Ils ont tous surgi des entrailles terrestres
Faisant des cieux un brasier incandescent
J’ai pu voir des hommes qui se défenestrent
Pendant que d’autres égorgeaient des innocents
Des mères en pleurs offrant leurs jeunes enfants
A ces créatures ignorant la pitié
J’ai vu des scènes dépassant l’entendement
Où des vieillards criant se faisaient dévorer
La terre s’ouvrant en une gueule béante
Avalant chaque cadavre, chaque fuyant
D’où sortaient de ci, de là, des mains géantes
Faisant basculer céans les grands bâtiments
Les rues se jonchaient d’immenses mares de sang
Composées de milliers de membres arrachés
De la mer surgissait des démons rugissants
Brandissant devant eux leurs tridents enflammés
J’entendais les cris de femmes suppliantes
Après qu’on leur ait arrachés de leur ventre
Leur fœtus aux pulsations toujours vibrantes
Avant qu’elles se fassent rudement pourfendre
Il eut suffi d’une bombe bien mal placée
Juste au-dessus d’une bouche de l’enfer
Pour que cette guerre de cauchemar soit née
Annonçant l’ultime heure de la Terre
Et malgré toute leur supposée puissance
Aucune de nos armées n’étaient de taille
Nous découvrîmes alors la vraie souffrance
Et cela quel que fut l’endroit où l’on aille
Où est-il donc ce Dieu censé nous protéger ?
Où sont passés ses anges miséricordieux ?
Et ce Paradis n’est-il qu’un lieu imagé ?
Nous sommes donc les seuls êtres face à eux
Puis, ce fut alors mon tour d’être découvert
Par l’une de ces monstruosités sans nom
Moi qui ne croyais pas qu’il y eut un enfer
J’y fus englouti sans la moindre sommation
Image : Omnis Biblioteca.com
Publié par Fabs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire