Ce poème est le 4ème et ultime volet de ma saga des « Seigneurs de l’Ombre », consacré au Seigneur de la Haine, concluant le prologue d’une histoire qui verra sa conclusion avec la grande nouvelle, dont j’entamerai l’écriture cet été. Pour ceux qui n’ont pas lu les poèmes précédents, voici les liens :
L’enfer, tel qu’on le conçoit, peut parfois se montrer sous plusieurs visages
Et est souvent situé en des endroits bien plus près qu’on ne le croie
Enfermant toutes les convictions humaines dans l’espace clos d’une cage
Et révélant au monde, et cela bien malgré nous, la pire partie qui est en soi
Se cachant sous la peau de quelqu’un qui est l’image même d’un être innocent
Attendant patiemment de surgir, afin de montrer l’étendue de sa noirceur
En étant nourri de ce fait par des profondes et stagnantes blessures en dedans
Attirant l’intérêt de vils guides, dont l’aspect extérieur n’inspire que la peur
Une rage intérieure alors se construit, tel un édifice ténébreux, insidieusement
A cause de la violence régulière et incomprise d’une figure sensée paternelle
Reléguant la reconnaissance filiale, fournie par la vie, d’une simple enfant
Au besoin d’être soutenue et surtout comprise, pour mettre fin au rationnel
C’est ainsi que deux êtres opposés, étant à priori fortement incompatibles
En viennent à se lier imperceptiblement par une relation non conventionnelle
Mixant deux mondes, aux origines différentes, reliés par un sentiment, un fil
Une cause amenant, d’une façon peu commune, à un apprentissage fusionnel
De maître respecté et charismatique et de disciple qu’ils étaient au départ
Dans l’effort partagé de pouvoir développer ensemble une force mentale
Propre à changer, de manière irrémédiable, la conception du mal en art
Ils devinrent, au fil du temps et de discussions, une unité contre l’ineffable
La créature de l’Ombre en vint à découvrir, à sa grande surprise, une filiation
Avec cette enfant humaine, soudainement muée en évolution émotionnelle
La voyant devenir, à chaque jour qui passe, et cela bien plus que de raison
La fille qu’elle n’aurait jamais cru voir, de par les dimensions, devenir réelle
Le cœur de l’enfant, à force de persuasion, devint vite un modèle du sombre
Pour son mentor, petit à petit transformé en un attentionné ersatz de père
S’approchant de la perfection la plus indescriptible de la haute pénombre
Jusqu’à atteindre, en grande satisfaction, le point de non-retour dans sa chair
Il restait à accomplir la dernière étape, devant se conclure en claire apothéose
Celle qui allait faire basculer et plonger dans les ténèbres de manière définitive
L’âme de la disciple nouvellement formée, en ultime et noire métamorphose
A savoir, l’élimination physique et sans concession de l’objet voulu de sa cause
Remplie par l’obsession à la fois persistante et envoûtante d’enfin être libérée
De son statut négligeable d’ancien être humain par l’ampleur de cette action
La disciple prit alors le chemin pavée de mauvaises intentions de sa destinée
En allant défier ouvertement cet homme misérable qui avait failli à sa mission
L’affrontement fut d’une très nette brièveté, voire même presque décevant
D’un seul coup, le regard d’autrefois de la nouvelle ombre changea et muta
Pendant que gisait au sol le corps sans vie et ensanglanté du père d’antan
Avant de rejoindre le nouveau, lui montrant alors un visage fier de sa maestria
Publié par Fabs
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