Ce poème est le 1er d’une série prévue de 4, consacrée aux 4 Seigneurs de L’Ombre (issus de mon imagination), symbolisant les versants les plus sombres de la psyché humaine : Le Mensonge, L’Hypocrisie, La Trahison et La Haine. A l’issue de ceux-ci, je prévois également de leur consacrer une grande nouvelle, pour l’instant à l’état d’ébauche. Ce premier poème s’intéresse au Seigneur du Mensonge. Arimbes est également un lieu imaginaire.
J’ai fait l’erreur de croire en sa promesse
Lui, le vil et noir seigneur des mensonges
Qui a eu vent et s’est approprié ma détresse
En plaçant sur mon cou sa ténébreuse longe
Tel un chien qu’on conduit à l’abattoir
Après avoir erré sans fin dans les limbes
Je revois les images de ce sinistre soir
Où mon désespoir s’est égaré en les ruines d’Arimbes
Mon corps n’était plus qu’une immonde loque
Pleurant la mort cruelle de sa bien-aimée
Alors que je m’apprêtais à plonger ma défroque
Dans un vide libérateur depuis la tour de guet
C’est là que son visage glacial m’apparut
Telle une aurore de l’enfer s’étant soudain libérée
Sa voix caverneuse transperça mon esprit obtu
Et s’adressa à mon espoir de voir ma moitiée ressuscitée
J’acceptais de devenir son immonde vassal
Détruisant des vies par de répugnantes rumeurs
Brisant des rêves dans les rues et les étals
Permettant d’installer son règne de l’horreur
10 ans durant, à cette folie, je me suis adonné
Afin de respecter notre sombre accord
10 ans pendant lesquels j’ai vu des larmes couler
Ou de la détresse dans les yeux d’hommes jadis forts
Aujourd’hui, l’échéance à son terme est arrivée
J’ai demandé à Mogneth ma récompense
Pour toutes ces noires années de servilité
Où mon dégoût de moi s’est fondu dans ma souffrance
J’aurais dû me douter de ne pouvoir être aussi facilement libéré
Par une entité alliant sournoiserie et avidité
Mes pleurs, lors du contrat signé
M’ont empêché de voir de minuscules lignes consignées
Quelques mots habilement agencés
M’Obligeant à attendre la fin de l’humanité
Avant de rejoindre ma douce et tendre aimée
Dans les tréfonds des fosses infernales, condamné
A qui m’en prendre, sinon à moi-même
Moi qui n’ai été qu’un pion, un objet
Aux yeux de cette maléfique forme blasphème
Vaincu par ma propre stupidité
Publié par Fabs
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