1 oct. 2020

APOCALYPSIS INFERNUM

 

 


Ils ont tous surgi des entrailles terrestres

Faisant des cieux un brasier incandescent

J’ai pu voir des hommes qui se défenestrent

Pendant que d’autres égorgeaient des innocents

 

Des mères en pleurs offrant leurs jeunes enfants

A ces créatures ignorant la pitié

J’ai vu des scènes dépassant l’entendement

Où des vieillards criant se faisaient dévorer

 

La terre s’ouvrant en une gueule béante

Avalant chaque cadavre, chaque fuyant

D’où sortaient de ci, de là, des mains géantes

Faisant basculer céans les grands bâtiments

 

Les rues se jonchaient d’immenses mares de sang

Composées de milliers de membres arrachés

De la mer surgissait des démons rugissants

Brandissant devant eux leurs tridents enflammés

 

J’entendais les cris de femmes suppliantes

Après qu’on leur ait arrachés de leur ventre

Leur fœtus aux pulsations toujours vibrantes

Avant qu’elles se fassent rudement pourfendre

 

Il eut suffi d’une bombe bien mal placée

Juste au-dessus d’une bouche de l’enfer

Pour que cette guerre de cauchemar soit née

Annonçant l’ultime heure de la Terre

 

Et malgré toute leur supposée puissance

Aucune de nos armées n’étaient de taille

Nous découvrîmes alors la vraie souffrance

Et cela quel que fut l’endroit où l’on aille

 

Où est-il donc ce Dieu censé nous protéger ?

Où sont passés ses anges miséricordieux ?

Et ce Paradis n’est-il qu’un lieu imagé ?

Nous sommes donc les seuls êtres face à eux

 

Puis, ce fut alors mon tour d’être découvert

Par l’une de ces monstruosités sans nom

Moi qui ne croyais pas qu’il y eut un enfer

J’y fus englouti sans la moindre sommation

 

Image : Omnis Biblioteca.com

 

Publié par Fabs

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire