Ce poème est le deuxième de ma série dédiée aux grandes figures de l’horreur (genre dont je suis très friand), ou je rends hommage ici à la saga “Vendredi 13”, et son personnage phare Jason Voorhees, et fait donc suite à “Un Cri Dans La Nuit”, consacré à Freddy Krueger.
Caché derrière l’épais feuillage des arbres le surplombant de toute leur haute majesté
Le lac aux reflets d’argent voyait ses remous à peine chahutés par les cris d’enfants
Venant tout droit des rives du camp de Crystal Lake, où la joie semblait installée
Un instant éphémère qui allait bientôt laisser place à un drame bouleversant
La faute à des moniteurs plus préoccupés par leurs amours adolescents et inconscients
Que de ne pas oublier leur surveillance, et causant la noyade d’un esprit simple et innocent
Causant le chagrin d’une mère aimante devant la dépouille inerte de sa chair et son sang
Et provoquant la fermeture de ce qui aurait dû être le havre d’une paix rassurante
Des années plus tard, le cadre bucolique fut à nouveau envahi par les bruits et les chants
Crystal Lake ayant rouvert ses portes, laissant de côté un lointain passé de larmes
Pour accueillir de nouveaux visages prêts a surveiller une fougueuse jeunesse en clan
Sans savoir que se cachait dans l’ombre un visage menaçant de brandir les armes
Bientôt, la terreur envahit les esprits à l’issue des premières disparitions étranges
Visant les jeunes moniteurs réitérant les erreurs d’antan au sein de leurs bungalows
L’atmosphère se fit pesante d’heures en heures, à la mesure de ces nouvelles vendanges
Quand les corps sans vie s’accumulèrent, oppressant les survivants, mis dos à dos
La vérité se fit jour en la personne de la mère impitoyable d’un lourd passé révolu
S’étant juré de venger la mort de son jeune fils, en faisant de ce camp une terre sanglante
Il fallut un courage sans commune mesure pour arrêter ce bras armé sans aucune retenue
Et faire stopper le massacre par l’acier d’une lame aiguisée envers cette vigilante
Mais la malédiction ne s’arrêta pas là, parachevant une engeance en formation
Sous la forme de l’enfant noyé revenu du fond des eaux du lac pour prendre la suite
Jason Voorhees allait devenir une légende à part entière, craint et inspirant aversion
Pourchassant sans relâche ceux qui, à ses yeux, représentait des cibles explicites
Tous ces fornicateurs responsables de la mort de sa génitrice et aussi de lui-même
Devaient, en son for intérieur, subir la loi de sa machette et de sa force brute sans égal
Son masque de hockey, trouvé au hasard d’une de ses expéditions, devint un emblème
Un symbole de destruction massive, tel la preuve vivante de l’existence du pur mal
Sans cesse ressuscité de ses nombreuses évictions, pour continuer ses chasses furieuses
Enchaîné, brûlé, acidifié, poignarde, éviscéré, et même envoyé en enfer et dans l’espace
Il n’a de cesse de poursuivre sa quête sans fin, telle est sa mission besogneuse
Même si sa terre de prédilection reste les rives qui l’ont vu mourir lui et sa carcasse
Ceux qui ont eu le malheur de croiser sa route et ont survécu sont rares et marqués
Et ne peuvent voir un match de hockey sans ressentir une certaine appréhension
Entendant presque sa lame fendre l’air dans l’obscurité sans espoir d’y résister
Fermant les yeux et acceptant leur sort face à cette force, presque comme une soumission
S’il vous prenait à votre tour de vouloir vous rendre en son territoire aux nombreux cadavres
Pensant que votre courage sera suffisant pour vous mesurer à ce spécialiste du désespoir
N’oubliez pas que d’autres avant vous s’en sont cru capables et n’ont trouvé qu’entrave
Car la mort qui marche ne pourra être arrêtée que par son égal, entre humain et abattoir
Publié par Fabs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire