1 oct. 2020

LA DETTE

 

 


Lastre au blanc impur luisait déjà haut

Dans un ciel parsemé d’éclairs vibrants

Zébrant lobscurité et hérissant les peaux

Tel le son strident sortant dun oliphant

 

Masqué par les nuées de gouttes glissantes

Sagrippant en sacharnant sans relâche

Sur la longue surface terne mais transparente

De la vitre protégeant sa chaude chambre

 

LHomme observait les ténèbres ricanantes

Qui enveloppaient en un vaste suaire funeste

La totalité de son auguste demeure lancinante

Pendant quil était le prix dune peur manifeste

 

Longtemps il avait attendu cette nuit

Celle où il devrait tenir ses engagements

Vis-à-vis des forces se dirigeant vers lui

Réclamant leur dû sans un apitoiement

 

Il leur devait ses richesses et sa renommée

Toute cette gloire honteusement usurpée

Après quil les ait expressément mandatées

En ce moment de désespoir amèrement regretté

 

Mais lheure n’était plus aux futiles remords

En homme fier, digne et hautement respecté

Il se devait daccepter le jour de sa mort

Afin doffrir son héritage aux êtres aimés

 

Son épouse et son fils quil avait tant chéri

Mais quil devait aujourdhui abandonner

Alors quil sentait leur présence derrière lui

Tendant leurs mains aux vapeurs éthérés

 

Il se retourna alors vers ce mortel destin

Pour se diriger vers ce royaume redouté

Et venir régler sa dette en ses confins

Effaçant son existence durement allouée

 

Publié par Fabs

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