Se substituant à l’air glacé virevoltant dans la nuit
Masquant son aura maléfique par trop indiscrète
La silhouette se sentit attirée par un secret enfoui
Qui s’émanait de cette demeure au charme ascète
Elle n’aurait su dire avec exactitude en cet instant
Ce qui l’avait hâtivement menée en cet havre familial
Ce mélange improbable de calme au ton belligérant
Empoisonnant l’air envoûtant devenant carcéral
Utilisant ses pouvoirs dépassant le compréhensible
Elle sonda de manière imperceptible ses habitants
Afin de découvrir la raison au demeurant invisible
Lui donnant cette vive soif tournant à l’assaillant
Ses pérégrinations la menèrent vers une petite pièce
Un lieu où l’innocence respirait à pleins poumons
Venant d’un berceau empli d’une attirante faiblesse
L’obsession s’accordant soudain avec l’attraction
Ses gestes accaparants toute forme de la moindre raison
Elle s’empara de la forme douce et fluette au teint pâle
Avant d’obéir à un instinct interne en totale adéquation
Voyant déjà en cette créature une descendance idéale
Les êtres inférieurs lui servant de parents par trop indigne
Tentèrent bien de s’interposer à son mystique projet
Mais elle eu tôt fait de les faire s’opposer par des signes
Faisant découvrir le secret de la femme au mari effaré
Le frère de ce dernier à la réputation de coureur impénitent
Ayant conçu l’enfant avec son épouse hautement consentante
Lors d’une soirée où l’alcool avait fait place à l’acoquinement
Pour se finir en fusion aux volutes charnelles et déferlantes
Cette trahison évidente les fit oublier la furtive présence
De l’ombre leur ayant ravit la preuve de leur déflagration
Occupés à s’expliquer en jurons aux accents d’appétence
Semblant mettre une fin évidente à leur fragile relation
Les pleurs et les cris tonitruants de la femme infidèle
Résonnant dans l’espace confiné du bien modeste foyer
Alors qu’elle tentait de rattraper la cause conflictuelle
Pour lui reprendre son bébé s’éloignant dans l’obscurité
Mais ce dernier et son ravisseur avaient déjà disparus
Fondus dans les ténèbres, sans laisser de traces tangibles
Ce soir, des vies s’étaient durement fissurées sans retenue
Pendant que se dessinait un destin aux couleurs ostensibles
Publié par Fabs
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