’avoir pas voulu rejoindre nos rangs, c’est en partie de votre faute. Le sang qui coule dans les rues de Paris, et maintenant d’autres villes ayant rejoint nos idées, c’est à vous que revient la genèse. Ces corps gisant sur les sols, ces entrailles collées sur les murs, ces flammes envahissant le ciel de Paris dans des centaines de quartiers autrefois « paisibles », selon votre sens de la réalité, c’est à vous qu’ils le doivent. Il faudra vous y faire. Le monde tel que vous le connaissiez, ce monde que vous avez négligé par votre laxisme ne sera plus jamais le vôtre. Il nous appartient. A nous, la « Clockwork Orange Army », à nous les initiateurs d’un ordre nouveau dont l’Ultra-Violence est le symbole, à nous qui avons semé les germes de l’évolution tel qu’elle est définie depuis 1962, date de parution de « Orange Mécanique ».

 

Nous sommes Alex. Nous sommes l’Ultra-Violence. Et surtout, vous êtes Nous et nous sommes Vous. Nous sommes l’horizon qui point dans le ciel. Nous sommes l’ivraie qui a pris possession du bien-fondé. Nous somme le vin sortant à flot du fût. Nous sommes le vent qui balaie vos stupides convictions archaïques. Nous sommes les montagnes qu’on ne peut pas abattre. Nous sommes le ciel prêt à fondre sur vous, se servant de nos étoiles pour mieux vous exterminer, vous et vos principes n’ayant plus lieu d’être. Ayez Peur. Ayez Très Peur. Soyez Terrorisés. Tremblez dans vos murs. Craignez nos bras et nos mains. Frissonnez au son de nos pas. Car bientôt, vous ne serez plus qu’un souvenir une fois passés sous notre joug. Très bientôt, le monde sera notre champ de bataille, notre territoire, notre Eden, et vos suppliques n’auront plus d’effet. Nous sommes le Futur. Nous sommes l’Avenir. Nous sommes la « Clockwork Orange Army »…

 

Publié par Fabs

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